Le cancer broncho-pulmonaire est la première cause de mortalité par cancer chez l’homme et la deuxième chez la femme, après celui du sein. Le pronostic dépend du caractère de la tumeur, du stade de la maladie, de l’état du sujet et la précocité du traitement. On fait le point sur ce cancer du poumon dans cet article.
Qu’est-ce que le cancer broncho-pulmonaire ?
Définition
Le cancer broncho-pulmonaire concerne en fait principalement les bronches. Ce sont les conduits qui amènent l’air vers les poumons. Plus rarement, le cancer concerne les cellules qui tapissent les alvéoles du poumon.
Explications
Le cancer est lié à la transformation maligne des cellules. Celui du poumon se décline en deux types.
- Le cancer du poumon non à petites cellules , qui représente 80 % des cas et évolue lentement.
- Le cancer du poumon à petites cellules qui représente 20 % des cas. Il évolue rapidement, ce qui le rend plus difficile à soigner.
Les cellules peuvent déjà avoir migré vers d’autres tissus au moment du diagnostic. C’est ce qu’on appelle les métastases.
Diagnostiquer le cancer broncho pulmonaire
Les personnes concernées
Le cancer du poumon touche les personnes au-delà des 45 ans et affecte 50 000 nouveaux cas par an en France.
Il est trois fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.
Il affecte les fumeurs actifs ou passifs. Le tabac constitue 90 % des causes de cancer du poumon. Le risque augmente avec le temps et la quantité de tabac fumé (tout type).
Les autres facteurs qui peuvent entraîner un cancer du poumon sont:
- les carcinogènes : goudron, amiante, hydrocarbures, métaux lourds (Nickel, Fer, Arsenic, Chrome), radiations (radon, uranium), amines aromatiques ;
- les facteurs génétiques ;
- l’antécédent d’une maladie pulmonaire comme la bronchite chronique, la tuberculose, etc. ;
- la prise de vitamine A est associée au cancer, curieusement. Il ne faut pas prendre de la vitamine A sans avis médical.
Les symptômes du cancer broncho-pulmonaire
On suspecte le cancer quand des nouveaux symptômes apparaissent et persistent depuis plus de 3 semaines. Les plus courants sont :
- la grande fatigue générale ;
- l’amaigrissement ;
- l’absence d’appétit ;
- une fièvre modérée persistante ;
- la respiration gênante ;
- la toux persistante ;
- la toux avec du sang en provenance des voies respiratoires ;
- une douleur de torse qui s’accentue durant la toux ;
- la voix modifiée ;
- et le hoquet (spasme involontaire du diaphragme).
Les signes
L’examen clinique renseigne peu sur le cancer.
On constatera au mieux une perte de poids récente. Ensuite, la température corporelle du patient est parfois un peu élevée mais ce n’est pas vraiment sur ce critère que l’on va dépister un cancer.
Parfois, lors de l’auscultation, on entend une diminution du murmure vésiculaire à cause d’un épanchement d’eau, ou un wheezing (bruit à type de sifflement). Là encore, les signes ne sont pas spécifiques.
À la palpation, on perçoit que le foie est volumineux si le cancer est déjà avancé.
Au niveau dermatologique, on peut retrouver un hippocratisme digital, qui est une augmentation du volume et une incurvation des ongles.
Un bon indice est la présence de gros ganglions sous la clavicule (surtout à gauche), et dans le cou.
Une cancer du poumon compliqué
Voici les complications possibles du cancer broncho-pulmonaire :
- Syndrome cave supérieur : c’est le blocage de la grosse veine supérieure du cœur. Il est marqué par des maux de tête, un œdème du visage et du cou « en pèlerine », un comblement du creux sus-claviculaire, une turgescence des veines jugulaires du cou, et une augmentation des varices au niveau du torse.
- Syndrome de Pancoast tobias : c’est la compression des nerfs du thorax. Il est caractérisé par une douleur irradiant le long du bras en passant par le coude. Il est parfois associé au syndrome de Claude Bernard Horner (œil qui s’enfonce, constriction de la pupille, chute des paupières). Dans ce cas, il faudra faire un scanner et une IRM du rachis.
- Syndrome de Lambert Eaton : c’est une maladie auto-immune qui provoque une faiblesse musculaire.
- Neuropathie sensitivomotrice : il s’agit d’une pathologie neuromusculaire. Elle affecte les nerfs responsables des mouvements du corps d’où un manque de tonus musculaire, voire une difficulté à marcher.
- Syndrome de Denny Brown : c’est également un trouble neurologique qui provoque des fourmillements douloureux.
- Syndrome paranéoplasique : c’est un mot fourre tout pour dire que des maladies surviennent comme un excès de cortisol dans le sang (syndrome de Cushing) et un développement anormal de la glande mammaire chez l’homme.
- Acanthosis nigricans : c’est une affection cutanée caractérisée par l’épaississement et la pigmentation de la peau généralement sous les aisselles, sur la nuque ou au niveau inguinal.
- Syndrome de Pierre Marie : il correspond à une augmentation de volume des articulations.
- Métastases : elles peuvent se manifester par la jaunisse, les selles décolorées, les urines foncées, les maux de tête, le vomissement en jet, la douleur osseuse…
Les examens du cancer broncho-pulmonaire
Les examens suivants peuvent être réalisés dans des cas suspects d’un cancer broncho-pulmonaire.
a-Examens biologiques et radiographiques
- NFS-P (numération de la formule sanguine et des plaquettes) ;
- ionogramme (Ca, Na) qui montre s’il y a une atteinte osseuse (hypercalcémie) ;
- VS (vitesse de sédimentation) qui peut être légèrement élevée;
- dosage CRP (protéine c6réactive) qui peut être légèrement élevée ;
- hémostase (c’est un bilan demandé par l’anesthésiste).
b-Radiographie pulmonaire
La radiographie pulmonaire peut révéler le cancer ou non. Typiquement on découvre une image de nodule :
- de couleur homogène et dense ;
- non éclatante (c’est à dire non calcifiée) ;
- en forme de spicule ou arrondie ;
- de taille supérieure à 3 cm ;
- à contours irréguliers et flous ;
- située dans le parenchyme pulmonaire ;
- et d’apparition récente.
La radiographie peut montrer également la présence de ganglion à côté du cœur, et des complications comme un épanchement liquidien en bas des poumons, une lyse costale, des opacités rondes multiples localisées au parenchyme pulmonaire ou des métastases.
c-Scanner thoracique injecté ou IRM
Le scanner thoracique ou l’IRM vise à détecter le cancer plus précisément, surtout au stade précoce.
Examens de confirmation
Une fois le cancer suspecté, il faudra le confirmer formellement. Pour confirmer le diagnostic, on doit en prélever un bout via les examens suivants :
- une caméra dans les bronches ;
- ou caméra dans le thorax ;
- ou une ponction sous guidage scanner ;
- ou une chirurgie avec examen de la pièce opératoire en urgence ;
On peut faire également recueillir des cellules cancereuse en faisant une aspiration de liquide présent dans les bronches, mais c’est moins précis puisqu’on ne recueille que des cellules dispersées. Alors parfois on ne voit pas la lésion et on est tenté de faire des biopsies à l’aveugle, mais ce n’est pas toujours rentable.
On sera amené à pratiquer parfois la biopsie des métastases, qui consiste en un prélèvement d’un échantillon de métastases, par exemple sur la plèvre, le ganglion, le foie, le surrénal…
Le médecin qui examine les prélèvement donne son diagnostic.
Ces examens peuvent mener au résultat de cancer non à petites cellules. Son développement est lent. 3 sous types sont possibles :
- Adénocarcinomes (40 %) : cela concerne plutôt les petites bronches ;
- Epidermoïdes (40 %) : cela concerne les grosses bronches ;
- Indifférenciés (20 %).
Si le résultat est le cancer à petites cellules, on peut s’attendre à un développement rapide sur les grosses bronches, avec des symptômes forts et des complications.
Le médecin qui analyse les pièces recherche aussi l’activation du gène EGFR, en vue de thérapies ciblées. Et il calcule l’index mitotique. Plus il est grand, plus le cancer se multiplie.
Dans la foulée, on programmera des examens en vu de connaître l’extension exacte du caner.
a-TEP scanner du corps entier et scanner cérébral injecté
Il faudra scanner les parties le plus éloignées en vue de savoir jusqu’où le cancer s’est propagé. Le TEP scanner du corps entier est un examen qui met en évidence la tumeur en la détectant via un traceur. Le scanner cérébral injecté est indispensable pour savoir si le cancer à atteint le cerveau .
Avec toutes les données, on va classer la tumeur.
Voici le classement du cancer non à petites cellules selon la classification TNM (tumeur, ganglion lymphatique ou node, métastase).
Tumeur égale à :
- 0 si elle est absente ;
- is si in situ ;
- 1 à 3 selon la taille ;
- 4 si elle est envahissante.
N ou ganglion lymphatique égale à :
- 0 s’il est absent ;
- 1 s’il est localisé du même côté ;
- 2 s’il se trouve plus loin du même côté ;
- 3 s’il est situé d’un autre côté.
Métastases égales à :
- 0 si elle est absente ;
- 1 si elle est présente.
À noter que dans le cas des cancers non à petites cellules, les métastases sont observées au niveau de la prostate, du poumon, des reins, du sein, du testicule et de la thyroïde.
Pour le classement du cancer à petites cellules, on peut dire qu’il est soit localisé soit disséminé.
b-Bilan préopératoire
Avant de procéder à un traitement opératoire, il convient de réaliser quelques examens :
- Examens biologiques.
- Des explorations fonctionnelles respiratoires: pour voir dans quelle mesure la ventilation est atteinte.
- La scintigraphie pulmonaire : elle permet de visualiser l’arrivée de l’air et du sang dans les poumons.
- La Consultation antitabac.
- L’échographie artérielle du cou et des jambes.
- Le bilan cardiaque : électrocardiogramme, épreuve d’effort et coronarographie si besoin.
- La consultation ORL pour voir s’il n’y a pas d’autres lésions dans la bouche.
Des mauvaises nouvelles aux examens
Certaines complications sont observées au cours des examens :
- Des problèmes rénaux ou hormonaux : syndrome de schwartz Bartter, glomérulonéphrite extramembraneuse, PTH like, hyperthyroïdie… ce sont des signes d’un syndrome paranéoplasique.
- Métastases
Les traitements du cancer broncho-pulmonaire
Étape 1 : prendre en charge
La prise en charge du cancer broncho-pulmonaire est pluridisciplinaire. En effet, les professionnels de santé de ville orientent et conseillent. Le médecin généraliste réalise le diagnostic. La réunion de concentration pluridisciplinaire donne un avis spécialisé et décide du traitement.
Étape 2 : soulager les symptômes
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Étape 3 : le traitement curatif
Le traitement diffère que le cancer soit à petites cellules ou non.
Questions fréquentes
1. Qu’est-ce que la polydactylie ?
La polydactylie est une malformation congénitale où un bébé naît avec un ou plusieurs doigts ou orteils supplémentaires. Ces doigts surnuméraires peuvent apparaître près du pouce, au centre, ou près du petit doigt.
2. La polydactylie est-elle fréquente ?
Oui, elle touche environ 1 enfant sur 2 000 naissances et peut affecter une ou les deux mains/pieds.
3. La polydactylie est-elle grave ?
Dans la plupart des cas, la polydactylie est isolée et sans conséquence grave. Toutefois, elle peut être associée à des syndromes plus complexes, comme le syndrome de Bardet-Biedl, nécessitant une prise en charge médicale spécifique.
4. Comment diagnostique-t-on la polydactylie ?
Elle est généralement détectée :
-
Avant la naissance : lors de l’échographie prénatale.
-
À la naissance : si non visible en échographie. Une radiographie permet de déterminer si le doigt supplémentaire contient des os ou non.
5. Comment traite-t-on la polydactylie ?
Le traitement est souvent chirurgical, surtout si le doigt supplémentaire interfère avec la fonctionnalité ou l’apparence de la main/pied. La chirurgie est réalisée par un chirurgien orthopédique pédiatrique, généralement après l’âge de 6 mois pour des raisons de sécurité et de croissance.
6. La polydactylie est-elle héréditaire ?
Oui, elle peut être héréditaire et, dans certains cas, liée à des mutations génétiques spécifiques. Un conseil génétique est recommandé si elle s’accompagne d’autres anomalies.
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