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Cancer colorectal

Le cancer colorectal est un des cancers les plus fréquents. En France, il se retrouve au troisième rang après le cancer de la prostate et celui du sein. On peut parfaitement le guérir si le traitement commence suffisamment tôt. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur le cancer colorectal.

Qu’est-ce que le cancer colorectal ?

Définition

Le cancer colorectal se définit par la prolifération de cellules malignes dans le côlon (gros intestin) ou le rectum (partie terminale du côlon).

Pour mieux comprendre, rappelons un peu l’anatomie de cette partie du système digestif. Le côlon est la portion de gros intestin. Il se trouve après l’intestin grêle, et se termine par l’anus.

Le rectum est la zone de concentration des matières fécales et de leur réservoir avant leur excrétion.

Explications

Dans 75 % des cas, le cancer se développe à partir d’une tumeur bénigne développée à partir d’une glande, ce sont des adénomes. Ils sont généralement, sous forme d’excroissance (polype) ou plus rarement sous forme plane.

Le risque d’évolution en tumeur maligne varie en fonction de son aspect velue et du degré de malformation cellulaire. Cette transformation se fait sur quelques mois à plusieurs années.

L’adénome se transforme ensuite en adénocarcinome (c’est le type de cancer dans plus de 95 % des cas). Seule cette forme de cancer est détaillée dans cet article.

En quoi consiste le diagnostic du cancer colorectal ?

Les personnes concernées

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme, et le troisième chez l’homme.

Il touche autant les hommes que les femmes.

Il concerne en grande majorité les personnes âgées plus de 50 ans (95 % des cas).

Voici les facteurs de risque modérés, qui peuvent contribuer au cancer colorectal :

  • Une mauvaise hygiène de vie : tabac, surpoids, sédentarité, alcool, déséquilibre alimentaire (viande rouge, charcuterie, une alimentation trop grasse et riche en substances industrielles cancérigènes)
  • Un traitement hormonal substitutif durant plus de 10 ans accroît également les risques.
  • L’âge supérieur à 50 ans. Le cancer décuple avec l’âge. Il double chaque décennie.

Les antécédents à risques élevés sont :

  • l’adénome ou le cancer colorectal déjà découvert une précédente fois;
  • la génétique : quand la personne du premier degré (son père, sa mère ou un membre de la fratrie) ont un cancer colorectal avant 65 ans, ou un adénome supérieur à 1 cm, ou que deux personnes ont eu ce cancer, quel que soit leur degré ;
  • les pathologies inflammatoires de l’appareil digestif comme la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique (en particulier dans la forme pancolique qui évolue depuis plus de 10 ans) ;
  • l’acromégalie (hypersécrétion de l’hormone de croissance hGH avec hypertrophie des mains, des pieds et du visage).

Les antécédents familiaux à risque très élevé :

  • la polypose adénomateuse familiale caractérisée par l’apparition héréditaire de multiples polypes (1 % des cas) ;
  • le syndrome HNPCC (alias syndrome de Lynch, 4 % des cas) ;
  • la polypose juvénile ;
  • la polypose hamartomateuse ;

Les anti inflammatoires et l’aspirine sont associés à des risques réduits. Autrement dit, ils pourraient protéger contre le cancer colorectal.

Les symptômes

Le cancer colorectal se manifeste par une perte de l’appétit, associée à un amaigrissement et une fatigue physique et mentale.

Les symptômes digestifs sont principalement des douleurs à type de coliques avec des ballonnements, la constipation, des diarrhées d’aggravation récente et des saignements rectals peu abondants ou du sang digéré, noir, qui sort de l’anus.

Le ténesme (tension de la région rectale) est aussi un signe du cancer colorectal. Il est caractérisé par :

  • une plénitude rectale (tension douloureuse) ;
  • une sensation de brûlure ;
  • et une envie d’aller à la selle.

Les épreintes (=exprimer) peuvent aussi être une manifestation du cancer colorectal. Ils se traduisent par :

  • une douleur de ventre ;
  • des contractions douloureuses répétées ;
  • et de fausses envies d’aller à la selle.

Les signes

Le premier signe clinique du cancer colorectal est une diminution considérable du rapport poids/taille (amaigrissement récent).

À la palpation, on pourrait constater une augmentation de taille des ganglions, notamment celui près de la clavicule gauche à la base du cou.

On pourrait remarquer également une masse profonde irrégulière au niveau de la fosse iliaque gauche, le foie et l’abdomen.

Au toucher rectal, on recherchera une masse tumorale avec présence de sang sur le doigtier. Il faut savoir qu’un doigt peut entrer sur environ 9 cm à partir de la marge anale.

Cet examen permet de déterminer la taille, la forme, la sensibilité, la mobilité et la consistance de la tumeur.

Un cancer colorectal compliqué

On peut parler de complication lorsque la tumeur touche d’autres organes.

Ci-après les complications possibles du cancer colorectal sont les suivants :

  • Métastase hépatique : il s’agit d’une tumeur maligne du foie. Elle provoque un jaunissement de la peau et une augmentation de volume du foie.
  • Carcinose péritonéale : elle correspond à la diffusion des cellules cancéreuses sur le péritoine qui est la membrane qui recouvre le ventre. Elle se manifeste notamment par un épanchement d’eau dans le ventre.

Les examens utiles au diagnostic de cancer colorectal

En cas de suspicion d’un cancer colorectal, on effectue une analyse sanguine. Elle permet de réaliser une NFS-P (numération de la formule sanguine et des plaquettes).

La NFS-P permet de mettre en évidence une anémie ou une carence en fer, mais ce n’est pas suffisant pour faire le diagnostic.

On effectuera obligatoirement une coloscopie pour affirmer le diagnostic. Elle consiste en une exploration complète avec biopsies. Les prélèvements doivent être envoyés en laboratoire anapath. Dans 95 % des cas, le cancer est un adénocarcinome.

En cas d’adénomes de type polypes, une résection s’avère utile pour l’analyse anapath.

Lorsque la coloscopie n’est pas possible, il est possible de la réaliser virtuellement par scanner. Ceci requiert des équipes médicales bien entraînées.

Une fois le cancer confirmé, on analyse le corps en entier pour vérifier qu’il ne se soit pas étendu. Cela comprend 4 étapes.

Étape 1 : le bilan

  • Les examens biologiques : NFS, ionogramme, hémostase (coagulation), VS, CRP (pour les syndromes inflammatoires), créatininémie (pour le rein), bilan hépatique pour le foie, marqueurs ACE (antigène carcino-embryonnaire, c’est un marqueur de cancer digestif et autre). PS : il est à noter que le marqueur Ca19-9 n’est pas indiqué.
  • Un scanner thoraco-abdomino-pelvien.

D’autres examens peuvent être utilisés en complément, à l’instar de :

  • une échographie hépatique, une IRM hépatique, en particulier en présence de métastases ;
  • tout autre examen (scintigraphie osseuse ou TDM cérébrale) en fonction des symptômes.

Le TEP-scanner est un type de scanner qui n’est pas systématique. C’est au choix de l’équipe médicale.

En cas de cancer du bas ou du moyen rectum et lorsqu’une évaluation locale et régionale est nécessaire, l’IRM pelvienne est systématique. Ce n’est pas le cas si la tumeur est petite. L’échographie endorectale sera alors privilégiée (voire l’examen à l’endoscope rigide).

Étape 2 : la classification TNM

Une fois tous les renseignements disponibles, il faudra faire une classification TNM du cancer. Elle permet de classifier le cancer en fonction de son stade.

La lettre T (Taille) donne une idée de la localisation de la tumeur.

  • T in situ : muqueux ;
  • T1 : sous-muqueux ;
  • T2 : muscle ;
  • T3 : sous-séreux ;
  • T4 : séreux.

N est l’initiale de « node » (ganglion) :

  • N1 : 1 à 3 ganglions atteints ;
  • N2 : supérieur à 3 ganglions atteints.

M (Métastase) :

  • M0 s’il n’y a pas de métastase ;
  • M1 signifie la présence de métastases.

Étape 3 : évaluer la résécabilité de la tumeur

  • Au côlon : la résécabilité est en général possible.
  • Au rectum : il faut garder 5 cm de marge.

Étape 4 : évaluer la résécabilité des métastases hépatiques.

Celles qui sont résécables sont de :

  • classe I : c’est-à-dire celles qui touchent moins de 4 segments en laissant 40 % du parenchyme résiduel ;
  • classe II : plus de 4 segments.

Les non résécables sont ceux qui touchent :

  • les 2 pédicules « portals » qui arrivent au foie ;
  • les 3 veines sus-hépatiques qui partent du foie ;
  • un pédicule portal et la veine sus-hépatique de l’autre côté.

Des signes compliqués aux examens

Le scanner montre parfois des signes compliqués comme une perforation, une hémorragie, une occlusion, une infection ou une fistule (un tunnel).

Comment traiter le cancer colorectal ?

Étape 1 : prendre en charge

Les professionnels de santé doivent orienter et donner des conseils utiles.

Le médecin généraliste dépistera le cancer et fera le suivi du dossier.

Un hépato-gastro-entérologue, un oncologue ou autre professionnel de l’oncologie doivent fournir des avis spécialisés en RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire). Ils élaborent aussi des protocoles personnalisés de soins.

Les soins de suites et de réadaptation sont des soins post hospitaliers. L’hospitalisation à domicile est possible.

Étape 2 : soulager les symptômes

Le soulagement des symptômes se fait au cas par cas.

Étape 3 : les traitements ciblés 

Le traitement du cancer colorectal varie en fonction de son stade et la zone affectée.

Surveillance et évolution

En l’absence de récidive, la surveillance d’un patient traité dure 5 ans.

Le pronostic est bon si le cancer colorectal est diagnostiqué et traité au stade précoce. Les patients vivent plus de 5 ans dans 91 % des cas.

En revanche, s’il n’est pris en charge qu’au stade métastatique, le taux de survie à 5 ans n’est que de 11 %.

Questions fréquentes

1. Quels sont les premiers symptômes du cancer colorectal qui devraient m’alerter ?

Le cancer colorectal peut se manifester par des douleurs abdominales de type coliques, des ballonnements, des troubles du transit comme une constipation ou une diarrhée inhabituelle, et la présence de sang dans les selles. Une fatigue inexpliquée, une perte d’appétit ou un amaigrissement rapide sont aussi des signes à surveiller. Si ces symptômes apparaissent, il est essentiel de consulter rapidement un médecin.

2. À quel âge et pour qui le dépistage du cancer colorectal est-il recommandé ?

Le dépistage est particulièrement recommandé à partir de 50 ans, âge à partir duquel le risque augmente significativement. Les personnes ayant des antécédents familiaux, des polypes, ou des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la maladie de Crohn doivent également envisager un dépistage plus précoce et régulier, en fonction des recommandations de leur médecin.

3. Comment se déroule un dépistage du cancer colorectal ?

Le dépistage repose souvent sur un test immunologique à domicile qui détecte la présence de sang dans les selles. Si le test est positif, une coloscopie est réalisée pour explorer le côlon, identifier d’éventuelles anomalies et effectuer des prélèvements pour analyse. Ce procédé est indolore et généralement bien toléré.

4. Quels sont les facteurs de risque modifiables du cancer colorectal ?

Les facteurs de risque modifiables incluent une alimentation déséquilibrée riche en viande rouge et en produits transformés, le tabac, l’alcool, le surpoids, et la sédentarité. Adopter une alimentation riche en fibres, pratiquer une activité physique régulière, et limiter les substances cancérigènes dans votre alimentation sont des mesures efficaces pour réduire le risque.

5. Quels traitements existent pour le cancer colorectal, et sont-ils efficaces ?

Les traitements varient selon le stade de la maladie et comprennent la chirurgie, la chimiothérapie, et parfois la radiothérapie. Les thérapies ciblées offrent de nouvelles options pour des cas spécifiques. Diagnostiqué tôt, le cancer colorectal est guérissable dans la majorité des cas, avec un taux de survie à 5 ans supérieur à 90 % pour les stades précoces.

Aller plus loin

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Dr Learnycare
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