Paludisme

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Paludisme

Le paludisme cause environ 405 000 décès chaque année. C’est une maladie mortelle, mais évitable. Il se manifeste par des signes généraux et neurologiques graves. Dans cet article, on va vous parler des détails sur cette maladie : diagnostic, traitement et prévention.

Qu’est-ce que le paludisme?

Définition

Le paludisme ou la malaria (nom anglais) est une infection causée par un parasite du genre Plasmodium. C’est une maladie potentiellement mortelle qui se transmet par la piqûre de moustique du genre Anophèle femelle.

Explications

Il y a plusieurs espèces de parasites responsables de cette infection, mais Plasmodium falciparum est le plus dangereux. Voici les autres types de parasites :

  • Plasmodium vivax ;
  • Plasmodium ovale ;
  • Plasmodium malariae ;
  • et Plasmodiumn knowlesi ;

La transmission du parasite se fait par la piqûre des moustiques femelles du genre Anophèle femelle qui sévissent la nuit ou le soir. Lors d’une piqûre, l’anophèle injecte avec sa salive des parasites. Ces derniers quittent rapidement le sang pour regagner les cellules du foie et s’y multiplier. Après avoir subi des divisions nucléaires, les parasites se développent et regagnent les globules rouges. Les symptômes apparaissent en 6 jours.

Les personnes exposées de façon chronique au parasite acquièrent une immunité face à l’infection.

Comment diagnostiquer le paludisme?

Les personnes concernées

Le paludisme est la première endémie mondiale, 3 milliards de personnes en sont exposées.

On compte 218 millions de cas qui font 405 000 décès. Les principales victimes sont des enfants de moins de 5 ans.

Les zones tropicales et subtropicales essentiellement, en Afrique subsaharienne sont les plus touchés.

Les symptômes

Quand on voyage dans un pays où sévit le paludisme, on peut attraper la maladie par une piqûre de moustique. Il faut y penser systématiquement. Les symptômes les plus courants sont :

  • une fièvre suivie d’une perte d’appétit ;
  • une douleur musculaire et articulaire ;
  • une douleur abdominale, des nausées, du vomissement et des diarrhées ;
  • et des céphalées.

Les signes

La première chose à faire est de prendre les constante du patient. Il peut avoir une température normale ou élevée (entre 36° et 38°). Sa tension artérielle peut être basse ou normale (entre 9/6 et 14/10). On vérifiera également la fréquence respiratoire, le poids, et l’état de la conscience afin d’éliminer un paludisme compliqué.

Sinon, à la palpation du ventre, on pourrait apercevoir une augmentation du volume de la rate, située en dessous des côtes gauches. A l’inspection, on pourrait voir des taches blanches et également des taches brunes sur la peau, mais pas grand chose de plus.

Le paludisme compliqué

Le paludisme peut être jugé sévère ou compliqué quand le patient présente un accès palustre grave et potentiellement mortel. Ceci est marqué par les signes suivants :

  • fièvre élevée (39 ° à 40 °) ;
  • pâleur conjonctivale au niveau de l’œil ;
  • hypotension artérielle ;
  • détresse respiratoire ;
  • signes neurologiques (coma, convulsions, paralysie, raideur musculaire ou tonus flasque, embardée dans la marche, signes de Babinski positif) ;
  • problèmes psychiatriques.

Chez la femme enceinte, la complication du paludisme peut entraîner un avortement, un accouchement prématuré ou un retard de croissance des enfants à naître.

Les examens du paludisme

a-Analyse sanguine

Pour confirmer la présence de l’infection, une prise de sang va être réalisée.

L’examen indispensable reste la parasitologie sanguine via un frottis et une goutte épaisse :

  • Si elle est positive, le paludisme est confirmé
  • Par contre, si elle est négative, il faut demander un test de diagnostic rapide. Si le résultat est positif, il faut discuter un deuxième frottis ou goutte épaisse pour vraiment confirmer le cas. Sinon, on peut traiter en fonction des signes cliniques.

Les autres dosages auront une importance moins grande.

On dose la numération de la formule sanguine et des plaquettes (NFS-P). Cette dernière va permettre de détecter la baisse de la quantité d’hémoglobines (ce sont les globules rouges).

Le taux normal d’hémoglobine est varié en fonction du type de personne, soit :

  • entre 14 et 18 g/dl chez l’homme ;
  • entre 13 et 16g/dl chez la femme ;
  • 10,5 g/dl chez la femme enceinte ;
  • et 11,5 g/dl chez une personne âgée.

La NFS permet également d’évaluer la forme des globules rouges.

  • VGM (volume des globules rouges). Dans le paludisme il est augmenté. Le volume normal doit être compris entre 85 et 95 fl par globule rouge.
  • On regarde aussi d’autres caractéristiques
  • TCMH (teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine) : elle est normale, dont 27 à 32 pg par globule rouge.
  • CCMH (concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine) : elle est aussi normale avec une valeur de 32 à 36g/dl ou pour cent.
  • Réticulocytes (ou « bébés globules rouges ») : ils sont élevés si la valeur normale dépasse 100 000/mm3.
  • Plaquettes : le nombre de plaquettes diminue en dessous de 150 000.

La prise de sang permet aussi d’effectuer :

  • le dosage de la CRP (protéine C-réactive) : le taux de la CRP est élevé. Normalement, il ne doit pas dépasser le 5 mg/l. C’est la protéine de l’inflammation.
  • La mesure de la VS (vitesse de sédimentation) est élevée. Chez l’homme, elle doit être normalement inférieure à la moitié de l’âge. Chez la femme, la valeur normale est l’âge plus 10 puis divisé par 2 ([âge + 10]/2).

Enfin, l’examen biologique dosera la créatininémie (fonction rénale) et peut révéler aussi une hypoglycémie.

b-Recherche d’antigènes : en option

La recherche d’antigènes est une autre option pour confirmer le diagnostic du paludisme.

Il convient de rechercher aussi des antigènes circulants par immunochromatographie par le biais d’un test sensible et spécifique pour P. falciparum.

Enfin, on peut détecte des acides nucléiques par un test PCR (polymerase Chain Reaction) ou par LAMP (Loop-Mediated Amplification). Ce sont de bons tests d’exclusion.

Les signes de complications

Voici des signes de complications qui peuvent être détectés aux examens :

  • parasitémie supérieure à 2 % ;
  • anémie inférieure à 10g/dl ;
  • thrombopénie inférieure à 50 000/mm3 ;
  • et créatininémie supérieure à 150 µmol/l.

Comment traiter le paludisme ?

Étape 1 : prendre en charge

En présence des symptômes, contacter un médecin généraliste. Sinon, consulter un infectiologue, un spécialiste des infections.

En cas d’apparition des signes de gravités, il faut emmener le malade aux urgences hospitalières. Il va être orienté en réanimation si besoin.

Étape 2 : soulager les symptômes

Le paracétamol peut calmer la fièvre et les courbatures.

Étape 3 : les traitements curatifs

Le traitement du paludisme est très spécialisée et nous ne le développerons pas içi.

Surveillance et évolution

Une surveillance clinique étroite doit se faire. Si besoin, il faut contrôler la parasitémie au troisième jour.

Il existe deux options pour prévenir le paludisme : la prévention non médicamenteuse et la prévention médicamenteuse. Les grands principes sont dans Learnycare+.

Prévention

Les moustiques sont les insectes vecteurs d’agents pathogènes de la malaria. Pour cela, l’action à faire est de les éradiquer.

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Dr Learnycare
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