Cancer de l’estomac

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Cancer de l’estomac

Le cancer de l’estomac, également connu sous le nom de cancer gastrique, est l’une des formes les plus courantes de cancer dans le monde. Ce type de cancer pose un défi de taille en raison de sa fréquence d’apparition, de son diagnostic souvent tardif et de son pronostic parfois sombre. Comprendre les causes, les symptômes, les facteurs de risque et les options de traitement du cancer de l’estomac est essentiel pour lutter contre cette maladie et améliorer les chances de survie des patients.

Dans cet article, nous explorerons en détail le cancer de l’estomac, en mettant l’accent sur les informations les plus récentes et les avancées médicales. Nous examinerons les différents types de cancer de l’estomac, leurs facteurs de risque potentiels et les symptômes qui peuvent alerter sur la présence de la maladie. De plus, nous discuterons des méthodes de dépistage précoce, des options de traitement disponibles et des perspectives prometteuses dans la recherche contre le cancer gastrique.

Que vous soyez un professionnel de la santé, un patient ou simplement quelqu’un soucieux de mieux comprendre cette maladie, cet article vous fournira des informations clés sur le cancer de l’estomac. Ensemble, nous découvrirons comment lutter contre cette maladie, améliorer les taux de survie et amener l’espoir à ceux qui sont touchés par ce cancer insidieux.

Qu’est-ce que  ?

Définition

La définition du cancer de l’estomac fait référence à un type de cancer qui se développe à partir des cellules glandulaires présentes dans la paroi de l’estomac. Ces cellules glandulaires produisent normalement des enzymes et des acides nécessaires à la digestion des aliments. Cependant, lorsque des mutations génétiques surviennent dans ces cellules, elles peuvent se développer de manière anormale et former une tumeur maligne dans l’estomac.

Explications

Sur le plan anatomique, on distingue généralement trois types de tumeurs gastriques. Tout d’abord, il y a les tumeurs du cardia, qui se situent à moins de 2 cm de la jonction entre l’œsophage et l’estomac. Ensuite, on trouve les tumeurs du corps (fundus) ou de la grosse tubérosité, qui sont localisées dans la partie supérieure de l’estomac. Enfin, les tumeurs de l’antre se développent dans la partie distale de l’estomac.

Ces différentes localisations peuvent avoir des conséquences sur la présentation clinique, le traitement et le pronostic du cancer de l’estomac. Une meilleure compréhension de ces différents types anatomiques est essentielle pour déterminer les options de traitement les plus appropriées et améliorer les résultats pour les patients atteints de cancer gastrique.

Diagnostic

Les personnes concernées

L’adénocarcinome de l’estomac, également appelé cancer gastrique, est un cancer qui se développe à partir des cellules glandulaires de la paroi de l’estomac. Son diagnostic repose sur différents éléments, notamment l’interrogatoire du patient.

Les recherches sur l’adénocarcinome de l’estomac montre un âge moyen de survenue autour de 70 ans, avec une fréquence plus élevée chez les hommes que chez les femmes, avec un ratio de 2,5 pour 1. Certaines régions du monde présentent un risque plus élevé, notamment en Asie, en Amérique du Sud et en Amérique centrale. En revanche, les zones à bas risque comprennent l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord. En France, le cancer de l’estomac est le cinquième cancer le plus fréquent.

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés dans le développement de l’adénocarcinome de l’estomac. Parmi eux, on retrouve l’infection par la bactérie Helicobacter pylori, qui est responsable d’environ 1% des cas de cancer gastrique. D’autres facteurs de risque incluent la présence de gastrite chronique, d’ulcères gastriques (et non duodénaux), une consommation élevée de sel et une faible consommation de fruits et légumes, le tabagisme, des antécédents familiaux de cancer gastrique avant l’âge de 40 ans (y compris les syndromes héréditaires tels que le HNPCC et le PAF), un niveau socio-économique bas, la maladie de Biermer (gastrite auto-immune), une chirurgie gastrique préalable (avec un rôle potentiel du reflux biliaire), des polypes gastriques et la maladie de Ménétrier, caractérisée par un épaississement des plis gastriques du corps et une métaplasie.

La connaissance de l’histoire de la maladie, y compris les facteurs de risque spécifiques et les antécédents médicaux du patient, est essentielle pour établir un diagnostic précis de l’adénocarcinome de l’estomac et pour guider les investigations et les options de traitement appropriées.

Les symptômes

Les symptômes de l’adénocarcinome de l’estomac peuvent varier d’un individu à l’autre, mais certains signes et symptômes courants peuvent être observés.

Sur le plan général, les patients atteints de cancer gastrique peuvent présenter une fatigue, une perte de poids inexplicable et une faiblesse générale.

Au niveau digestif, la difficulté à avaler est fréquente. Les patients peuvent ressentir une sensation de satiété précoce, ce qui signifie qu’ils se sentent rassasiés rapidement, même après de petites quantités de nourriture. Des douleurs dans la région de l’estomac peuvent également être ressenties. Les vomissements après les repas peuvent survenir. Dans certains cas, des symptômes tels que vomissement de sang ou selles noires et goudronneuses peuvent être observés. Certains patients peuvent également présenter un pseudo-achalasie, qui est un trouble caractérisé par des spasmes au niveau du cardia, la valve située à la jonction entre l’œsophage et l’estomac.

Les signes

Au niveau des signes cliniques, lors de l’examen physique, une masse au dessus du ventre peut être palpable. Une augmentation de la taille du foie due à la présence de métastases, une accumulation de liquide dans la cavité abdominale et un ganglion dans la région de la clavicule peuvent également être détectées.

Sur le plan dermatologique, une inspection minutieuse peut révéler un épaississement de peau et une hyperpigmentation en placards, principalement dans les grands plis cutanés tels que les aisselles, les aines et les régions latéro-cervicales. Cette manifestation cutanée est connue sous le nom d’acanthosis nigricans. Des plaques de sébum dures et diffuses peuvent également être observées (c’est la kératose séborrhéique).

Il est important de noter que les symptômes et les signes cliniques peuvent varier en fonction de l’étendue de la maladie, de la localisation de la tumeur et de la présence éventuelle de métastases. Un diagnostic précis de l’adénocarcinome de l’estomac nécessite une évaluation médicale approfondie, y compris des examens complémentaires tels que des examens d’imagerie et des biopsies.

Les complications

L’adénocarcinome de l’estomac peut entraîner plusieurs complications qui peuvent avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être des patients.

Le syndrome anémique est une complication fréquente, en particulier chez les patients présentant des saignements gastro-intestinaux, tels que vomissement de sang ou selles noires et goudronneuses. Ces saignements peuvent entraîner une perte de sang importante, ce qui peut conduire à une baisse du nombre de globules rouges dans le sang. L’anémie peut causer une fatigue excessive, une faiblesse, des étourdissements et des palpitations.

L’hypercoagulabilité, c’est-à-dire une tendance accrue à la formation de caillots sanguins, est une autre complication potentielle de l’adénocarcinome de l’estomac. Les patients atteints de cancer gastrique peuvent présenter un risque accru de développer des caillots sanguins, ce qui peut entraîner des complications thromboemboliques telles que la formation de caillots dans les veines profondes des jambes (thrombose veineuse profonde) ou les poumons (embolie pulmonaire).

La péritonite est une inflammation de la membrane qui tapisse la cavité abdominale (péritoine). Dans le cas de l’adénocarcinome de l’estomac, la rupture ou la perforation de la tumeur peut entraîner une fuite de son contenu dans la cavité abdominale, provoquant une douleur de ventre atroce liée à l’infection et l’inflammation du péritoine. Cela peut conduire à une péritonite, une condition potentiellement grave nécessitant une intervention médicale urgente.

Il est important de souligner que ces complications ne sont pas exhaustives et peuvent varier d’un patient à l’autre en fonction de la localisation, de la taille et de l’étendue de la tumeur, ainsi que de la présence éventuelle de métastases. La gestion des complications chez les patients atteints d’adénocarcinome de l’estomac est souvent multidisciplinaire, impliquant une équipe médicale spécialisée dans le traitement du cancer et de ses complications spécifiques.

Ne pas confondre

Si le diagnostic ne vous paraît pas évident, consultez le guide Learnycare+, et faites vos propres recherches.

Les examens utiles au diagnostic

Pour confirmer le diagnostic de l’adénocarcinome de l’estomac et évaluer son étendue, plusieurs examens sont utiles. Voici quelques-uns des examens couramment utilisés :

  • Fibroscopie œsogastroduodénale : c’est l’examen de référence pour le diagnostic de l’adénocarcinome de l’estomac. Une sonde flexible équipée d’une caméra est insérée par la bouche pour visualiser l’intérieur de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum. Des biopsies multiples sont réalisées pour prélever des échantillons de tissu, qui seront examinés au microscope pour confirmer la présence de l’adénocarcinome et déterminer son type (un adénocarcinome dans 90% du temps).
  • Échoendoscopie : c’est une technique qui combine l’endoscopie et l’échographie. Elle permet d’évaluer l’extension locale de la tumeur en visualisant les couches de la paroi de l’estomac et en détectant d’éventuels envahissements dans les tissus voisins. Elle peut également aider à guider les biopsies ciblées.
  • Transit baryté œsogastroduodénal : parfois, un examen radiologique utilisant un produit de contraste (baryum) est réalisé pour évaluer l’anatomie et le fonctionnement de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum. Cela peut aider à détecter d’éventuelles sténoses ou obstructions.
  • Échographie hépatique : cet examen permet d’évaluer l’extension de la tumeur dans le foie et la présence de métastases hépatiques.
  • Scanner TAP (thoraco-abdomino-pelvien) : il s’agit d’un scanner qui permet de visualiser les structures thoraciques, abdominales et pelviennes. Il est utilisé pour évaluer l’extension régionale de la tumeur, rechercher des métastases dans les ganglions lymphatiques et d’autres organes, ainsi que pour évaluer l’état général du patient.

Il est important de noter que l’utilisation des marqueurs tumoraux (tests sanguins) dans le diagnostic de l’adénocarcinome de l’estomac est généralement limitée, et leur utilité est discutée.

La classification TNM est utilisée pour décrire l’étendue de la tumeur (T), l’atteinte des ganglions lymphatiques (N) et la présence de métastases (M). Elle aide à déterminer le stade de la maladie, ce qui est essentiel pour planifier le traitement et évaluer le pronostic.

Un bilan préopératoire complet est ensuite réalisé pour évaluer l’état général du patient, notamment en effectuant des bilans orthopédiquesn pneumologiques et neurologiques, afin de s’assurer qu’il est apte à subir une intervention chirurgicale.

Les atteintes ovariennes (syndrome de Krutenberg)

La recherche de métastases ovariennes dans le cadre de l’adénocarcinome de l’estomac peut être réalisée pour évaluer l’extension de la maladie et déterminer le traitement approprié. Cette recherche peut être effectuée en utilisant différentes techniques d’imagerie, telles que l’échographie, le scanner ou l’IRM.

L’échographie pelvienne est souvent utilisée en première intention pour évaluer les ovaires et détecter d’éventuelles anomalies. Elle permet de visualiser la taille, la forme et la structure des ovaires, ainsi que la présence de masses ou de nodules suspects.

Si des anomalies sont détectées à l’échographie, des examens complémentaires peuvent être réalisés, tels que le scanner ou l’IRM pelvienne. Ces examens fournissent des images plus détaillées des ovaires et permettent de mieux évaluer les éventuelles métastases.

Il est important de noter que la recherche de métastases ovariennes est réalisée dans le cadre d’une évaluation plus globale de l’extension de la maladie, afin de déterminer le stade de la tumeur et de guider le choix du traitement. Les résultats de ces examens seront pris en compte par l’équipe médicale dans l’élaboration d’un plan de prise en charge personnalisé pour le patient.

Le traitement pas à pas

Étape 1 : prendre en charge

la prise en charge de l’adénocarcinome de l’estomac implique une collaboration entre différents professionnels de santé. Voici les principaux acteurs impliqués dans la prise en charge :

  • Professionnels de santé de ville : il peut s’agir de l’infirmier, du pharmacien ou d’autres spécialistes de premier recours. Ils jouent un rôle essentiel dans l’orientation et les premières investigations en cas de suspicion de cancer gastrique.
  • Médecin généraliste : en tant que premier interlocuteur du patient, le médecin généraliste est souvent le premier à suspecter la présence d’un adénocarcinome de l’estomac. Il peut initier les premiers examens et orienter le patient vers un gastroentérologue ou un spécialiste approprié.
  • Gastroentérologue : le gastroentérologue est le spécialiste qui se charge de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des affections gastro-intestinales, y compris les cancers de l’estomac. Il effectue des examens endoscopiques tels que la fibroscopie oesogastro-duodénale et réalise des biopsies pour confirmer le diagnostic.
  • Chirurgien viscéral : si une intervention chirurgicale est envisagée, un chirurgien viscéral spécialisé dans les cancers gastro-intestinaux peut être consulté. Il sera responsable de la chirurgie curative ou palliative, selon le stade de la maladie.
  • Oncologue : l’oncologue est spécialisé dans le traitement du cancer. Il peut être impliqué dans la prise en charge de l’adénocarcinome de l’estomac pour déterminer les options thérapeutiques, telles que la chimiothérapie, la radiothérapie ou l’immunothérapie, en fonction du stade de la maladie.
  • Réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) : il s’agit d’une réunion où les différents spécialistes impliqués dans la prise en charge du cancer discutent des cas de patients de manière collective. Cela permet d’évaluer toutes les options de traitement et de prendre une décision éclairée sur la meilleure approche thérapeutique pour chaque patient.

La prise en charge multidisciplinaire permet d’assurer une approche complète et individualisée pour chaque patient atteint d’un adénocarcinome de l’estomac, en prenant en compte les différentes modalités de traitement et les spécificités de chaque cas.

Étape 2 : soulager les symptômes

Le traitement symptomatique de l’adénocarcinome de l’estomac vise à soulager les symptômes associés à la maladie. La liste des bonnes choses à faire est sur Learnycare+.

Il est important de noter que ces mesures symptomatiques ne traitent pas directement la maladie sous-jacente, mais visent à améliorer la qualité de vie et à soulager les symptômes liés à l’adénocarcinome de l’estomac. La mise en place de ces stratégies doit être discutée avec l’équipe médicale spécialisée afin de prendre en compte les particularités de chaque cas et d’adapter le traitement en fonction des besoins individuels du patient.

Étape 3 : envisager un traitement curatif

Le traitement curatif de l’adénocarcinome de l’estomac vise à éliminer la tumeur et les ganglions associés: chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie.

Le choix du traitement curatif dépendra de plusieurs facteurs, tels que le stade de la maladie, l’étendue de la tumeur, l’état de santé général du patient et les préférences individuelles. Il est essentiel de discuter avec une équipe médicale spécialisée pour déterminer la meilleure approche thérapeutique dans chaque cas spécifique.

Cas particulier

La maladie de Biermer, également appelée anémie pernicieuse, est une maladie auto-immune qui entraîne une diminution de la production de facteur intrinsèque, une protéine nécessaire à l’absorption de la vitamine B12 dans l’intestin. Cette affection peut entraîner une carence en vitamine B12, ce qui peut avoir des conséquences sur la santé, notamment sur la production de globules rouges et le bon fonctionnement du système nerveux.

En cas de maladie de Biermer associée à un cancer de l’estomac, il est essentiel de traiter la carence en vitamine B12. La supplémentation en vitamine B12 peut être administrée pour compenser l’absence de facteur intrinsèque et assurer un apport adéquat en vitamine B12 dans l’organisme.

Surveillance

L’évolution du cancer de l’estomac est généralement défavorable, avec un pronostic global peu favorable et une survie à 5 ans de seulement 15%. Cependant, le pronostic peut varier en fonction du stade de la maladie et de l’efficacité des traitements.

Après une exérèse chirurgicale visant à une guérison complète, le pronostic dépend principalement de l’envahissement ganglionnaire. En l’absence d’envahissement ganglionnaire, la survie à 5 ans peut atteindre environ 60%. En présence d’une atteinte des ganglions lymphatiques (N1), la survie à 5 ans est réduite à environ 35%, et en cas d’envahissement ganglionnaire plus avancé (N2), la survie à 5 ans est d’environ 10%.

Après un traitement à visée curative et chez les patients qui peuvent tolérer une réintervention chirurgicale ou une chimiothérapie, une surveillance étroite est nécessaire pour détecter toute récidive ou signe de dénutrition. Cette surveillance est généralement recommandée pendant une période de 5 ans. Elle comprend des examens cliniques réguliers tous les 6 mois pour détecter les signes de récidive ou de dénutrition, une numération sanguine annuelle pour évaluer les taux de globules rouges et détecter toute carence en fer ou en vitamine B12, une échographie abdominale tous les 6 mois pour évaluer l’état des organes abdominaux, et une radiographie thoracique annuelle pour surveiller les poumons à la recherche de métastases.

Il est important de souligner que ces recommandations de surveillance peuvent varier en fonction des caractéristiques individuelles du patient et des pratiques médicales spécifiques de chaque pays ou institution. Une équipe médicale spécialisée, telle qu’un gastroentérologue ou un oncologue, sera en mesure de fournir des recommandations précises et personnalisées pour la surveillance à long terme après un traitement curatif du cancer de l’estomac.

Prévention

Le traitement étiologique du cancer de l’estomac vise à traiter les facteurs de risque et les affections sous-jacentes qui peuvent contribuer au développement de la maladie. Learnycare+ vous aidera à y voir plus clair.

Il est important de souligner que ces mesures préventives et étiologiques peuvent varier en fonction des caractéristiques individuelles de chaque patient.

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Dr Learnycare
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