Choriorétinite séreuse centrale

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Choriorétinite séreuse centrale

La choriorétinite séreuse centrale est une maladie oculaire caractérisée par l’accumulation de liquide sous la rétine, principalement au niveau de la macula. Cela entraîne une altération de la vision centrale. Cette affection affecte principalement les adultes jeunes, en particulier les hommes d’âge moyen. La cause exacte de la choriorétinite séreuse centrale n’est pas clairement établie, mais certains facteurs tels que le stress, les changements hormonaux et l’utilisation de certains médicaments ont été identifiés comme des déclencheurs potentiels. Une prise en charge précoce et appropriée peut aider à réduire les symptômes et à prévenir les complications à long terme.

Qu’est-ce que  ?

Définition

La choriorétinite séreuse centrale est une pathologie de la choroïde, un tissu vascularisé qui soutient la rétine. Elle se caractérise par la formation de bulles de liquide sous la rétine, avec des points de fuite de liquide. Cette condition entraîne généralement une altération de la vision centrale et peut provoquer des symptômes tels qu’une vision floue, des taches sombres ou une distorsion des lignes droites. Dans sa forme chronique, elle est également connue sous le nom d’épithéliopathie rétinienne diffuse.

Explications

Dans la choriorétinite séreuse centrale, on observe une altération de la perméabilité rétinienne et de la fonction de résorption au niveau de l’épithélium pigmentaire, qui est le tissu situé sous la rétine. Cette altération entraîne une accumulation anormale de liquide sous la rétine, formant des bulles de liquide. De plus, la choroïde, qui est la couche vasculaire située sous la rétine, présente une épaisseur accrue, ce qui est connu sous le terme de pachychoroïde.

Ces modifications au niveau de la perméabilité rétinienne, de la fonction de résorption et de l’épaisseur de la choroïde sont les principales caractéristiques pathologiques de la choriorétinite séreuse centrale. Elles peuvent entraîner une détérioration de la vision centrale et des symptômes tels qu’une vision floue, des altérations de la perception des couleurs et une distorsion des lignes droites.

La cause précise de ces altérations n’est pas complètement comprise, mais on pense que des facteurs tels que le stress, les hormones et certains médicaments peuvent jouer un rôle. Des études suggèrent également une influence génétique dans le développement de la maladie.

Diagnostic

Les personnes concernées

La choriorétinite séreuse centrale est une pathologie qui touche principalement les personnes d’âge moyen, avec une moyenne d’environ 45 ans. Elle présente une fréquence plus élevée chez les hommes, qui représentent environ 70% des cas, tandis que les femmes constituent environ 30% des cas.

La fréquence de la choriorétinite séreuse centrale dans la population générale est relativement faible, avec une estimation d’environ 6 personnes atteintes sur 100 000. Cela en fait une maladie relativement rare, mais qui peut avoir un impact significatif sur la vision et la qualité de vie des personnes concernées.

Il convient de noter que ces données peuvent varier légèrement en fonction des études et des populations étudiées. De plus, la fréquence de la choriorétinite séreuse centrale peut également être sous-estimée en raison de certains cas qui ne sont pas diagnostiqués ou qui présentent des symptômes légers ne nécessitant pas une attention médicale spécifique.

Il est important de sensibiliser les professionnels de la santé et le grand public à cette affection, afin de favoriser un diagnostic précoce, une prise en charge appropriée et une meilleure compréhension des facteurs de risque potentiels associés à la choriorétinite séreuse centrale.

La choriorétinite séreuse centrale est une pathologie multifactorielle, et plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Il convient de noter que la présence de ces facteurs de risque n’entraîne pas systématiquement le développement de la maladie, mais peut augmenter la susceptibilité d’une personne à en être affectée. Certains des facteurs de risque associés à la choriorétinite séreuse centrale comprennent :

  • Anxiété ou stress : des études suggèrent que le stress psychologique, notamment l’anxiété et le stress chronique, peut jouer un rôle dans le développement de la maladie.
  • Prise de corticoïdes : l’utilisation prolongée de corticoïdes, que ce soit sous forme de médicaments oraux, inhalés ou topiques, a été associée à un risque accru de choriorétinite séreuse centrale.
  • Grossesse : la choriorétinite séreuse centrale peut survenir chez les femmes enceintes, en particulier au cours du troisième trimestre de la grossesse. Cela peut être dû à des changements hormonaux et à d’autres facteurs liés à la grossesse.
  • Apnées du sommeil : les personnes souffrant d’apnées du sommeil, un trouble caractérisé par des pauses respiratoires récurrentes pendant le sommeil, peuvent présenter un risque accru de développer une choriorétinite séreuse centrale.
  • Hypertension artérielle (HTA) : une pression artérielle élevée peut être associée à un risque accru de choriorétinite séreuse centrale.
  • Reflux gastro-œsophagien (RGO) et infections à Helicobacter pylori : certains travaux de recherche ont suggéré une association entre le RGO (remontée acide de l’estomac) et les infections à Helicobacter pylori et le développement de la choriorétinite séreuse centrale. Cependant, les mécanismes sous-jacents à cette association restent encore peu clairs et nécessitent une recherche plus approfondie.

Il est important de noter que la présence de ces facteurs de risque ne garantit pas le développement de la choriorétinite séreuse centrale, et que chaque individu peut réagir différemment. La meilleure approche consiste à consulter un professionnel de la santé pour une évaluation et un suivi appropriés si l’on présente des symptômes ou des préoccupations liées à cette maladie.

Les symptômes

En cas de choriorétinite séreuse centrale, les symptômes ophtalmologiques peuvent se manifester de manière brutale. Voici quelques symptômes couramment observés :

  • Scotome central : il s’agit d’une zone sombre ou floue qui apparaît au centre du champ visuel. Les personnes touchées peuvent avoir des difficultés à voir les détails fins ou à distinguer les objets situés directement devant eux.
  • Baisse d’acuité visuelle : la vision devient floue ou réduite, ce qui peut affecter la capacité à lire, à reconnaître les visages ou à effectuer des tâches visuelles précises.
  • Métamorphopsies : les métamorphopsies sont des distorsions de la perception des objets. Les lignes droites peuvent sembler courbées ou déformées, et les contours des objets peuvent être altérés.
  • Micropsies : les personnes touchées peuvent percevoir les objets comme étant plus petits qu’ils ne le sont réellement.

Ces symptômes peuvent varier en intensité d’une personne à l’autre et peuvent évoluer avec le temps. Il est important de consulter un ophtalmologiste dès l’apparition de ces symptômes pour un diagnostic précis et une prise en charge appropriée.

Les signes

En cas de choriorétinite séreuse centrale, les signes cliniques observés sont les suivants :

  • L’œil affecté apparaît généralement blanc et indolore. Il n’y a pas de signes évidents d’inflammation ou de rougeur.
  • Rétine (fond d’œil) : l’examen de la rétine révèle souvent la présence d’une bulle liquidienne centrale. Cette bulle correspond à l’accumulation de liquide sous la rétine, ce qui peut causer un décollement localisé. L’examen permet également d’évaluer l’étendue du décollement et d’observer d’autres signes associés tels que des zones de fuite de liquide ou des altérations de la pigmentation.

Il est important de noter que les signes cliniques peuvent varier d’un individu à l’autre et que d’autres examens complémentaires peuvent être nécessaires pour confirmer le diagnostic et évaluer l’étendue de la choriorétinite séreuse centrale. Il est recommandé de consulter un ophtalmologiste pour un examen approfondi et une prise en charge appropriée.

Ne pas confondre

Le diagnostic peut être compliqué à faire. Si c’était le cas, consultez Learnycare+. Tapez « baisse d’acuité visuelle » et laissez vous guider.

Les examens

En cas de choriorétinite séreuse centrale, les examens complémentaires peuvent inclure :

  • OCT (tomographie en cohérence optique) : cet examen permet de visualiser en détail les différentes couches de la rétine et de la choroïde. Dans le cas de la choriorétinite séreuse centrale, l’OCT peut révéler un décollement séreux de la rétine, avec l’accumulation de liquide sous la rétine. Il peut également montrer une augmentation de l’épaisseur de la choroïde, qui est le tissu situé sous la rétine.
  • Angiographie en fluorescence ou au vert d’indocyanine : ces examens permettent de visualiser la circulation sanguine dans la rétine et la choroïde. Ils peuvent aider à identifier les points de fuite de liquide responsables de la choriorétinite séreuse centrale. L’angiographie en fluorescence utilise un colorant injecté dans une veine périphérique pour suivre son trajet à travers les vaisseaux sanguins de l’œil. L’angiographie au vert d’indocyanine est spécifiquement utilisée pour évaluer la choroïde.

Ces examens complémentaires aident à confirmer le diagnostic de choriorétinite séreuse centrale, à évaluer l’étendue du décollement de la rétine et à identifier les zones de fuite de liquide. Ils sont généralement réalisés par un ophtalmologiste spécialisé.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

En ce qui concerne la prise en charge de la choriorétinite séreuse centrale, différents professionnels de santé peuvent être impliqués :

  • Professionnels de santé de ville : ils jouent un rôle important dans l’orientation et les conseils donnés aux patients. Il peut s’agir de pharmaciens, d’orthoptistes, d’infirmiers, ou de praticiens en soins primaires. Ils peuvent être les premiers à évaluer les symptômes et à orienter les patients vers un spécialiste en ophtalmologie si nécessaire.
  • Médecin généraliste : le médecin généraliste peut diagnostiquer initialement la choriorétinite séreuse centrale en évaluant les symptômes et en réalisant un examen clinique. Il peut également coordonner les soins et orienter le patient vers un ophtalmologue pour un avis spécialisé et des examens complémentaires si nécessaire.
  • Ophtalmologue : l’ophtalmologue est le spécialiste de l’œil et de ses pathologies. Il joue un rôle clé dans le diagnostic précis de la choriorétinite séreuse centrale à l’aide d’examens complémentaires tels que l’OCT et l’angiographie. L’ophtalmologue peut également évaluer la gravité de la maladie, proposer un traitement approprié et assurer un suivi régulier du patient.

La collaboration entre ces différents professionnels de santé permet une prise en charge globale et adaptée aux besoins du patient atteint de choriorétinite séreuse centrale.

Étape 2 : soigner

Le traitement curatif de la choriorétinite séreuse centrale dépend de la durée de la maladie et de sa forme clinique. Les traitements généralement utilisées sont discutés dans Learnycare+. Certains traitements sont bons et d’autres plus discutables. Vous y apprendrez aussi le pronostic visuel.

Il est important de souligner que le choix du traitement dépendra de la gravité de la maladie, des symptômes présentés par le patient et de la décision du professionnel de santé spécialisé en ophtalmologie.

Prévention

En ce qui concerne la prévention tertiaire de la choriorétinite séreuse centrale, l’accent est mis sur le traitement des facteurs de risque identifiés. Il est essentiel de prendre en charge les affections sous-jacentes telles que l’anxiété, le stress, l’hypertension artérielle, le reflux gastro-œsophagien (RGO) et les infections à Helicobacter pylori. Le contrôle de ces facteurs de risque peut contribuer à réduire le risque de récidive et à prévenir une évolution défavorable de la maladie.

En ce qui concerne la prévention secondaire, il est recommandé de consulter un ophtalmologue une fois par an pour un dépistage précoce de la choriorétinite séreuse centrale. Un examen ophtalmologique régulier permet de détecter les signes précoces de la maladie et de mettre en place une prise en charge précoce, ce qui peut améliorer les résultats à long terme.

Il est important de maintenir un mode de vie sain, de gérer le stress de manière appropriée, de contrôler l’hypertension artérielle et d’adopter des habitudes alimentaires saines. Ces mesures peuvent aider à réduire le risque de développer une choriorétinite séreuse centrale chez les personnes en bonne santé.

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Dr Learnycare
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