Schizophrénie

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Schizophrénie

La schizophrénie est un trouble mental qui se manifeste par un ensemble de symptômes très variables. Elle peut être invalidante et avoir des répercussions sur la vie familiale, sociale, éducative et professionnelle du malade. Néanmoins, il existe plusieurs possibilités pour atténuer la schizophrénie. Diagnostic, symptômes, traitement… découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur cette pathologie psychiatrique.

Qu’est-ce que la schizophrénie ?

Définition

La schizophrénie est une maladie psychiatrique persistante qui se traduit par un délire peu cohérent souvent accompagné d’une désorganisation de la pensée, évoluant vers le repli progressif.

Explications

La schizophrénie peut être liée à des facteurs génétiques ou environnementaux.

La consommation de drogue comme le cannabis aggravent les symptômes.

Comment poser le diagnostic de la schizophrénie ?

Les personnes concernées

La schizophrénie touche autant d’hommes que de femmes. Elle se déclare à l’âge de 15 à 25 ans chez les hommes et 25 à 30 ans chez les femmes.

Elle concerne 1 % de la population, de tous milieux sociaux.

Les symptômes

Au début, la schizophrénie se manifeste de manière aigüe. Les symptômes regroupent :

  • une bouffée délirante aigüe ;
  • un épisode maniaque, dépressif, ou les deux, avec désorganisation de la pensée) ;
  • un état confus (rêves) avec trouble des conduites.

Puis, elle a une évolution persistante, supérieure à 6 mois. La schizophrènie a des répercussions sur la vie familiale, sociale, scolaire et professionnelle.

Les signes

Lors de l’examen, on peut observer divers signes caractéristiques. Certains sont dit « productifs » et d’autres sont dits « déficitaires ».

A-La pensée perturbée (fait partie des « signes productifs »)

Contenu de la pensée :

  • Le rationalisme morbide (raisonnements poussés à l’absurde) ;
  • Le flou, non informatif ;
  • La pensée désorganisée, saut du coq à l’âne, trouble de la syntaxe et de la grammaire.

Cours de la pensée :

  • Le barrage : rupture de pensée, interruption brutale au milieu d’un discours ou d’une phrase ;
  • Le « fading » qui se traduit par une extinction progressive de la parole puis reprise ;
  • La persévération : une tendance à maintenir un mot ;
  • La bradypsychie : ralentissement du cours de la pensée.

B-L’imagination délirante, non cohérente (fait partie des « signes productifs »)

Thème : multiple (persécution, mysticisme, mégalomanie…).

  • L’automatisme mental.
  • La sensation de rupture du corps et de l’esprit par rapport à la perception de l’environnement ou du corps.
  • La dysmorphophobie (c’est une perception erronée de l’apparence physique).
  • Le syndrome de référence (comme si l’actualité était centrée sur soi).
  • Le syndrome d’influence (la prise de contrôle de ses pensées et de ses gestes par autrui).

Mécanisme : multiples (hallucinations auditives qui peuvent commenter, juger, ordonner d’accomplir certaines actions…).

Cohérence : fluctuante.

C-Désaffection pour le sexe

Le patient souffre de divers troubles sexuels comme l’impuissance, les menstruations irrégulières et la perte de la libido.

D-La dissociation affective (fait partie des « signes déficitaires »)

  • L’ambivalence (le sentiment contradictoire : j’aime et je déteste).
  • L’émoussement jusqu’à la perte de l’élan vital.
  • L’inadaptation au contexte (par exemple, sourire immotivé).

E-La dissociation comportementale (fait partie des « signes déficitaires »)

  • Bizarrerie : comportement inadapté (se balancer, se gratter compulsivement…).
  • Maniérisme : comportement exagéré, grimaces, agitation.
  • Syndrome catatonique : attitude de refus, absence de mouvement musculaire, maintien de posture (statue), ou à l’inverse hyperactivité verbale et motrice.
  • Apragmatisme : incapacité de réaliser une action.
  • Apathie : le malade se réfugie dans la solitude, retrait social.
  • Évolution vers le repli autistique : isolement et incurie.

F-Neurologie

La dissociation intellectuelle « déficitaire »

  • Langage : utilisation à l’excès du symbolisme, utilisation à l’excès d’expression proverbiale, recherche d’un niveau d’abstraction, répétition et écho de la parole de l’interlocuteur, utilisation de mots nouvellement créés, de barbarisme (tayaya=stylo), de paralogisme (couteau=stylo), de langage nouveau, ou de schizolalie (langage impénétrable).
  • Gestualité : reproduction des gestes par mimétisme, comme l’expression du visage.

En fonction des symptômes qui priment chez le patient, il existe plusieurs formes cliniques de la schizophrénie.

  • La schizophrénie paranoïde avec une prédominance du délire.
  • L’hébéphrénie (schizophrénie hébéphrénique) avec une prédominance du syndrome dissociatif dans 20 % des cas (mauvais pronostic, se rapproche de l’autisme).
  • La schizophrénie indifférenciée.
  • La schizophrénie catatonique : le malade ne répond à aucune sollicitation (résistant aux médicaments).
  • L’héboïdophrénie : le patient présente une prédominance des troubles comportementaux et une impulsivité (délinquance, toxicomanie).
  • La schizophrénie pseudo-névrotique : elle est caractérisée par des pensées obsédantes ou des phobies.
  • La schizophrénie dysthymique : elle se manifeste par des troubles de l’humeur (dépression, manie) accompagnant les symptômes (ne résulte pas d’une prise de conscience de l’état).
  • La schizophrénie résiduelle : le patient ne présente que très peu de symptômes de schizophrénie.

Une schizophrénie compliquée

La schizophrénie peut prendre des formes plus compliquées.

  • Une psychose familiale : tous les membres de la famille sont atteints
  • La précocité des symptômes, son caractère continue, son absence de facteur déclenchant sont de mauvais pronostic.
  • Un appauvrissement du délire et une augmentation des signes déficitaires.
  • Un risque auto-agressif (15 % de suicide) et agressif pour autrui.
  • Une désocialisation.
  • Une addiction.

Ne pas confondre

La schizophrénie est parfois confondue avec d’autres troubles psychiques ou d’autres délires chroniques comme la dépression grave ou la bipolarité psychotique.

Les examens utiles au diagnostic de la schizophrénie

Le diagnostic de la schizophrénie repose sur un bilan biologique standard (c’est un bilan préthérapeutique) :

  • NFS (numération de la formule sanguine) ;
  • Ionogramme (calcium) ;
  • Créatininémie (dosage de la créatinine dans le sang) ;
  • Bilan hépatique ;
  • dosage de la glycémie à jeun ;
  • Dosage de lipides ;
  • Dosage des drogues ;
  • Dosage de la TSH (thyroïde).

Un ECG (électrocardiogramme) peut être demandé pour évaluer le risque majeur de mort subite chez les schizophrènes prenant des médicaments.

Si besoin, une imagerie comme une IRM ou un scanner cérébral injecté peut être demandée.

Traitement de la schizophrénie

Étape 1 : prendre en charge

En cas de schizophrénie, une prise en charge précoce est importante. On peut consulter les professionnels de santé de ville. Ils orientent et peuvent donner des conseils indispensables.

Un médecin généraliste est en mesure de dépister la maladie.

Toutefois, il est conseillé de recourir à un avis spécialisé auprès d’un psychiatre ou d’un psychologue.

Si les risques sont élevés, contacter les urgences psychiatriques. Pour des mesures de protection, enlever à la disposition du malade les lacets, les médicaments et les objets coupants. Faites attention aux ouvertures [fenêtre] et à la chambre à proximité du poste de soin.

Étape 2 : soulager les symptômes

Il existe différents moyens médicamenteux ou non pour calmer la schizophrénie. Les traitements ne se valent pas tous alors pensez à bien vous informer. Le dossier est développé dans Learnycare+.

Étape 3 : surveillance

Pour lutter contre les complications, un malade schizophrène nécessite d’un accompagnement fiable sur le plan financier, social et professionnel. Près de 80 % des patients ne parviennent pas à garder un emploi.

Il faudra surveiller l’apparition d’effets indésirables des médicaments, en particulier l’apparition de symptômes de tremblements hypertonie etc ; dans ce cas, il faudra diminuer les doses. Il faudra aussi surveiller l’apparition d’un diabète etc.

Pour les patients en prise avec les addictions, il faudra les accompagner vers la réduction.

Il faut noter que les patients schizophrènes sont plus souvent victimes qu’auteurs de violence, contrairement au préjugé répandu. Les patients au comportement violent l’étaient déjà bien avant la maladie. Il faudra surveiller ce point.

L’évolution de la schizophrénie est chronique. De ce fait, la mise en place d’un traitement précoce est essentielle pour limiter les répercussions sur la vie quotidienne du malade. En effet, grâce au traitement, un patient sur 3 mène une vie normale.

Parfois même, les deux premières années, la schizophrénie peut disparaître spontanément. Cela dit, ceci reste un cas très particulier.

Dans d’autres cas, on observe une amélioration après 40 ans.

L’observance médicamenteuse est cruciale. Sans traitement, la maladie se complique.

Prévention

En ce qui concerne le traitement source de la schizophrénie, il faudra réévaluer l’indication de certains médicaments.

Les sujets à haut risque de psychose sont définis par 3 situations :

  • une intensification progressive de symptômes psychotiques atténués (un sentiment de persécution et perception hallucinatoire fugace devenant de plus en plus intenses) ;
  • la survenue d’épisodes psychotiques brefs se résolvant spontanément ;
  • une baisse progressive du fonctionnement global avec fléchissement scolaire chez des jeunes en retrait social.

Si une personne se retrouve dans ce cas, il faut consulter rapidement.

Un dépistage et un traitement précoce pourraient repousser l’aggravation.

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Dr Learnycare
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