Goutte

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Goutte

La goutte est une maladie métabolique entraînant la précipitation de cristaux dans les articulations et provoquant des douleurs articulaires très importantes. Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur les causes et les traitements cette maladie inflammatoire articulaire.

Qu’est-ce que la goutte ?

Définition

La goutte est une maladie lié au métabolisme de l’acide urique provoquant des dépôts de cristaux au niveau des articulations. Elle peut être associée ou non à une hyperuricémie, c’est à dire une concentration d’acide urique dans le sang élevée. L’acide urique est normalement présent, en petite quantité, dans le sang. Une concentration anormale d’acide urique peut être liée à un excès d’apport alimentaire ou métabolique, ou bien à un défaut d’élimination rénale.

Diagnostic de la goutte

Les personnes concernées

La goutte atteint 9 fois plus les hommes que les femmes. On la retrouve rarement chez les personnes de moins de 30 ans et la fréquence augmente après 50 ans. Cette maladie touche 1 % des hommes dans les pays industrialisés.

Les symptômes

Dans la majorité des cas, la maladie ne provoque pas de symptômes.

a-Les signes qui annoncent une crise de goutte

Avant une crise de goutte, le patient est généralement alerté par les signes suivants : fièvre, malaise général, maux de tête, fourmillement du gros orteil, douleur abdominale, nausées, diarrhées.

b-La forme aigüe typique

La forme aigüe typique est rencontrée dans 10 % des cas. Elle est caractérisée par une douleur inflammatoire à type de broiement, localisé au niveau du gros orteil. Intense et permanente, la douleur apparaît brutalement et dure 5 à 10 jours. Elle survient généralement à la deuxième partie de la nuit et est accentuée par la moindre pression ou par la mobilisation de l’articulation. Généralement, le malade a des difficultés à se servir de l’articulation en question.

Le gros orteil présente un œdème et a un aspect rouge vif ou mauve pivoine.

c-Autres cas moins typiques

Dans d’autres cas, la goutte peut se manifester différemment.

  • Atteinte d’autre articulation : poignet, genou, cheville, doigt, coude…
  • Douleur articulaire multiple avec fièvre (rare),
  • Tendinite, inflammation des bourses articulaires.

d-La forme chronique de la goutte

Elle se montre seulement après plusieurs années et se présente sous forme de douleur persistante.

Cette douleur est localisée à la base de l’orteil, à la cheville ou au genou.

Au membre supérieur, la douleur est localisée par ordre de fréquence au milieu des doigts, du bas des doigts, des poignets, du coude et de l’épaule.

On observera parfois la présence de tophus : ce sont des boules blanc jaunâtres recouvertes de peau saine amincie. Les tophus se localisent souvent sur le tour de l’oreille, le milieu des doigts, la base des doigts, le coude, le genou, le tendon d’Achille ou le bas des orteils. Les tophus sont indolores, non mobiles, durs et chauds à la palpation.

Quels sont les examens utiles au diagnostic de la goutte ?

Afin d’éliminer les diagnostics différentiels de la goutte, il est nécessaire de procéder aux examens complémentaires.

a-Biologie sanguine

Numération de la formule sanguine : nombre des globules blancs supérieur à 10 000/mm3.

Bilan inflammatoire : vitesse de sédimentation des hématies et CRP légèrement élevés.

Bilan rénal : urée-créatininémie

Acide urique ou uricémie : elle peut être normale ou élevée.

La valeur normale de l’uricémie chez l’homme est de 60 mg/l ou de 360 micromoles/litre. Elle est pathologique si elles est supérieure à 70 mg/l ou à 420 micromoles/l.

Chez la femme, la valeur normale est de 50 mg/l ou de 300 micromoles/l. Elle est pathologique à partir de 60 mg/l ou de 360 micromoles/l.

b-Radiographie des articulations douloureuses

La radiographie montre des images caractéristiques d’une arthropathie uratique : érosions et encoches en hallebarde, tophus aspect hérissé du pied…

c-Échographie

On aperçoit une image en double contour sur le cartilage de l’articulation atteinte. À noter que l’échographie est plus sensible et spécifique que la radiographie pour le diagnostic de la goutte. Le dépôt d’urate sur le cartilage articulaire est représenté par cette image en double contour.

d-La ponction articulaire

Une ponction du liquide articulaire est indiquée surtout en cas de doute du diagnostic. Elle permet d’éliminer une arthrite d’origine septique, car il n’y a pas de bactérie dans la goutte.

La cytologie montre des globules blancs supérieurs à 5000/mm3. L’examen biochimique du liquide donne un taux de protéines supérieur à 30 g/l. Des cristaux d’urate sont identifiés au microscope. Ces derniers sont fins, longs, biréfringents et sont localisés dans les globules blancs localisés. L’uricase est positif et l’EDTA négatif à l’examen.

Comment traiter la goutte

Étape 1 : contacter un médecin

En présence des différents symptômes, veillez immédiatement à consulter votre médecin traitant. Le médecin généraliste pourra faire un diagnostic et vous prescrira les traitements adaptés. Vous pouvez contacter un rhumatologue en cas de complications sur avis du médecin généraliste.

Étape 2 : soulager la douleur

En cas de douleur légère ou modérée

Si vous présentez des douleurs articulaires légères ou modérées, vous devez avant tout faire un repos articulaire. Utilisez des arceaux de protection en cas de besoin, pour éviter que les draps ne vous fassent mal. Appliquez une vessie de glace sur l’articulation douloureuse. Faites ceci environ 30 minutes 4 fois par jour pour soulager la crise goutteuse.

Vous pouvez également prendre des médicaments, mais pas n’importe lesquels. Certains sont dangereux plutôt qu’autre chose. Consultez Learnycare+ pour connaître les bonnes pratiques.

Étape 3 : prendre un médicament à vie

En cas de complications ou de plus de 2 récidives goutteuse par an, il convient d’instaurer un traitement curatif. Prenez l’anti-goutteux de référence. Vous pouvez encore ressentir quelques crises au début du traitement. Augmentez progressivement la dose jusqu’à ce que votre taux d’acide urique soit inférieur à 60 g/L.

Là encore, des faux médicaments existent et formez vous à les démasquer.

Surveillance de la goutte

Généralement, une crise typique de goutte disparaît en 3 à 10 jours sans traitement. Des récidives fréquentes peuvent néanmoins apparaître. La durée entre les crises varie selon chaque individu.

Une fois le traitement hypo-uricémiant établi, il doit être poursuivi à vie afin de garantir son efficacité.

Sachez que l’hyperuricémie isolée n’est pas un facteur de risque pour votre cœur et vos artères.

Éviter les complications

La répétition des crises provoque un dépôt chronique d’acide urique déformant l’articulation. L’arthrite devient donc chronique. Les cristaux d’urates peuvent également se déposer au niveau des reins et sont responsables de lithiase rénale. La goutte peut aussi se compliquer par une néphropathie interstitielle.

Adapter son mode de vie

Agir sur les causes et les facteurs de risque

Pour se prémunir de la goutte, il est primordial de surveiller son alimentation notamment ses apports en acide urique. Il est également important de suivre un mode de vie sain.

  • Perdre du poids en cas d’obésité,
  • Réduire la consommation d’alcool,
  • Suivre un régime « pauvre en purine »,
  • Réduire les abats, le gibier, la charcuterie, l’oie, le canard, l’anchois, la sardine, le saumon, le hareng, la truite, les coquillages, les crustacés, les champignons, les épinards, le chou-fleur, l’asperge, l’oseille, les lentilles…
  • Limiter la quantité de viande à 150 g par jour pour les patients non traités par inhibiteurs de la synthèse d’acide urique.
  • Boire suffisamment d’eau (2 litres par jour),
  • Boire des eaux minérales alcalines telles que le Vichy (au moins un demi-litre par jour).

Certains médicaments favorisent la maladie goutteuse :faites le point avec votre médecin et pharmacien.

Certaines maladies sont aussi à l’origine de la maladie de la goutte. Faites le point avec votre médecin.

Éviter les récidives et les facteurs aggravants

En cas de récidives fréquentes, il convient d’instaurer un traitement de fond. Sachez que certaines situations et maladies favorisent la survenue des crises :

  • Intervention chirurgicale,
  • Déshydratation,
  • Consommation excessive de boisson sucrée,
  • Consommation d’alcool,
  • Hypertension artérielle.

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Dr Learnycare
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