Diabète sucré (type 2)

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Diabète sucré (type 2)

Le diabète se traduit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. On en distingue essentiellement deux types : le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Appelé également diabète sucré, ce dernier concerne généralement les personnes âgées. Il est responsable de nombreuses complications notamment au niveau cardio-vasculaire. Un dépistage précoce est donc important pour le diagnostic et la prise en charge du diabète de type 2. On fait le point dans cet article.

Qu’est-ce que le diabète de type 2 ?

Définition

La définition du diabète de type 2 est biologique. Il correspond à une élévation chronique du taux de sucre dans le sang. C’est pour cette raison qu’on l’appelle également diabète sucré.

Explications

Pour le diabète de type 2, l’hyperglycémie est liée à une diminution de la sécrétion d’insuline. Secrétée par le pancréas, cette hormone permet aux cellules du corps de capter et d’utiliser le glucose. Le manque d’insuline entraîne une accumulation du sucre dans la circulation sanguine.

Le diabète est également une lié à une insulino-résistance. En d’autres termes, l’organisme ne répond plus correctement aux effets hypoglycémiants de l’insuline.

Une hyperglycémie chronique est responsable de nombreuses complications cardio-vasculaires.

Diagnostic du diabète de la personne âgée

Qui est atteint de diabète de type 2 ?

Le diabète de type 2 n’a pas de prédisposition de sexe : il peut aussi bien toucher les femmes que les hommes.

Il survient généralement après 40 ans. En France, 95 % des diabétiques ont 40 ans et plus (environ 3 millions de personnes en France).

Les symptômes

Le diabète sucré est la plupart du temps asymptomatique, notamment pendant des années après son début. Cependant, les signes courants du diabète sont une soif difficile à calmer associé à une envie fréquent d’uriner.

Les signes

Un « dextro » alias glycémie capillaire, ayant un résultat élevé indique une hyperglycémie et permet de soupçonner la présence de diabète.

En outre, pour info il est plus fréquent de retrouver de rares taches sombres sur la peau (acanthosis nigricans) en cas de diabète.

Un diabète compliqué

Voici les potentielles complications d’une forme grave du diabète sucré :

  • Hyperglycémie à un stage avancé : on le reconnaît au syndrome « cardinal » (envies fréquentes d’uriner associées à une soif intense, des mictions nocturnes répétées, un amaigrissement, une fatigue majeure et une envie insatiable de manger).
  • Acidocétose : ce sont la production de cétone en réaction à un manque d’insuline : provoquant nausées, vomissements, douleurs abdominales, fréquence respiratoire élevée, haleine qui sent l’acétone (odeur de pomme pourrie), baisse de la conscience.
  • Coma hyperosmolaire : c’est le trop plein de sucre dans le sang : on le reconnaît grâce aux signes suivants : plis cutanée, baisse de la conscience, soif. Ce genre de situation arrive notamment chez les personnes âgées. Il est parfois mortel.

Les signes devant faire évoquer un autre diagnostic

Chez un sujet jeune sans surcharge pondéral et qui présente un syndrome cardinal majeur, il faut penser à un diabète de type 1.

Les examens du diabète de type 2

Pour diagnostiquer le diabète de type 2, il faudra réaliser une prise de sang pour mesurer la glycémie. Pour confirmer qu’un individu est diabétique, il faudra procéder à 2 tests à quelques mois d’intervalle.

La mesure de la glycémie peut se faire selon différentes conditions :

La bandelette urinaire

En cas de glycémie élevé, on peut retrouver un taux considérable de sucre dans les urines lors d’un examen à la bandelette urinaire. Il est aussi possible d’y retrouver de la cétone.

La glycémie à jeun

  • Hypoglycémie : inférieur à 0,5 g/L ou 2,8 mmol/L ;
  • Glycémie normale : entre 0,8 et 1,10 g/L ou 4,5 et 6 mmol/L ;
  • Hyperglycémie : entre 1,10 et 1,26 g/L ou 6 à 7 mmol/L ;
  • Diabète : supérieur à 1,26 g/L ou 7 mmol/L ;
  • Présence de sucre dans les urines ou glycosurie si glycémie supérieur à 1,8 g/L ou 10 mmol/L.

La glycémie non à jeun ou provoquée par le sucre (peu utile en pratique)

  • Hypoglycémie : inférieur à 0,5 g/L ou 2,8 mmol/L ;
  • Glycémie normale : entre 0,8 et 1,40 g/L ou 4,5 et 7,87 mmol/L ;
  • Hyperglycémie : entre 1,40 et 2 g/L ou 7,87 à 11,1 mmol/L ;
  • Diabète : supérieur à 2 g/L ou 11,1 mmol/L.

L’hémoglobine glyquée

Le dosage de l’HbA1c ou hémoglobine glyquée est très important car reflète l’équilibre glycémique durant les 3 derniers mois. S’il est supérieur à 6,5 %, cela témoigne que le patient est diabétique. En pratique, on préférera dépister le diabète par la glycémie à jeun que par l’hémoglobine glyquée, qui servira au suivi.

Signes devant faire évoquer un autre diagnostic que le diabète de type 2

Le résultat du dosage de l’HbA1c peut être interféré dans certaines situations à savoir

  • une hémoglobinopathie,
  • une méthémoglobinémie,
  • une carence en fer ou en vitamine B12,
  • une insuffisance rénale chronique,
  • une anémie,
  • une hémolyse,
  • la consommation excessive d’alcool,
  • la prise de médicaments comme l’aspirine, la dapsone, les époétines, le fer ou la vitamine B12.

Soigner le diabète de type 2

Étape 1 : prendre en charge

Un médecin généraliste est parfaitement capable de faire le diagnostic du diabète sucré et d’établir les traitements initiaux. En cas de difficulté ou de diabète non équilibré, l’intervention d’un endocrinologue peut s’avérer utile. Le cardiologue et l’ophtalmologue seront appelés en renfort en dépistage des complications.

Le pharmacien apportera ses conseils et orientera si besoin.

Étape 2 : choisir un traitement

Les mesures physiques

Les mesures hygiéno-diététique sont plus efficaces et plus recommandées que la prise médicamenteuse dans le traitement du diabète sucré. Les négliger porte un grave préjudice. Un accompagnement est absolument nécessaire.

En matière d’alimentation, opter pour un régime méditerranéen.

Dans le cas où ces mesures ne suffisent pas, le médecin choisira de traiter ou non par médicament. Faites attention à vous abstenir de tout traitement faisant pires que mieux. Certains traitements semblent utiles alors que non (cf Learnycare+).

Étape 3 : prévention du diabète de type 2

Il est important de traiter les facteurs de risques de maladies cardiovasculaires à l’instar de l’hypertension artérielle, du tabagisme, ou du diabète. Cette mesure prévient notamment les affections potentiellement dangereuses comme un accident vasculaire cérébral, un infarctus cardiaque, une artériopathie oblitérante des membres inférieurs…

Penser aussi à consulter un ophtalmologue pour évaluer et traiter l’impact du diabète sur les rétines.

Faire attention au mal perforant plantaire. Il s’agit d’une plaie au niveau des pieds qui n’arrive pas à cicatriser correctement à cause d’une diminution du flux sanguin. Cette affection touche 25 % des diabétiques.

Pour les atteintes neurologiques, suivre un traitement anti « douleurs neurologiques ».

Qu’en est-il du dépistage du diabète ?

Il est important de faire un dépistage du diabète sucré une fois tous les ans à partir de 50 ans, ou plus précocement en cas de facteurs de risque.

Surveillance du diabète de type 2

Il faut noter que, même sous traitement, le diabète évolue progressivement vers une augmentation de la glycémie.

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