L’algodystrophie est un syndrome douloureux des articulations qui pourri la vie. Elle se développe souvent après un traumatisme ou une intervention chirurgicale. La douleur persiste et personne ne sait pourquoi, entraînant l’incompréhension voire la dépression. Diagnostic, symptômes, traitements et préventions, nous allons faire le point sur l’algodystrophie.
Qu’est-ce que l’algodystrophie ?
Définition
L’algodystrophie ou syndrome douloureux régional complexe est une maladie osseuse qui se traduit par des douleurs mécaniques au niveau des os et des articulations ainsi qu’une déminéralisation non homogène des os. Les douleurs sont accompagnées de troubles de la peau, des cheveux, des ongles et des dents.
L’algodystrophie comporte trois phases.
- Phase chaude : c’est une phase inflammatoire marquée par de vives douleurs. Ces dernières s’intensifient en cas d’utilisation du membre en question et s’estompent au repos. Il y a aussi formation d’œdème qui limite les mouvements et enraidie les articulations. La zone affectée devient rouge et chaude.
- Phase froide : elle est caractérisée par des douleurs mécaniques persistantes. L’œdème s’est résorbé et la peau paraît pâle et lisse. Le membre se refroidit.
- Phase de guérison : elle varie entre 6 à 24 mois environ selon les patients.
Qu’est ce qui se passe ?
C’est assez complexe et on ne comprend pas encore tout. Voici une explication communément admise.
Pour mieux comprendre le mécanisme d’évolution de l’algodystrophie, on va d’abord s’intéresser de plus près au fonctionnement de la circulation sanguine.
Pour permettre une bonne irrigation sanguine au sein de l’organisme, la pression artérielle doit être optimale. De leur côté, les vaisseaux sanguins assurent également la régulation de la pression sanguine pour répondre aux besoins du corps. C’est la vasomotricité.
Le syndrome douloureux régional complexe résulte des troubles vasomoteurs liés à une perturbation du système nerveux autonome. Ce dernier joue divers rôles importants comme la vasoconstriction périphérique, l’augmentation de la fréquence cardiaque… Ainsi, une vasodilatation se produit à la suite de son dérèglement. C’est ce phénomène qui cause le gonflement, la rougeur et l’hypersensibilité de la peau.
Diagnostic de l’algodystrophie
Qui est concerné ?
L’algodystrophie peut se rencontrer à tout âge. Elle touche trois fois plus de femmes que d’homme.
Les symptômes
L’algodystrophie apparaît généralement à la suite d’un traumatisme.
L’algodystrophie se manifeste par des douleurs disproportionnées qui ressemblent à des piqûres, une sensation de brûlure et de déchirure dans les bras, la main, les jambes ou les pieds concernés.
Les douleurs sont réveillés par une stimulation banale telle que le toucher, une pression modérée, un mouvement, une variation de température, un stress ou une douleur moindre.
Les symptômes sont parfois accompagnés par des sueurs.
Les signes
En cas d’algodystrophie, on remarque tout un tas de problèmes musculaires : une faiblesse, une contracture, une diminution de son volume, des contractions involontaires voire un tremblement
Au cours des 3 mois suivant le traumatisme (phase chaude), on aperçoit une inflammation cutanée (douleur, rougeur, chaleur, œdème), et un épaississement des poils.
Après 3 mois (phase froide), on constate une peau fine, froide, sèche et recouverte de squames (lamelle de peau morte) et de cyanose (coloration grise ou bleutée de la peau). Les poils deviennent plus fins.
Tardivement, on observe une rétraction tendineuse ainsi qu’une perte de vitalité de la peau.
Les examens utiles au diagnostic de l’algodystrophie
Il faut noter qu’aucun examen n’est assez performant pour confirmer ou écarter une algodystrophie.
Voici toutefois des examens qui peuvent aider dans la démarche diagnostique.
a-Radiographie
On retrouve des images de teintes différentes évoquant l’ostéoporose dans la zone de l’algodystrophie.
On observe également un épaississement des parties molles entourant l’os.
b-IRM (imagerie par résonance magnétique)
L’objectif est d’analyser les anomalies de signal dans l’algodystrophie.
Il révèle un hyposignal « T1 » rehaussée au gadolinium et un hypersignal « T2 » à contours flous.
c-Scintigraphie osseuse
Elle permet de montrer précocement une hyperfixation osseuse.
Les traitements de l’algodystrophie
Étape 1 : contacter un médecin
En cas d’algodystrophie, vous pouvez consulter un médecin généraliste pour faire le diagnostic et prescrire les antidouleurs nécessaires. Sinon, consultez un médecin spécialiste antidouleur ou un rhumatologue.
Étape 2 : soulager les symptômes de l’algodystrophie
Pour soulager les symptômes de l’algodystrophie, il est nécessaire de choisir un traitement antidouleurs. Tous les traitements ne se valent pas.
Surveillance et évolution
L’évolution de l’algodystrophie est très variable. Les symptômes peuvent disparaître spontanément, mais peuvent également persister pendant plusieurs années. Faites vous accompagner si vous en ressentez le besoin.
Prévention
Pour prévenir le syndrome douloureux régional complexe, il est important de connaître les facteurs de risques.
- Membre traumatisé à la suite d’un accident ou d’un acte chirurgical : il faut effectuer une mobilisation précoce du membre.
- Prendre en charge les maladies qui abîment les artères : tabac, diabète, hypertension et dans une moindre mesure, cholestérol.
Il faudra aussi réévaluer l’indication de certains médicaments utilisés comme l’isoniazide et les barbituriques.
Notez que la prise de vitamine C n’a pas d’efficacité démontrée en vue de prévention de l’algodystrophie.
Les troubles psychiques n’ont également aucun lien avec l’algodystrophie.
Questions fréquentes
1. Quels sont les symptômes typiques de l’algodystrophie ?
L’algodystrophie se manifeste par des douleurs intenses et disproportionnées, souvent décrites comme des brûlures, des piqûres ou des sensations de déchirure, touchant les membres concernés. Ces douleurs peuvent être déclenchées par des stimuli banals comme le toucher, une légère pression ou un changement de température. On peut aussi observer des troubles cutanés, des variations de la pilosité, et une diminution de la force musculaire.
2. Quelles sont les phases de l’algodystrophie et leurs caractéristiques ?
L’algodystrophie évolue en trois phases :
-
Phase chaude : douleurs inflammatoires, rougeur, œdème et chaleur au niveau de la zone touchée.
-
Phase froide : peau pâle, fine, froide et squameuse, avec diminution de l’œdème.
-
Phase de guérison : les symptômes diminuent progressivement sur une période de 6 à 24 mois.
3. Comment diagnostique-t-on l’algodystrophie ?
Le diagnostic repose principalement sur les symptômes cliniques, car aucun examen spécifique ne permet de la confirmer avec certitude. Cependant, des examens comme la radiographie (montrant une ostéoporose inhomogène), l’IRM (indiquant des anomalies de signal) et la scintigraphie osseuse (hyperfixation précoce) peuvent appuyer le diagnostic.
4. Quels traitements permettent de soulager l’algodystrophie ?
Le traitement repose sur des antidouleurs adaptés, tels que les analgésiques ou parfois des médicaments spécifiques pour la douleur neuropathique. Une prise en charge précoce incluant la rééducation fonctionnelle est essentielle pour limiter les complications et favoriser la récupération.
5. Peut-on prévenir l’algodystrophie ?
La prévention passe par une mobilisation précoce du membre après un traumatisme ou une intervention chirurgicale. Il est également crucial de traiter les facteurs de risque vasculaires comme le tabac, le diabète ou l’hypertension. Cependant, la prise de vitamine C ou les troubles psychiques n’ont pas d’effet démontré sur la prévention.
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