Menace d’accouchement prématuré

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Menace d’accouchement prématuré

La menace d’accouchement prématuré est considérée comme la première cause d’hospitalisation pendant une grossesse. Face à la menace de prématurité, les parents sont très inquiets. Découvrons dans cet article de quoi s’agit-il vraiment, comment la diagnostiquer et quels sont ses traitements.

Qu’est-ce que la menace d’accouchement prématuré ?

Définition

La menace d’accouchement prématuré est l’association de contractions utérines régulières avec une modification du col de l’utérus, qui semble prêt à accoucher.

Le diagnostic de ce trouble demeure flou. Il s’agit d’une des situations obstétricales les plus connues, mais qui est difficile à diagnostiquer, car on a énormément de mal à prévoir quand aura lieu réellement un accouchement.

L’accouchement est dit « prématuré » lorsqu’il survient avant la 37e semaine d’aménorrhée.

La prématurité d’un accouchement peut être classée en 3 catégories, en fonction de sa sévérité :

  • Entre 33 et 37 semaines d’aménorrhée : une prématurité.
  • Entre 28 et 33 semaines d’aménorrhée : une grande prématurité.
  • Inférieur à 28 semaines d’aménorrhée : une très grande prématurité.

Origine de la maladie

La prématurité est la plus grande cause de la mortalité et de morbidité périnatale. Ainsi, elle peut conduire à une atteinte du cerveau et des poumons du bébé.

Certains facteurs peuvent déclencher la menace d’accouchement prématuré. Le dossier est développé sur Learnycare+ si cela vous intéresse.

Le diagnostic d’une menace d’accouchement précoce

Qui est concerné

En France, 7 % des naissances sont prématurées.

Les symptômes

Les symptômes qui font tout de suite suspecter une menace d’accouchement prématuré sont les contractions utérines douloureuses et persistantes. Cependant ce critère est peu fiable, c’est à dire que très souvent il s’agit d’une fausse alerte.

Les signes

Le deuxième signe majeur de menace d’accouchement prématuré est observables par toucher vaginal. Le médecin peut détecter une certaine modification du col (forme, taille, contours, localisation, consistance…). Il score son observation grâce à un tableau appelé Bishop.

Si le diagnostic est supérieur à 6 il est positif. Cependant le résultat est peu fiable et car le résultat positif est fiable dans seulement 30 % des cas (l’accouchement est vraiment imminent).

Si le diagnostic est inférieur à 6, donc négatif, le résultat est fiable. Il n’y a vraiment pas d’accouchement imminent.

Les examens

Pour confirmer le diagnostic de la menace d’accouchement prématuré, il convient de réaliser quelques examens.

a-Échographie

On réalise une échographie afin de mesurer la dilatation du col.

Si la longueur du col est inférieure ou égale à 25 millimètres et son diamètre est inférieur à 6 millimètres, il y a un argument supplémentaire pour un accouchement prématuré.

Le risque d’accouchement est faible si le col est long.

b-Examens biologiques

On effectue une prise de sang afin de vérifier l’absence de syndrome inflammatoire (la CRP est basse et les polynucléaires neutrophiles normaux).

On analyse également les urines pour s’assurer de l’absence d’infection urinaire. Pour cela on utilise une bandelette urinaire (BU). On réalise également un ECBU (examen cytobactériologique des urines) qui est une analyse d’urine plus poussée.

Un prélèvement vaginal est aussi indispensable pour un examen direct et une culture microbienne.

Pour identifier le risque de prématurité, on effectue le test de la fibronectine fœtale. Il s’agit d’une protéine secrétée dans le liquide amniotique. Son absence dans les sécrétions vaginales (taux inférieur à 50ng/ml) représente peu de risque d’accoucher dans les 7-14 jours.

c-Electrocardio-tocogramme

Enfin, un électrocardio-tocogramme est effectué pour évaluer la vitalité fœtale et évaluer avec précision les contractions. Ce sont des patch collés sur le ventre de la maman.

Les traitements de menace d’accouchement prématuré

Étape 1 : prise en charge

Pour les patientes à risque, consulter un gynécologue obstétricien dans une maternité en cas de soupçon de menace d’accouchement prématurée est un bon réflexe.

Étape 2 : les traitements ciblés

En cas d’une menace d’accouchement prématuré, il est indispensable dans un premier temps de soulager les contractions utérines par des médicaments. Tous ne se valent pas. Certains sont en vente libre mais inefficaces. D’autres sont récemment à proscrire, pensez à bien vous (in)former.

Surveillance, évolution, prévention

Avant 34 semaines d’aménorrhées, un accouchement prématuré fait craindre une détresse respiratoire du nouveau né. Afin d’accélérer la maturation pulmonaire fœtale, il faudra introduire de corticoïdes avant 34 semaines d’aménorrhée.

La surveillance du col utérin par des échographies, le monitoring, le repos strict, l’arrêt de travail, l’hospitalisation, les visites à domicile par une sage-femme… n’ont malheureusement pas d’efficacité démontrée sur la prévention d’un accouchement prématuré ; même pour les grossesses gémellaires. Au contraire, elle augmente à tort le nombre de diagnostics de menace d’accouchement prématuré.

Concernant les séquelles ; en cas de très grande prématurité, le constat est peu réjouissant : 10 % de survie, et parmi eux 50 % de séquelles neurologiques et respiratoires.

En cas de grande prématurité, on progresse à 80 % de survie, et parmi eux, 20 % des nouveaux nés présenteront des séquelles neurologiques et respiratoires.

Il faut savoir que le risque de récidive d’un autre accouchement prématuré au cours d’une autre grossesse est estimé à 20 % environ. Il faudra alors essayer de limiter les facteurs de risques pour mettre toute les chances de son côté.

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Dr Learnycare
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