Môle hydatiforme

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Môle hydatiforme

La grossesse est un moment empli d’espoir et de bonheur pour de nombreux parents, mais il arrive parfois que des complications surviennent, suscitant des inquiétudes et des questionnements. L’une de ces situations délicates est la môle hydatiforme, une pathologie rare et complexe qui peut sembler intimidante et difficile à comprendre. Dans cet article, nous souhaitons apporter des réponses claires et rassurantes aux parents qui font face à cette réalité, en expliquant les caractéristiques, les implications et les avancées dans le diagnostic et le traitement de la môle hydatiforme.

Qu’est-ce que  ?

Définition

La môle hydatiforme est une anomalie de fécondation qui entraîne une dégénérescence kystique d’une partie du tissu placentaire. Il s’agit d’une tumeur bénigne qui se forme à la place d’un embryon dans l’utérus. Il est important de noter qu’il n’y a pas de développement embryonnaire normal dans le cas d’une môle hydatiforme.

Explications

Cette anomalie de fécondation est généralement due à une anomalie génétique et peut entraîner une hyperproduction de l’hormone chorionique gonadotrophique (HCG). L’excès d’HCG peut provoquer une stimulation ovarienne, ce qui se manifeste par une augmentation de la taille des ovaires et une formation de kystes multiples, appelée polykystose.

Diagnostic

Les personnes concernées

Le nombre de môle est estimée à environ 1 cas pour 1000 grossesses en Europe.

Les facteurs de risque de la môle hydatiforme peuvent être discutés. Dans certains cas rares, il peut exister une forme familiale de la maladie, ce qui augmente le risque pour les membres de la famille concernés.

Dans environ 40% des cas, il n’y a aucun symptôme apparent, et la découverte de la môle hydatiforme peut se faire lors de l’examen des produits d’aspiration après une fausse couche ou une interruption de grossesse.

Les symptômes

Dans les cas symptomatiques, les femmes peuvent présenter des symptômes gynécologiques tels que des métrorragies répétées, caractérisées par des saignements vaginaux de couleur rouge ou noire, accompagnés de débris. Ces symptômes peuvent être préoccupants et nécessitent une évaluation médicale approfondie.

Lors de cette grossesse pathologique, il est fréquent que les symptômes de grossesse soient plus forts que lors d’une grossesse classique. Voici quelques-uns de ces signes et symptômes de grossesse :

  • Symptômes généraux: certaines femmes enceintes peuvent ressentir des bouffées de chaleur et une prise de poids due aux changements hormonaux et à l’adaptation du corps à la grossesse.
  • Symptômes gynécologiques: une tension mammaire, des seins gonflés et des saignements vaginaux de faible abondance peuvent être observés. Ces symptômes sont liés aux changements hormonaux.
  • Symptômes digestifs: les nausées, les vomissements, les brûlures d’estomac (reflux gastro-œsophagien), les douleurs dans le bas du ventre, les ballonnements, la constipation et les fringales sont courants. Ces symptômes peuvent être causés par les hormones de grossesse et les changements dans le fonctionnement du système digestif.
  • Symptômes ORL (nez, gorge et oreilles) : Certaines femmes peuvent présenter une sensibilité accrue aux odeurs, un nez bouché ou une congestion nasale. Ces symptômes sont souvent attribués aux hormones et à l’augmentation de la vascularisation des muqueuses.
  • Symptômes psychiatriques : les femmes enceintes peuvent éprouver des troubles du sommeil, des sautes d’humeur et des fluctuations émotionnelles. Les hormones de grossesse et les changements physiques et émotionnels associés à la grossesse peuvent contribuer à ces symptômes.
  • Symptômes neurologiques : les céphalées (maux de tête) et les vertiges peuvent se produire pendant la grossesse. Ces symptômes peuvent être dus à des changements hormonaux, à la fatigue, au stress ou à d’autres facteurs.
  • Symptômes dermatologiques : certains changements cutanés peuvent être observés pendant la grossesse, tels que l’acné, la pigmentation de l’aréole des seins et le masque de grossesse (hyperpigmentation du visage). Ces symptômes sont également associés aux fluctuations hormonales.
  • Symptômes urologiques : une augmentation de la fréquence urinaire, peut être ressentie pendant la grossesse. Cela est dû à la pression exercée sur la vessie par l’utérus en expansion.

Les signes

Lors de l’examen clinique, plusieurs signes peuvent être observés :

  • Examen gynécologique : La palpation de l’utérus peut révéler une augmentation de sa taille. L’inspection au spéculum peut mettre en évidence des saignements d’origine endo-utérine, qui nécessitent une attention particulière.
  • Toucher vaginal : Lors du toucher vaginal, l’utérus peut être ressenti comme volumineux et avoir des contours

Ne pas confondre

Le diagnostic de môle hydatiforme n’est pas aisé. Consultez : « saignement durant la grossesse », dans Learnycare+.

Les examens

Pour le diagnostic de la môle hydatiforme, différents examens sont utiles. Voici les principaux examens utilisés :

  1. Examens biologiques :
  • Numération Formule Sanguine (NFS) : il permet de vérifier les taux de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes.
  • Groupage sanguin (ABO) et Rhésus : ces tests sont importants pour déterminer le groupe sanguin de la femme enceinte, ce qui peut être utile pour la prise en charge en cas de complications.
  • Dosage de l’Hormone Chorionique Gonadotrope (HCG) : dans le cas de la môle hydatiforme, les taux d’HCG sont généralement élevés. Ce test est souvent utilisé pour le suivi et le diagnostic de la maladie.
  1. Échographie : l’échographie est un outil diagnostique essentiel pour la môle hydatiforme. Voici les éléments recherchés lors de l’échographie :
  • Absence d’embryon : dans le cas d’une môle hydatiforme, il n’y a pas de développement d’un fœtus.
  • Ovaires polykystiques volumineux : les ovaires peuvent présenter des kystes multiples et augmentés de volume.
  • Aspect de l’utérus : l’échographie peut révéler un aspect particulier appelé « tempête de neige ». Il s’agit de zones solides et blanches à l’écran, de formes variées, entrecoupées de zones liquidiennes noires de tailles différentes. Cela correspond à une môle complète.
  • Atteinte vésiculaire focale : dans le cas d’une môle partielle, l’échographie peut montrer une zone vésiculaire focale distincte à l’intérieur de l’utérus.

Les traitements pas à pas

Étape 1 : prendre en charge

Les professionnels de santé de ville jouent un rôle important dans l’orientation et les conseils concernant la môle hydatiforme. Les médecins généralistes sont en mesure de poser le diagnostic initial, tandis que les gynécologues spécialisés fournissent une expertise spécifique.

Étape 2 : soulager les symptômes

La prise en charge de médicaments peut aider à passer les douleurs. Ne prenez pas n’importe lesquels et consultez Learnycare+.

Étape 3 : traiter

Le traitement curatif de la môle hydatiforme sera essentiellement chirurgical.

1ère ligne :

  • L’aspiration endo-utérine, accompagnée d’une analyse microscopique, est généralement effectuée pour retirer les tissus anormaux de l’utérus.

2ème ligne (cas grave) :

  • Dans les cas graves ou en présence de complications, tels que la persistance de la maladie malgré l’aspiration endo-utérine ou en l’absence de projet parental, une ablation de l’utérus peut être envisagée.

Surveillance

Certains cas nécessitent une attention particulière:

  • Immunisation foeto-maternelle (mère Rh-, père Rh+)
  • Rétention par aspiration
  • Môle récidivante

Évolution

Après traitement, on observe une diminution des symptômes de grossesse et du taux de l’hormone HCG.

Environ 15 % des môles complètes et moins de 5 % des môles incomplètes évoluent vers une tumeur trophoblastique.

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