Kyste fonctionnel de l’ovaire

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Kyste fonctionnel de l’ovaire

Le kyste fonctionnel de l’ovaire, également connus sous le nom de kystes ovariens fonctionnels, sont des affections courantes qui peuvent survenir chez les femmes à différents stades de leur vie. Ces kystes se forment généralement au cours du cycle menstruel normal et passent souvent inaperçus. Cependant, dans certains cas, ils peuvent causer des symptômes désagréables et nécessiter une prise en charge médicale.

Le mystère qui entoure ces kystes fonctionnels réside dans leur capacité à se former et à disparaître de manière autonome, sans traitement spécifique. Leur nature dynamique et leur lien étroit avec les cycles hormonaux féminins en font un sujet d’intérêt pour les chercheurs et les professionnels de la santé.

Dans cette discussion, nous explorerons plus en détail les caractéristiques, le diagnostic, la prise en charge et l’évolution des kystes fonctionnels de l’ovaire. Nous découvrirons comment ces kystes se forment, comment ils peuvent être détectés et quels sont les traitements disponibles en cas de symptômes ou de complications.

Qu’est-ce que  ?

Définition

Le kyste fonctionnel de l’ovaire est une anomalie courante qui se caractérise par la présence d’une masse anormale remplie de liquide à l’intérieur de l’ovaire.

Explications

Ce type de kyste se forme dans le cadre des processus normaux du cycle menstruel chez les femmes. Normalement, chaque mois, un follicule ovarien se développe et atteint une taille d’environ 20 à 25 mm avant de se rompre pour libérer un ovule lors de l’ovulation.

Cependant, dans certains cas, le follicule peut continuer à se développer et atteindre une taille plus importante (50 mm), formant ainsi un kyste ovarien folliculaire. Une fois l’ovulation terminée, le follicule vide se transforme en une structure appelée corps jaune. Parfois, le corps jaune peut également se développer de manière excessive et se transformer en un kyste ovarien lutéal.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à la formation de kystes fonctionnels de l’ovaire. L’absence de contraception hormonale peut en être une. Certaines affections ou médicaments peuvent aussi favoriser la formation de ces kystes, tels que les traitements inducteurs de l’ovulation (lors d’un parcours de procréation médicalement assisté), la grossesse, l’utilisation de médicaments tels que le tamoxifène, les premiers mois après la pose d’un stérilet ou l’utilisation de pilules contraceptives uniquement progestatives.

Diagnostic

Les personnes concernées

Le kyste fonctionnel de l’ovaire est une affection relativement courante, touchant environ 7% des femmes. Il est plus fréquent chez les femmes en âge de procréer, généralement entre la puberté et la ménopause.

Certains facteurs de risque peuvent être identifiés, notamment l’absence d’utilisation de contraception hormonale. Les femmes qui n’utilisent pas de méthodes contraceptives contenant des hormones, telles que la pilule contraceptive combinée ou les dispositifs intra-utérins hormonaux, peuvent avoir un risque légèrement plus élevé de développer un kyste fonctionnel de l’ovaire.

Dans de nombreux cas, le kyste fonctionnel de l’ovaire est asymptomatique, ce qui signifie qu’il ne provoque aucun symptôme apparent chez la patiente. Il est souvent découvert par hasard lors d’une échographie pelvienne réalisée pour d’autres raisons ou lors d’un examen gynécologique de routine.

Les symptômes

En ce qui concerne les symptômes associés au kyste fonctionnel de l’ovaire, plusieurs manifestations peuvent être observées chez les femmes affectées.

Du point de vue gynécologique, les patientes peuvent ressentir des douleurs ou une sensation de pesanteur dans la région pelvienne. Ces douleurs peuvent être légères à modérées et varier en intensité. De plus, des anomalies des règles peuvent survenir, telles que des menstruations irrégulières, des saignements plus abondants ou plus légers que d’habitude, ou des périodes plus longues ou plus courtes que la normale. Certaines femmes peuvent également éprouver des douleurs pendant les rapports sexuels, ce qui est connu sous le nom de dyspareunie.

Les signes

Sur le plan clinique, lors d’un examen gynécologique, le médecin peut détecter une sensibilité ou une douleur à la palpation de la fosse iliaque droite ou gauche. Cela peut être le résultat de l’irritation ou de l’inflammation causée par le kyste ovarien.

Il est important de noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques au kyste fonctionnel de l’ovaire et peuvent également être présents dans d’autres affections gynécologiques. Par conséquent, un diagnostic précis basé sur des examens complémentaires est nécessaire pour établir la nature spécifique du kyste et exclure d’autres affections potentielles.

Les complications

Le kyste fonctionnel de l’ovaire, bien qu’il soit généralement bénin et se résorbe de lui-même, peut parfois entraîner des complications potentiellement graves. Parmi les complications possibles, on peut citer :

  • Torsion d’annexe : il s’agit d’une affection dans laquelle le kyste se tord sur lui-même, ce qui peut entraîner une obstruction de la circulation sanguine vers l’ovaire. Cela provoque une douleur aiguë et intense dans la région pelvienne, nécessitant une intervention médicale d’urgence pour rétablir la circulation sanguine et prévenir des dommages permanents à l’ovaire.
  • Hémorragie intra-kystique : dans certains cas, le kyste peut se rompre ou saigner, entraînant une hémorragie à l’intérieur du kyste. Cela peut provoquer une douleur soudaine et sévère dans le bas-ventre, accompagnée éventuellement de symptômes tels que des étourdissements, des nausées ou des évanouissements. Une surveillance médicale étroite et, dans certains cas, une intervention chirurgicale peuvent être nécessaires pour contrôler l’hémorragie.
  • Rupture de kyste : les kystes fonctionnels de l’ovaire peuvent parfois se rompre, entraînant la libération du contenu du kyste dans la cavité abdominale. Cela peut causer une douleur aiguë dans le bas-ventre, qui peut être accompagnée de saignements légers à modérés. Dans la plupart des cas, la rupture de kyste se résorbe sans nécessiter de traitement spécifique, mais une surveillance médicale est généralement recommandée.
  • Compression : les kystes fonctionnels de grande taille peuvent exercer une pression sur les organes avoisinants, tels que la vessie ou le rectum, provoquant ainsi des symptômes tels que des problèmes urinaires ou intestinaux. Cela peut inclure une augmentation de la fréquence urinaire, des difficultés à vider complètement la vessie, des douleurs rectales ou des difficultés à évacuer les selles. Dans de tels cas, une intervention médicale peut être nécessaire pour soulager la compression et améliorer les symptômes.

Il est important de noter que ces complications sont relativement rares dans le cas des kystes fonctionnels de l’ovaire, et la plupart des kystes se résorbent spontanément sans nécessiter de traitement spécifique. Cependant, il est essentiel de consulter un professionnel de santé si des symptômes graves, persistants ou préoccupants se développent, afin d’évaluer la situation et de décider de la meilleure prise en charge à suivre.

Les examens

En général, l’échographie pelvienne est l’examen de choix pour diagnostiquer un kyste fonctionnel de l’ovaire. Cet examen permet de visualiser la présence du kyste, d’évaluer sa taille, sa forme, sa localisation et son contenu. Les caractéristiques typiques d’un kyste fonctionnel de l’ovaire à l’échographie comprennent une paroi fine et régulière, ainsi qu’un contenu liquidien.

Dans la plupart des cas, l’échographie pelvienne est suffisante pour confirmer le diagnostic de kyste fonctionnel de l’ovaire. Cependant, dans certains cas où il y a une persistance du kyste au-delà de trois mois ou si des doutes subsistent quant à la nature exacte du kyste, une cœlioscopie peut être réalisée. La cœlioscopie est une procédure chirurgicale mini-invasive au cours de laquelle un instrument optique est inséré dans l’abdomen pour visualiser directement les organes pelviens. Cela permet d’obtenir une image plus détaillée du kyste et de confirmer son diagnostic.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

Différents professionnels de santé peuvent jouer un rôle. Les professionnels de santé de ville, tels que les médecins généralistes, peuvent être les premiers à orienter et conseiller les patients en fonction de leurs symptômes et de leur historique médical.

Lorsque le diagnostic de kyste fonctionnel de l’ovaire est établi, il est souvent recommandé de consulter un gynécologue pour un avis spécialisé. Les gynécologues sont des experts dans le domaine de la santé reproductive féminine et sont bien placés pour évaluer la taille, la nature et l’évolution du kyste ovarien.

Le rôle du gynécologue sera d’évaluer la nécessité d’un traitement et de recommander les mesures appropriées en fonction de la taille, des symptômes et de la durée de persistance du kyste.

Étape 2 : soulager les symptômes

Le traitement symptomatique des kystes fonctionnels de l’ovaire vise à soulager les symptômes associés tels que la douleur et l’inconfort. Plusieurs options peuvent être envisagées en fonction de l’intensité des symptômes et des préférences de la patiente. Référez vous à Learnycare+.

Étape 3 : traiter ou non

Le traitement curatif des kystes fonctionnels de l’ovaire dépend de l’évolution de la situation et de la présence de complications.

Il est généralement recommandé d’attendre la disparition spontanée du kyste. La plupart des kystes fonctionnels se résorbent d’eux-mêmes en quelques semaines à quelques mois. Un suivi médical régulier est cependant nécessaire pour évaluer l’évolution du kyste et s’assurer de sa régression.

Si le kyste ne régresse pas spontanément ou s’il persiste pendant une période prolongée, une intervention chirurgicale par cœlioscopie peut être envisagée. La cœlioscopie est une technique chirurgicale peu invasive qui permet d’accéder à l’ovaire par de petites incisions. Lors de cette procédure, le kyste peut être vidé ou retiré, selon la taille et la nature du kyste.

En cas de complications, telles que la torsion, une urgence opératoire est nécessaire. La torsion se produit lorsque le kyste tourne sur lui-même, entraînant une obstruction de la vascularisation de l’ovaire. Cela peut provoquer une douleur intense et nécessite une intervention chirurgicale immédiate pour détordre l’annexe et rétablir la circulation sanguine. La cœlioscopie est généralement utilisée pour diagnostiquer et traiter cette affection.

Dans des situations rares où l’hémorragie intra-kystique ou la rupture du kyste entraînent des complications graves, une cœlioscopie peut également être nécessaire pour évaluer et traiter la situation de manière appropriée.

Il est important de souligner que le traitement curatif est réservé aux cas spécifiques où le suivi attentif et les mesures conservatrices ne permettent pas une résolution satisfaisante du kyste ou en présence de complications graves. La décision de procéder à une intervention chirurgicale doit être prise après une évaluation minutieuse de la situation par un professionnel de santé spécialisé.

Surveillance

Au final, 70% des kystes auront une réduction spontanée en moins de 6 semaines. 90% en moins de 3 mois.

Le traitement des kystes fonctionnels de l’ovaire peut consister en la prise d’une pilule contraceptif œstroprogestative. Les contraceptifs œstroprogestatifs contiennent une combinaison d’hormones féminines, à savoir les œstrogènes et la progestérone, qui régulent le cycle menstruel et suppriment l’ovulation.

La prise d’une pilule œstroprogestative peut aider à prévenir la formation de nouveaux kystes fonctionnels en inhibant l’activité ovarienne et en régulant les hormones. Cela peut réduire le risque de développement de nouveaux kystes et favoriser la régression des kystes existants.

Il est important de souligner que le traitement étiologique par pilule œstroprogestative est principalement recommandé dans les cas où les kystes fonctionnels sont récurrents ou persistants. Si les kystes fonctionnels se résorbent spontanément et ne causent pas de symptômes significatifs, un traitement étiologique n’est généralement pas nécessaire.

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Dr Learnycare
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