Un écoulement persistant de pus dans l’oreille, une perte auditive , des douleurs d’oreilles qui persistent…doivent faire penser à un genre d’otite méconnu : l’otite cholesteatomateuse. Cet article va évoquer tout ce qu’il y a à savoir sur cette pathologie.

Qu’est-ce que l’otite cholesteatomateuse ?

Définition

Le terme cholesteatome signifie «tumeur épidermique située en arrière du tympan ». On parle aussi d’otite moyenne chronique cholesteatomateuse ou de kyste cutané desquamé.

Explications

C’est une affection bénigne. Toutefois, lorsque la tumeur grossit, elle abîme les structures adjacentes notamment le tympan, les osselets, l’oreille interne. Cela va libérer le pus.

La cause d’otite cholesteatomateuse est souvent inconnue. Elle peut parfois être la séquelle d’une otite chronique compliquée d’une rétractation du tympan. Dans des cas rares, elle est congénitale (présent dès la naissance).

Comment diagnostiquer l’otite cholesteatomateuse ?

Les personnes concernées

Le cholesteatome apparaît chez une personne sur 10 000 et elle est plus fréquente chez les enfants de 5 à 15 ans. Mais, elle peut aussi se voir à n’importe quel âge.

Au début de son apparition, l’otite cholesteatomateuse ne provoque pas ou peu de symptômes. C’est la raison pour laquelle la maladie est diagnostiquée tardivement.

Les symptômes

La maladie est responsable de la production chronique de pus verdâtre, fétide qui s’écoule des oreilles. En conséquence, le patient ressent une diminution de son audition avec une sensation d’oreille bouchée. Il souffre aussi de douleurs au niveau de l’oreille du côté atteint, lors des poussées. Tout ceci peut être accompagné par des vertiges.

Les signes

Lors de l’inspection avec un otoscope (appareil que l’on place dans l’oreille), une masse blanchâtre est aperçue dans le conduit auditif externe du patient. Cette dernière entraîne la destruction du conduit auditif externe et au dessus et à l’arrière du tympan. Il se peut également que l’on voit la formation d’un polype inflammatoire du tympan.

Lorsque l’on place un diapason sur l’os du patient, le son est amplifié, ce qui signifie bien que la conduction du son par les voies aériennes est défaillante.

L’otite cholesteatomateuse compliquée

En cas de négligence ou d’absence de traitements, l’otite cholesteatomateuse peut se compliquer. On peut citer :

• la méningite (vomissements en jet, fièvre, trouble de conscience…) ;
• l’empyème ;
• la mastoïdite (grosseur derrière l’oreille);
• la paralysie faciale ;
• la labyrinthite (perte d’équilibre) ;
• la thrombophlébite du sinus latéral.

Les examens

Pour confirmer le diagnostic, il est important de passer par des examens complémentaires.

a-Le scanner ou IRM du rocher

Un examen de scanner ou une IRM du rocher sont capables de visualiser le cholestéatome car ce sont des méthodes d’imagerie très performantes.

b-L’examen audiogramme

Pour quantifier le niveau de perte auditive, un audiogramme doit être fait.

c-Des examens inquiétants

Lors des examens paracliniques, la présence d’un envahissement des structures adjacentes de l’oreille confirme une éventuelle complication.

Traitements de l’otite cholesteatomateuse ?

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge doit être hospitalière et urgente.

Les professionnels de santé en ville donnent des conseils et orientations du malade.

Le rôle du médecin généraliste se limite à évoquer le diagnostic.

Les spécialistes en ORL (oto-rhino-laryngologie) sont habilités à confirmer et traiter cette affection.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour traiter les symptômes comme les douleurs, on recommande la prise de médicaments adaptés.

Étape 3 : le traitement curatif

Le traitement de fond de l’otite cholestéatomateuse est chirurgical.

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