Capsulite rétractile

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Capsulite rétractile

La capsulite rétractile est une affection qui concerne l’épaule. Cette articulation, qui a une grande importance dans nos mouvements quotidiens, se trouve alors bloquée et enraidie. Diagnostic et traitements, vous saurez tout dans cet article.

Qu’est-ce que la capsulite rétractile ?

Définition

La capsulite rétractile est une maladie bénigne caractérisée par l’enraidissement douloureux et progressif de l’articulation de l’épaule.

Pour la désigner, il existe aussi plusieurs appellations comme « épaule gelée » ou « frozen shoulder » en anglais, « capsulose rétractile », « capsulite adhésive ».

Explications

Du point de vue anatomique, la capsule articulaire gléno-humérale de l’épaule est une membrane étanche, normalement souple, qui sécrète le liquide synovial et qui entoure l’articulation. Elle est essentielle dans les mouvements de l’épaule.

Le mécanisme de la capsulite rétractile s’explique par l’inflammation et la rétraction de la capsule articulaire. Elle devient épaisse, rigide, endolorie et très sensible. L’épaule est alors comme « gelée ».

Les causes d’une capsulite rétractile

L’épaule gelée peut avoir diverses origines :

  • sans raison déterminée, semble liée à une cause active sur la synoviale ;
  • traumatique : suite à des accidents, à une chirurgie, à une hyper sollicitation de l’épaule ou à l’algoneurodystrophie (des douleurs chroniques de l’épaule après un traumatisme).

Les facteurs de risque

Certains facteurs favorisent aussi l’apparition de l’affection. On peut citer :

  • le diabète ;
  • l’AVC ;
  • la maladie de Parkinson ;
  • l’infarctus ;
  • la prise de médicaments (les barbituriques, les antiprotéases…) ;
  • l’hyperthyroïdie ;
  • l’atteinte neurologique ;
  • les autres pathologies articulaires : spondylarthrite ankylosante (SPA), pseudo-polyarthrite rhizomelique (PPR), polyarthrite rhumatoïde (PR), les douleurs ostéo-articulaires chez le dialysé (à cause du dépôt de substances amyloïde suite aux dialyses), la calcinose tumorale (dépôt calcique au niveau de l’articulation), etc.

Comment diagnostiquer une capsulite rétractile ?

Les personnes atteintes

La capsulite rétractile est généralement observée chez les individus entre 40 à 60 ans. L’affection montre aussi une forte prévalence féminine.

Les symptômes pourraient orienter le diagnostic ?

La capsulite rétractile se manifeste en plusieurs étapes.

Elle débute avec la phase chaude qui dure quelques semaines voire plusieurs mois. Le patient ressent des douleurs qui commencent au niveau de l’épaule et irradient vers l’omoplate et le bras. Les maux durent plutôt assez longtemps et se ressentent en permanence jusqu’à troubler le sommeil.

Il vient ensuite la phase de refroidissement qui dure 2 ou 3 mois. Elle se traduit par la diminution des douleurs au profit d’une perte de fonctionnalité articulaire. La mobilité de l’épaule diminue. L’individu devient incapable d’abaisser, d’élever et de tourner les épaules. Cela engendre des difficultés à enfiler les vêtements, à se peigner les cheveux, à attraper les objets en hauteur et même à élever sa nourriture jusqu’à sa bouche.

Enfin, il y a la phase de récupération fonctionnelle au cours de laquelle l’amplitude de mobilité s’améliore peu à peu.

Les signes

En phase chaude l’amplitude articulaire est normale.

En phase froide, le médecin constate une limitation de la mobilité active et passive de façon similaire. Il aperçoit également une résistance « élastique », par ordre de fréquence : pour la rotation externe, l’abduction et pour l’élévation antérieure de l’épaule.

Le diagnostic différentiel : à ne pas négliger

Le diagnostic différentiel de la capsulite rétractile doit tenir compte de toutes les maladies qui se manifestent à peu près par les mêmes symptômes, notamment les douleurs au niveau de l’épaule.

Les examens utiles au diagnostic de la capsulite rétractile

En cas de doute, la réalisation d’examens supplémentaires est utile pour confirmer le diagnostic de l’épaule gelée.

a-Examen biologique

L’examen biologique comporte la NFS (Numération de la Formule Sanguine) et la CRP (Protéine C réactive). Ils servent pour s’assurer que la maladie n’est pas en lien avec une quelconque infection. Les résultats sont donc normaux.

b-Radiographie

Elle montre des résultats normaux au début, puis elle met en évidence une déminéralisation pommelée de la tête humérale. Ce phénomène est lié à l’immobilisation.

c-Échographie et IRM

L’échographie et l’IRM permettent d’évaluer l’épaississement de la capsule.

d-Arthrographie

Cet examen radiologique permet de visualiser l’état d’une articulation par une injection de produit de contraste. L’injection est difficile et douloureuse au franchissement de la capsule de l’épaule. Le volume injecté est inférieur à 6 ml.

Traiter la capsulite rétractile

Étape 1 : qui contacter ?

En cas de manifestation des signes de capsulite rétractile, il est plus judicieux de consulter :

  • un pharmacien ou un professionnel de santé paramédical : il peut fournir des conseils qui orienter les patients sur ce qu’il faut faire ;
  • un médecin généraliste : pour diagnostiquer et proposer des traitements ;
  • un rhumatologue : pour un avis plus spécialisé, surtout pour les infiltrations ;
  • un chirurgien orthopédique : pour un avis chirurgical.

Étape 2 : quels sont les traitements symptomatiques ?

Afin de soulager les symptômes douloureux de la maladie, on recommande de recourir aux traitements antalgiques adaptés à l’intensité de la douleur.

Étape 3 : quel est le traitement ?

Lors d’une capsulite rétractile, plusieurs types de traitement sont proposés. Il n’ont pas tous la même efficacité et il faudra bien étudier les bénéfices et risques de chaque option, au risque de faire pire que mieux. Un paragraphe y est consacré dans Learnycare+.

Surveiller la capsulite rétractile

Selon chaque patient, la raideur occasionnée par la maladie disparaît généralement après 12, 18, voire 36 mois. Au-delà de ces délais, elle peut légèrement persister sans pour autant poser problème dans les mouvements quotidiens.

Prévention

Les actions thérapeutiques à entreprendre varient selon l’origine de la capsulite rétractile.

  • Si la maladie est liée à la répétitivité des gestes, il vaut mieux arrêter les gestes en question.
  • Si elle est liée à la profession, il faudrait chercher des solutions : reclassement ou arrêt de travail pour éviter de mettre en péril sa santé. Cela peut concerner les peintres, les charpentiers, les sportifs et les travailleurs dans le cadre de la construction des bâtiments ou dans les transports d’objets lourds.
  • Si la personne est diabétique, un accompagnement tout au long de l’évolution de la maladie améliorerait le traitement.
  • Si la capsulite est d’origine médicamenteuse, arrêter l’administration des substances soupçonnées.

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Dr Learnycare
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