L’hémorragie intra-vitréenne se réfère à la présence de sang dans la cavité vitréenne de l’œil. Cette affection peut être le résultat de diverses causes, telles que la rupture de vaisseaux sanguins fragiles ou endommagés, une déchirure de la rétine ou des troubles vasculaires. Lorsqu’une hémorragie se produit, le sang se mélange au liquide vitréen, la substance gélatineuse qui remplit l’espace entre le cristallin (la lentille) et la rétine (l’écran de l’œil). Cela peut entraîner une vision floue, des taches sombres ou des corps flottants dans le champ de vision, ainsi que d’autres symptômes oculaires perturbants. La prise en charge de l’hémorragie intra-vitréenne dépend de la cause sous-jacente et peut inclure des mesures médicales, des interventions chirurgicales ou une surveillance étroite pour évaluer la résorption du sang et la récupération de la vision.

Qu’est-ce que  ?

Définition

L’hémorragie intra-vitréenne désigne la présence de saignement dans la cavité vitréenne de l’œil. Cette affection peut avoir différentes origines, telles qu’une déchirure de la rétine, des vaisseaux sanguins fragiles ou endommagés, ou des troubles vasculaires. Lorsqu’une hémorragie survient, le sang se mêle au liquide vitréen, une substance gélatineuse qui remplit l’espace entre le cristallin et la rétine. Cela peut entraîner des symptômes visuels tels qu’une vision floue, des taches sombres ou des corps flottants dans le champ de vision. La prise en charge de l’hémorragie intra-vitréenne dépend de la cause sous-jacente et peut inclure des traitements médicaux, des interventions chirurgicales ou une surveillance attentive pour évaluer la résorption du sang et la récupération de la vision.

Explications

Les causes possibles d’hémorragie intra-vitréennes peuvent varier. Parmi les causes les plus courantes, on retrouve la rétinopathie diabétique, qui représente environ 50% des cas. Cette affection oculaire liée au diabète peut entraîner des lésions des vaisseaux sanguins de la rétine, conduisant à des saignements dans la cavité vitréenne.

Le décollement de rétine est une autre cause fréquente d’hémorragie intra-vitréenne, représentant environ 30% des cas. Dans cette affection, la rétine se sépare de sa position normale, créant un espace où le sang peut s’accumuler.

Les traumatismes oculaires ou les interventions chirurgicales peuvent également entraîner des hémorragies intra-vitréennes. Ces situations peuvent provoquer des ruptures des vaisseaux sanguins de la rétine ou du corps vitré, entraînant ainsi des saignements.

Moins fréquemment, d’autres affections peuvent être associées à des hémorragies intra-vitréennes. Cela inclut l’occlusion veineuse centrale de la rétine, qui se produit lorsque la veine centrale de la rétine est bloquée, ainsi que le syndrome de Terson, qui se caractérise par une hémorragie méningée causée par la rupture d’un anévrisme intracrânien. La dégénérescence maculaire liée à l’âge, une affection qui affecte la vision centrale, et la drépanocytose, une maladie génétique des globules rouges, peuvent également être associées à des hémorragies intra-vitréennes, bien que plus rarement.

Il est essentiel de déterminer la cause sous-jacente de l’hémorragie intra-vitréenne afin de guider la prise en charge et le traitement appropriés. Une évaluation médicale approfondie, y compris des examens ophtalmologiques spécialisés, est souvent nécessaire pour établir un diagnostic précis et élaborer un plan de traitement adapté à chaque cas.

Diagnostic

Les personnes concernées

L’hémorragie intra-vitréenne est une affection relativement rare, avec une prévalence estimée à environ 7 personnes pour 100 000 habitants. Bien qu’elle puisse affecter des individus de tout âge, elle est plus fréquente chez les personnes plus âgées en raison de la prévalence accrue de certaines affections oculaires liées à l’âge, telles que la rétinopathie diabétique et le décollement de rétine.

En ce qui concerne les facteurs de risque, il convient de noter que la prise d’antiagrégants plaquettaires ou d’anticoagulants ne semble pas être un facteur de risque significatif pour le développement d’une hémorragie intra-vitréenne. Cependant, certains facteurs peuvent augmenter la probabilité de développer cette affection, tels que les antécédents de rétinopathie diabétique, les traumatismes oculaires, les interventions chirurgicales antérieures de l’œil, ainsi que certaines maladies systémiques telles que l’hypertension artérielle et les troubles de la coagulation.

Il est important de noter que chaque cas d’hémorragie intra-vitréenne est unique et peut présenter des facteurs de risque spécifiques qui lui sont propres. Une évaluation médicale approfondie est nécessaire pour déterminer les facteurs de risque individuels et élaborer un plan de prise en charge et de traitement adapté à chaque patient.

Les symptômes

L’hémorragie intra-vitréenne peut se manifester par différents symptômes d’origine ophtalmologique. Les symptômes courants comprennent une baisse d’acuité visuelle, qui peut varier en fonction de la taille et de l’emplacement de l’hémorragie. Dans certains cas, la baisse de vision peut être légère, avec la perception de corps flottants ou de « mouches volantes » dans le champ visuel. Dans d’autres cas, l’hémorragie plus importante peut entraîner une baisse significative de la vision.

En plus de la baisse de vision, certaines personnes peuvent également ressentir des sensations lumineuses perçues en l’absence de stimulus externe. Ces phosphènes peuvent se manifester sous forme d’éclairs, d’éclats de lumière ou de scintillements.

Il est important de noter que les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre en fonction de l’étendue et de la gravité de l’hémorragie intra-vitréenne. Une consultation médicale spécialisée en ophtalmologie est essentielle pour évaluer les symptômes et déterminer la meilleure approche de prise en charge.

Les signes

Lors de l’examen ophtalmologique, plusieurs signes cliniques peuvent être observés en cas d’hémorragie intra-vitréenne. L’inspection de l’œil peut révéler une lueur pupillaire rouge, qui est le reflet de l’hémorragie dans la cavité vitréenne.

L’examen du fond d’œil permet de visualiser la présence de sang dans le vitré. Le vitré rouge est un signe caractéristique de l’hémorragie intra-vitréenne. Il peut apparaître comme une masse sanguine flottante dans la cavité vitréenne, ce qui peut altérer la vision et entraîner une baisse de l’acuité visuelle.

Ces signes cliniques sont spécifiques à l’hémorragie intra-vitréenne et nécessitent une évaluation approfondie par un ophtalmologiste pour confirmer le diagnostic et déterminer la cause sous-jacente de l’hémorragie. D’autres examens complémentaires peuvent être réalisés, tels que l’échographie oculaire, pour obtenir des informations plus détaillées sur l’étendue de l’hémorragie et son impact sur les structures oculaires.

Les complications

L’hémorragie intra-vitréenne peut entraîner des complications, notamment le développement d’un glaucome. Lorsque le sang s’accumule dans la cavité vitréenne, il peut exercer une pression sur les structures oculaires, y compris le trabéculum, qui est responsable de la régulation du flux de liquide à l’intérieur de l’œil. Cette augmentation de la pression intra-oculaire peut provoquer un glaucome, qui est une affection caractérisée par des dommages au nerf optique et une perte progressive de la vision.

La dégénérescence des globules rouges présents dans l’hémorragie peut également contribuer à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux dans la rétine, connus sous le nom de néovascularisation. Ces vaisseaux fragiles et anormaux peuvent entraîner des complications supplémentaires, telles que des saignements récurrents, un décollement de la rétine et une altération de la vision.

Il est donc essentiel de surveiller attentivement les complications possibles de l’hémorragie intra-vitréenne et de prendre les mesures appropriées pour les prévenir ou les traiter. Un suivi régulier avec un ophtalmologiste est nécessaire pour évaluer l’évolution de la affection et mettre en place les interventions appropriées si nécessaire.

Ne pas confondre

Le diagnostic peut être compliqué à faire. Si c’était le cas, consultez Learnycare+. Tapez « baisse d’acuité visuelle » et laissez vous guider.

Les examens

Pour évaluer et confirmer le diagnostic d’hémorragie intra-vitréenne, des examens complémentaires peuvent être nécessaires. Voici quelques-uns des examens qui peuvent être réalisés :

• Échographie oculaire : cet examen utilise des ondes sonores pour créer des images de l’intérieur de l’œil, y compris la cavité vitréenne. Il peut aider à visualiser l’étendue de l’hémorragie et à évaluer les structures oculaires environnantes.
• Tomographie par cohérence optique (OCT) : c’est une technique d’imagerie non invasive qui utilise la lumière pour générer des images en coupe de la rétine et du vitré. L’OCT peut aider à identifier les changements structurels causés par l’hémorragie et à évaluer la santé de la rétine.
• Angiographie à la fluorescéine : cette procédure consiste à injecter un colorant fluorescent dans une veine du bras, puis à prendre des photographies du fond de l’œil à mesure que le colorant circule à travers les vaisseaux sanguins de la rétine. Cela permet de détecter les fuites ou les anomalies des vaisseaux sanguins qui pourraient être à l’origine de l’hémorragie.
• Prélèvement de liquide intra-oculaire : dans certains cas, un prélèvement de liquide intra-oculaire peut être réalisé pour analyser la composition du liquide et rechercher d’autres causes possibles de l’hémorragie.

Ces examens complémentaires aident à évaluer l’étendue de l’hémorragie, à déterminer la cause sous-jacente et à guider le choix du traitement approprié. Ils sont généralement effectués par un ophtalmologiste spécialisé dans les maladies rétiniennes.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge de l’hémorragie intra-vitréenne implique généralement une collaboration entre différents professionnels de santé. Voici un aperçu des intervenants et de leur rôle dans la prise en charge :

• Professionnels de santé de ville : ceux-ci peuvent être les premiers à être consultés en cas de symptômes suspects. Ils peuvent orienter le patient vers un médecin généraliste ou un spécialiste de l’ophtalmologie pour un diagnostic approfondi.
• Médecin généraliste : le médecin généraliste est souvent le premier professionnel de santé consulté. Il est chargé d’évaluer les symptômes, de poser un diagnostic préliminaire et de référer le patient à un ophtalmologiste pour une évaluation spécialisée.
• Ophtalmologie : l’ophtalmologiste est le spécialiste de l’œil et des affections oculaires. Il joue un rôle clé dans le diagnostic précis de l’hémorragie intra-vitréenne à l’aide d’examens cliniques approfondis et d’examens complémentaires. Il évalue également la gravité de l’hémorragie, identifie la cause sous-jacente et recommande le traitement approprié.

La coordination entre ces différents professionnels de santé permet d’assurer une prise en charge optimale de l’hémorragie intra-vitréenne, en garantissant un diagnostic précis, des traitements appropriés et un suivi adéquat pour prévenir les complications éventuelles.

Il est important de noter que la prise en charge peut varier en fonction de la cause de l’hémorragie et de la gravité de la situation. Chaque cas doit être évalué individuellement par un professionnel de santé compétent pour déterminer le meilleur plan de traitement pour le patient.

Étape 2 : commencer le traitement

Le traitement curatif de l’hémorragie intra-vitréenne dépend de la durée depuis l’apparition des symptômes et de la cause sous-jacente. Un aperçu des traitements en fonction de la durée est disponible sur Learnycare+.

Il est important de souligner que le choix du traitement dépendra de nombreux facteurs, notamment la gravité de l’hémorragie, la cause sous-jacente, l’état de l’œil et les facteurs individuels du patient. Une évaluation approfondie par un ophtalmologiste sera nécessaire pour déterminer le meilleur plan de traitement adapté à chaque cas spécifique.