Le mélanome est l’une des formes les plus graves de cancer cutané provoqué par la surexposition aux rayons ultraviolets. Il présente 10 % des cancers de la peau. Le nombre de personnes qui en souffrent augmente tous les ans, et ce, avec une fréquence plus élevée chez les femmes. Découvrez dans cet article les symptômes, le diagnostic, le traitement et la prévention du mélanome.
Qu’est-ce que ?
Définition
Le mélanome est une tumeur cancéreuse de la peau qui se forme à partir des mélanocytes. Ces dernières sont les cellules responsables de la coloration de la peau et des yeux.
Explications
Les mélanomes apparaissent à la surface de la peau avant de progresser en profondeur. Ils vont ensuite migrer et se métastaser.
90 % des mélanomes sont cutanés. Mais, ils peuvent aussi parfois se développer sur une muqueuse comme la bouche, le nez, le sinus, le rectum ou les organes génitaux (10 %).
Dans 30 % des cas, le mélanome est l’évolution maligne d’un grain de beauté. Mais, pour les 70 % restants, il débute à partir d’une tache noire d’apparition récente.
L’apparition de ce cancer de la peau peut aussi être liée à plusieurs facteurs :
- peau claire sujette aux coups de soleil ou qui bronze mal, teint et yeux clairs, tache de rousseur ;
- nombreux grains de beauté de plus de 2 millimètres (plus de 40), ou avoir au moins 2 grains de beauté atypiques de grande taille ;
- âge élevé ;
- antécédent familial de mélanome ;
- exposition intense au soleil (Ultraviolet A ou B), surtout durant l’enfance (Les UVA [95 % des UV du soleil] pénètrent en profondeur et traverse le verre ; les UVB [5 % des UV du soleil] pénètrent en superficie et sont arrêtés par le verre) ;
- cicatrice de brûlure étendue ;
- médicaments ou maladies immunosuppresseurs ;
- xeroderma pigmentosum (maladie rare).
Diagnostic
Les personnes concernées
En France, on retrouve 8000 cas de mélanome par an.
Le risque d’apparition du mélanome est de 1 % avant l’âge de 75 ans. Seulement, l’âge moyen du diagnostic est de 59 ans.
Les symptômes
Le mélanome se manifeste parfois par l’évolution du grain de beauté. Son aspect se modifie au cours du temps. Il s’étend, change de couleur et devient épais. Il est utile de le photographier et de noter sa taille.
Les signes
a-Les signes dermatologiques visibles à l’œil nu ou avec une dermoscopie
À l’inspection, il existe 5 signes pour distinguer un mélanome d’un grain de beauté.
Voici les principaux types de mélanome rencontrés :
b-Mélanome superficiel extensif (80 %)
En cas de mélanome superficiel extensif, on observe une tache brune ou noire et irrégulière. Elle change rapidement d’aspect lors de l’extension en profondeur. Elle se localise surtout au niveau du cou, du torse et des jambes.
c-Mélanome de Dubreuilh ou mélanome solaire (10 %)
Le mélanome solaire touche principalement les personnes âgées aux environs de 50 ans. Il se manifeste par une lésion brune. On le retrouve au visage, sur le cou et le dos des mains.
d-Mélanome acrolentigineux (5 %)
Le mélanome acrolentigineux est fréquent chez les personnes à peau brune ou noire.
On remarque une tache ou un nodule pouvant être confondu avec un durillon ou une verrue.
Il se développe sur les paumes des mains, des pieds et sous les ongles.
e-Mélanome nodulaire (5 %)
Avec le mélanome nodulaire, on constate une lésion surélevée de couleur normale ou foncée sur la tête, le cuir chevelu, le cou ou le tronc. Elle se développe en profondeur et non en surface.
Examens
Pour confirmer le diagnostic du mélanome, une exérèse complète (ablation du tissu suspect) est indispensable, sans marge plutôt qu’une biopsie simple.
Elle permet de confirmer et de déterminer le niveau de gravité du mélanome. En effet, ce dernier peut se manifester sous différents stades.
- Stade I : le mélanome est localisé à la peau. Il est de faible épaisseur, sans ulcération de la peau ni atteinte des ganglions lymphatiques.
- Stade II : le mélanome est situé à la peau également, mais il est un peu plus épais ou avec ulcération de la peau, sans atteintes des ganglions.
- Stade III : le mélanome envahit au-delà de la peau, avec atteinte des ganglions et éventuellement des métastases (cellules cancéreuses).
- Stade IV : mélanome métastatique.
À partir du stade II, le bilan d’extension du mélanome doit être fait par une échographie, un scanner ou un TEP scan (Tomographie par Émission de Position).
C’est également à partir de ce stade qu’on peut rechercher la mutation BRAF. Celle-ci peut se faire à partir d’une biopsie de la tumeur. L’intérêt de cette recherche est pour pouvoir prescrire un traitement spécifique au patient.
Traitement
Étape 1 : prendre en charge
Le médecin généraliste peut faire les dépistages du mélanome, mais ce n’est pas son cœur de métier. Le dermatologue est plus à même prendre en charge le mélanome. Il dispose du dermatoscope et de l’expertise nécessaire. Le pharmacien conseillera le patient et l’orientera si besoin.
Étape 2 : traitement ciblé
Pour traiter le mélanome, on pratique cette fois une exérèse avec marge de sécurité, si celle ci n’est pas assez grande. L’exérèse s’effectue sous anesthésie locale.
En cas de plaie étendue liée à l’exérèse, on a recours à la cicatrisation dirigée. Cette méthode est particulièrement adaptée aux plaies du nez, du front et de la face intérieure des cuisses.
Sinon, on utilise un lambeau de peau voisin, ou bien on réalise une autogreffe pour couvrir la plaie.
Lorsque le mélanome touche un ongle, il est parfois nécessaire d’enlever une ou deux phalanges.
Si un ganglion est suspect, il faut avoir recours à la méthode du ganglion sentinelle. Il s’agit d’une intervention qui consiste à détecter et enlever le ou les ganglions lymphatiques situés dans la zone de drainage du mélanome.
L’immunothérapie peut venir en complément. Elle correspond à l’injection d’interféron alpha, une substance capable de ralentir la prolifération des cellules cancéreuses. Ou bien on utilise les anticorps monoclonaux. Il peut enfin également s’agit d’un inhibiteur de la protéine BRAF.
Dans les cas plus avancé, il faudra prévoir la chimiothérapie après pose d’une chambre implantable. La radiothérapie ne sera utile que si les os sont touchés.
Surveillance et évolution
Le mélanome confiné à l’épiderme est curable dans 99 % des cas. Toutefois, après ablation, il faut préconiser une surveillance clinique à vie.
Au stade I, le taux de survie à 5 ans est de 96 % en France. ,En présence de métastases à distance, la survie à 5 ans est de 5 %.
Le pronostic dépend de l’épaisseur de la tumeur, du nombre de ganglion et de métastase.
Prévention
Avant que d’autres mélanome n’apparaissent, il faudra éviter de s’exposer au soleil en milieu de la journée, lorsque le rayonnement est le plus intense. Il est nécessaire de porter des vêtements couvrants et un chapeau à large bord en cas de sortie. Il faut également utiliser de la crème solaire à indice de protection élevée, et renouveler fréquemment l’application.
Un dépistage régulier est également essentiel pour prévenir le mélanome. Effectuer une autosurveillance et consulter rapidement devant un grain de beauté inhabituel et prendre des photos de la peau.
Les sujets à risque de mélanome doivent se faire contrôler annuellement par un dermatologue.
Par contre, il faut éviter de préparer sa peau au soleil dans les centres UV. Cela est inefficace et peut même augmenter le risque de mélanome. C’est une pratique très néfaste pour la santé.
L’exérèse systématique des grains de beauté est également sans intérêt donc oubliez.
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