Blessure fréquente chez les athlètes, la périostite est responsable de vives douleurs au niveau du tibia. Elle peut ruiner une saison. Causes, facteurs de risque, symptômes, vrais et faux traitements… vous allez tout savoir sur cette maladie.

Qu’est-ce que la périostite ?

Définition

La périostite est une douleur qui affecte plus fréquemment les athlètes (cross, course sur route…). Elle résulte de l’inflammation du périoste.

Le périoste est une membrane situé à la surface d’un os. Il est responsable de la croissance osseuse grâce à sa richesse en nerf et en vaisseau.

Explications

L’inflammation du périoste est liée à :

• l’impact de la course sur terrain dur, ou terrain trop meuble (course sur sable) sur lequel les sportifs ne portent pas des chaussures adéquates ;
• des mauvais appuis que les coureurs rencontrent souvent lors de la course, par exemple en cas de pieds plats ou creux ;
• des lésions directes comme celles causées par les chaussures de ski, le patin, le choc au football…

Diagnostic de la périostite

Les personnes concernées

La périostite est une affection qui touche spécifiquement les sportifs (4-19%)

Les symptômes

Les douleurs sont étroitement liés au sport et augmentent avec son intensité. Parfois, la périostite peut même engendrer des troubles de la marche.

Lors d’une périostite, le patient souffre généralement d’une douleur à type de brûlures en avant tu tibia et vers l’intérieur. La douleur peut s’étendre sur plusieurs centimètres et s’accentue en cas de pratique du sport (notamment à cause de l’impact des foulées). Au repos, elle se stabilise.

Les signes

Le diagnostic de la périostite commence toujours avec un examen du tibia. Pour ce faire, le médecin appui pour évaluer la douleur.

Dans le cas d’une périostite, la palpation déclenche une douleur ressentie aux alentours de 10 à 15 cm au niveau du tiers moyen de la jambe. Elle se localise sur son bord intérieur ou sur une région à quelques centimètres du bord postérieur interne du tibia.

Il observe les facteurs de risque de périostite, comme les pieds plats, les pieds creux, l’inégalité de longueur des membres inférieurs.

Ne pas confondre

Beaucoup de personnes confondent la périostite avec d’autres troubles comme la fracture de fatigue et le syndrome des loges. Leurs symptômes sont parfois ressemblants. Tapez : « douleur de genou» dans Learnycare+, et laissez vous guider.

Les examens

Différents types d’examens sont utiles pour diagnostiquer la périostite.

La radiographie montre la présence de l’épaississement du périoste ou non et élimine également la fracture de fatigue.

Pour plus d’information, il est possible de faire une IRM. Elle sert à éliminer les diagnostics différentiels comme les fractures de fatigue.

La scintigraphie est aussi une option dans les examens d’imagerie. Elle présente toutefois peu d’intérêt, car elle montre l’hyperfixation osseuse ce qui est aussi un signe indicatif de la fracture de fatigue.

Guérir de la périostite

Étape 1 : contacter un médecin

La prise en charge de la périostite peut être réalisée par un médecin généraliste, un médecin du sport et un rhumatologue.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour calmer les douleurs liées à une périostite, vous pouvez prendre des antalgiques adaptés.

Appliquer de la glace ou une crème peut aussi apaiser la sensation douloureuse de la jambe.

Étape 3 : prendre rdv chez un kiné

En cas de douleurs beaucoup plus intenses, le concerné devrait suivre des séances chez un kinésithérapiques :

• les massages des loges musculaires contractées ;
• les étirements des chaînes musculaires postérieures …

Surveillance de la périostite

Le traitement de la périostite dure entre 2 à 6 semaines. Notez que pour une douleur en arrière et à l’intérieur du tibia, le pronostic est bon. Par contre, pour les douleurs très en avant, le pronostic est moins prometteur. Learnycare est là pour vous aider.

Revoir ses techniques sportives

Pour soigner durablement une périostite, il faut revoir en profondeur ses techniques sportives, et si besoin se faire accompagner.

Par exemple, pour réduire l’impact des foulées, portez des chaussures adaptées lors des exercices de course. En principe, les recommandations indiquent qu’il faut changer les chaussures tous les ans ou tous les 1000 km.

En cas de blessure sportive, il convient d’arrêter toutes activités sportives pendant 10 jours à 2 mois et suivre un programme de rééducation.

Pour des pieds plats ou creux, pensez aux chaussures à semelles orthopédiques.

En cas d’inégalité de longueur des membres inférieurs : si elle est inférieure à 1 cm, aucun traitement n’est nécessaire. Si elle est comprise entre 1 à 2 cm, mieux vaut porter de talonnette. Et si cette inégalité est supérieure à 2 cm, il est impératif de consulter un médecin orthopédique pour avoir un avis chirurgical.