Bronchite chronique

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Bronchite chronique

La bronchite chronique, aussi appelée bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire vicieuse qui passe inaperçue durant de nombreuses années. Elle surgit par surprise lorsque la personne, essoufflée, se demande ce qu’il se passe. Trop tard, ignorée durant de nombreuses année, elle a déjà détruit le poumon de façon irréversible. Le malade est incrédule. Que faut il faire ? Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur cette maladie dans cet article.

Qu’est-ce que la BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive ?

Définition

La bronchite chronique ou bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire qui persiste et ne guérit jamais. Elle est caractérisée par une inflammation permanente des bronches entraînant des symptômes respiratoires et une obstruction permanente et progressive des voies aériennes.

D’où vient cette maladie ?

Du point de vue anatomique, les voies respiratoires de l’organisme humain se divisent en deux parties :

  • Les voies respiratoires supérieures : le nez (les fosses nasales), le pharynx et le larynx.
  • Les voies respiratoires inférieures : la trachée, les bronches, les poumons, les bronchioles et les alvéoles pulmonaires. La BPCO s’attaque surtout à ces derniers éléments.

L’obstruction du calibre des voies respiratoires est liée à une exposition prolongée à des irritants. Actuellement, le principal facteur de risque connu pour cette maladie est la fumée de tabac. De nombreux produits professionnels en sont également responsables.

Au cours de la BPCO, les parois des voies respiratoires s’épaississent suite à l’inflammation. Le poumon a du mal à faire entrer l’air du fait du rétrécissement des bronchioles. Les alvéoles, ces petits sacs où se font les échanges de gaz avec le sang, se distendent. Fragilisées, elles se rompent comme du papier bulle et fusionnent entre elles, on parle d’emphysème. Ce phénomène perturbe la diffusion de l’oxygène dans le sang ainsi que l’évacuation du gaz carbonique. Ainsi l’expiration devient difficile.

En général, la BPCO évolue de manière lente, c’est pourquoi on ne la détecte que lorsque les symptômes (essoufflements, toux, expectorations) s’aggravent. En France, c’est une des premières causes de mortalité après les maladies cardiovasculaires et les cancers.

Diagnostic de la bronchite chronique

Les personnes concernées

D’après les statistiques, 3 millions de Français sont atteints de BPCO. Parmi eux, 9 % des hommes et 4 % des femmes ont plus de 65 ans.

Les symptômes

Pendant plusieurs années, la BPCO ne montre aucun signe. Ensuite, lorsque les symptômes apparaissent enfin, ils s’installent durant 3 mois par an, et ce, sur une période de plus de 2 ans.

Tout commence par un essoufflement à l’effort, surtout à l’expiration. Puis, avec le temps, le malade s’essouffle dès le moindre effort voire même au repos. D’autres symptômes s’installent également à savoir la toux accompagnée de crachat des poumons, non sanglant, surtout le matin.

Les signes que les médecins recherchent

Pas grand chose :

  • il mesure la saturation du pouls en oxygène ;

  • il ausculte et entend ces crachats et la diminution du bruit fait par les poumons

Quelles complications craindre ?

Diverses complications peuvent être associées à la BPCO.

Crise d’essoufflement suite à une infection par un virus ou une bactérie

Elle se caractérise par des crachats, une augmentation de la difficulté respiratoire et une saturation en oxygène inférieure à 90 %. Si les crachats sont purulent, on suspecte une bactérie.

Les signes d’alertes

Devant les signes suivants, il faut emmener le patient aux urgences le plus vite possible.

  • Essoufflement de repos, détresse respiratoire
  • Fréquence respiratoire supérieure à 30 par minutes.
  • Confusion.
  • Cyanose : coloration bleutée ou noirâtre de la peau, des ongles, des lèvres, du contour des yeux.
  • Saturation en oxygène inférieure à 90 %.
  • Altération de l’état général.
  • Co-morbidités : présence d’autres maladies

Les examens utiles au diagnostic de bronchite chronique

Pour compléter le diagnostic de la BPCO, le médecin peut réaliser des examens complémentaires.

a-Épreuves respiratoires (en dehors d’une crise)

Elle inclut deux types d’examens destinés à évaluer la capacité respiratoire :

  • La spirométrie: on souffle dans une machine qui permet de déterminer si la capacité pulmonaire est bonne ou non
  • La pléthysmographie : le test de souffle se passe en cabine

Chez un patient atteint de BPCO, les résultats des tests révèlent une obstruction des voies respiratoires.

Grâce au volume d’air maximum éjecté en une seconde (VEMS), on peut connaître le degré de sévérité de la BPCO

  • VEMS 100 % : normal, pas de syndrome obstructif.
  • VEMS 80 % : stade 1 ou obstruction légère.
  • VEMS 50 % : stade 2 ou obstruction moyenne.
  • VEMS 30 % : stade 3 ou obstruction sévère.

Notez que l’obstruction des bronches est non ou peu réversible si après bronchodilatateur il n’y a pas d’augmentation de la VEMS de 200 ml ou de 12 %.

b-Radio du thorax voire scanner

Elle détecte les zones de destruction des alvéoles (emphysème).

c-Gaz du sang dans l’artère

C’est un examen qu’on appelle la gazométrie artérielle. Il permet de mesure le volume des gaz, oxygène et dioxyde de carbone contenu dans le sang artériel.

En cas de BPCO, on constate la diminution de l’oxygène dans les artères avec une PaO2 inférieure à 80 mmHg.

d-Test de marche 6 minutes

Il est utile pour évaluer le retentissement de la maladie sur l’état général.

Traitement de la bronchite chronique

Étape 1:contacter un médecin

Si vous présentez des symptômes suspects de BPCO, consultez au plus vite un médecin généraliste. Il mènera l’examen clinique et si besoin, vous orientera ensuite vers un pneumologue.

Étape 2 : utiliser un traitement de crise

Pour calmer la crise, les médicaments de première intention sont les bronchodilatateurs inhalés rapides. Ils sont à administrer à la demande.

En deuxième intention, d’autres traitement sont éventuellement utiles pour gérer la crise, mais attention aux erreur de traitements. Learnycare+ vous aidera à les démasquer.

Étape 3 : utiliser un traitement tous les jours

Le traitement de fond ou traitement continu de la BPCO entre en jeu lorsque la gêne respiratoire ne s’atténue pas malgré l’usage répétitif les bronchodilatateurs d’action rapide.

Dans ce cas, on passe à des paliers de traitements d’efficacité croissante.

Étape 4 : réadaptez vos poumons

La réadaptation est le traitement de référence dans le cadre de la prise en charge de la BPCO.

La réadaptation physique se poursuit ensuite au moins 4 semaines. Celle-ci réduit le risque d’hospitalisation et peut-être, de mortalité dans les 3 à 18 mois suivants.

L’objectif est de respirer efficacement. Pour augmenter les capacités respiratoires, il faut apprendre à respirer par l’abdomen. Formez vous sur le sujet.

Une éducation thérapeutique et un soutien nutritionnel composent aussi le traitement. Ils visent à augmenter la capacité à l’effort. Faites vous accompagner.

Pour les femmes enceintes, l’idéal est de demander l’avis d’un médecin, car le traitement sera décidé au cas par cas.

Comment surveiller la BPCO ?

La BPCO évolue sur de nombreuses années de façon variable. La mortalité est estimée dans les 3 ans chez 10 % des patients en stade modéré et 25 % des patients en stade très sévère. En présence d’insuffisance respiratoire chronique, le risque de mortalité s’élève à 70 % dans les 5 ans. Learnycare est là pour faire mentir ces statistiques.

Prévention

Pour prévenir la BPCO, il est essentiel de supprimer ou d’éloigner les agents responsables.

Évitez le tabac pour se prémunir de la bronchite chronique

90 % des cas de BPCO sont liés à l’exposition au tabac. Sur le nombre de fumeurs actifs et anciens fumeurs, 20 % développeront une BPCO.

Afin de limiter les risques d’apparition de nouveaux cas de la maladie, il faut privilégier la prévention antitabac. Pour les fumeurs, il est conseillé de se faire accompagner.

Les substances irritantes en milieu professionnel

10 % des cas de BPCO proviennent de l’exposition professionnelle à des silice cristalline, vapeurs, gaz, poussière, fumée, substances chimiques, activité agricole… Il faut donc établir une prévention professionnelle face à la manipulation de ces éléments et au conditionnement des lieux de travail.

La pollution atmosphérique

Elle nécessite une prévention collective et individuelle.

Déficit sévère en alpha-1 antitrypsine

Il s’agit d’une maladie héréditaire induisant habituellement la formation d’emphysème pulmonaire chez un non-fumeur. Pour empêcher la survenue de la BPCO, il est indispensable de le dépister au plus tôt.

En association avec la BPCO, le syndrome d’apnée du sommeil entraîne la naissance du syndrome d’overlap (SOV). Ce dernier accroît les risques de crise chez le patient ce qui est dangereusement mortel. Pour se prémunir de cette nouvelle maladie, le syndrome d’apnée du sommeil doit alors être dépisté et traité dès le début de la BPCO.

Enfin, pour éviter les complications chroniques de la BPCO, il faut se protéger des germes agressifs :

  • Surinfection par le virus de la grippe : faire un vaccin antigrippal.
  • Surinfection bactérienne : faire un vaccin antipneumococcique. Cela réduit le risque de pneumopathie et d’exacerbations sans réduire le risque d’hospitalisation. Il s’agit d’un vaccin de valence 13 et deux mois plus tard valence 23.

En mesure associée, demander à être reconnu en affection de longue durée (ALD).

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Dr Learnycare
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