Selon l’OMS, depuis les 30 dernières années, le nombre de personnes qui souffrent d’obésité dans le monde a atteint les 1,5 milliard. Mauvaise habitude alimentaire, maladie particulière… les facteurs à l’origine de cette affection sont nombreux et variés. Il faut également noter que le surpoids est un facteur de risque majeur dans différentes maladies notamment les maladies cardiovasculaires. Perdre du poids: on fait le point.

Qu’est-ce que l’obésité ?

Définition de l’obésité

L’obésité est l’accumulation en grande quantité de graisse dans les différents tissus du corps. Une personne est dite obèse lorsqu’elle possède une IMC (indice de masse corporelle) supérieure à 30. Pour faire le calcul, il faut de diviser le poids (en kg) par la taille (en mètre) au carré.

D’où vient cette maladie ?

L’obésité est due à un excès de graisse dans le corps. Cela peut être d’origine multifactorielle. Le plus souvent, il s’agit notamment d’une prédisposition génétique. Environ 30 % des personnes en surpoids ont un lien de parenté avec d’autres personnes dans le même cas. Il y a également l’environnement et le mode de vie. Le train de vie actuel favorise la sédentarité et la consommation de produit industriel.

L’obésité peut être aussi liée au stress, à la dépression, au trouble du sommeil et à l’alcool.

Diagnostic de l’obésité

Qui est concerné ?

En France tout comme en Suisse, 10 % de la population est touchée par l’obésité. Le taux est plus élevé aux États-Unis, car elle touche 30 % de la population.

Les symptômes

Le surpoids se répercute notamment sur l’estime de soi de la personne. Cette dernière perd souvent confiance en elle et se replie sur elle-même.

Les signes que les médecins recherchent

Pour connaître le niveau d’obésité, il faut se référer à l’IMC (indice de masse corporelle) :

poids en kg/ (taille en m)2

• IMC = 19 : personne en état de dénutrition ;
• IMC 19-25 : personne de corpulence normale ;
• IMC 25-30 : personne en surpoids ;
• IMC 30-35 : obésité modérée ;
• IMC 35-40 : obésité sévère ;
• IMC ≥ 40 : obésité morbide.

Les autres mesures sont inutiles, notamment la mesure du tour de hanche ou du tour de taille

Chez l’enfant, les parents devront se référer à la courbe de poids et de taille du carnet de santé.

Comment perdre du poids

Étape 1 : contacter un médecin

Vous pouvez vous tourner premièrement vers un médecin généraliste en cas de problème de surpoids. Il vous fera un point sur les complications médicales existantes et vous orientera vers une prise en charge adéquate.

Étape 2 : ne pas se laissez tenter par des médicaments

Faites attention avec les publicités de médicaments coupe-faim. Les traitements mensongés sont sur Learnycare+.

Étape 3 : adhérer à un accompagnement personnalisé

Pour faire face à un problème d’obésité, il faut trouver un programme de soutien (sur Learnyplace par exemple) qui aide à se déculpabiliser, à changer d’état d’esprit et être persévérant pour obtenir des résultats. Vous pouvez choisir entre les professionnels suivants :

Consultants

• un nutritionniste ou un diététicien pour trouver un bon équilibre alimentaire.
• Un psychologue, un pédopsychiatre ou un consultant psychologique.

Formateurs Santé

Ils sont là pour enseigner comment gérer la maladie.

Coach Santé

Ils sont utiles pour atteindre l’objectif de réduction pondéral. Pour un traitement plus avancé, un séjour en centre adapté est parfois exigé.

Tuteurs Santé

Ce sont des personnes qui sont passées par les mêmes épreuves que vous. Les échanges avec eux peuvent apporter davantage d’encouragements et de motivations.

Mentors Santé

Ce sont des modèles inspirants.

Quel que soit le programme adopté, les principes reposent toujours sur :

• Une alimentation réduite en calorie.
• Un suivi des mesures diététiques comme le régime méditerranéen : céréales (pain, pâtes, riz, semoule, etc.), fruits, légumes, pomme de terre, légumineuse (haricots, fèves), fruits à coque (noix, noisette, amande, etc.), huile d’olive, consommation modérée de poissons, volailles, yaourts et fromages, et limitée de viande rouge…
• Le respect des consignes alimentaires de bon sens : limiter les boissons sucrées, les grignotages, la télé, les plats industriels, les fast-foods.
• La réalisation des activités physiques régulières de préférence intégrée au mode de vie par exemple 60 minutes de marche soutenue par jour en allant au travail ou bien un sport apprécié. Éviter à tout prix la sédentarité.
• Pour les jeunes et les enfants, il serait préférable d’avoir l’implication des parents dans leur démarche.

Il est important de changer d’environnement lorsqu’on se lance dans cette démarche. Des stages en dehors de son domicile sont extrêmement profitables.

Dans tous les cas, perdre du poids n’est pas une mince affaire. Certains pièges sont à éviter (mauvais régimes).

Étape 4: faire le point régulièrement

Pour limiter la reprise prise de poids, il faut adhérer à un accompagnement pour tenir le coup. Tenir un cahier journal pour exposer ses émotions s’avère aussi efficace pour tenir dans le temps.

Adoptez les bons réflexes :

• Faire le point avec son médecin ou son pharmacien des médicament qui font grossir
• Soigner les facteurs psychologiques ayant pu entraîner la prise de poids. Prévenir la prise de poids liés à l’arrêt du tabac si tel est le cas.
• Prévenir l’obésité lié à la grossesse. Suivre des programmes adaptés.
• Pour les personnes en prise avec des difficultés financières, prendre une formation permettant de se sortir de la précarité est une bonne idée.

L’obésité entraîne ou aggrave des maladies, il faut songer à diagnostiquer et les traiter. Pour celles dont on peut réaliser des actes préventifs comme la vaccination, il faut les faire au préalable. C’est le cas du covid-19 par exemple.

Enfin, pour une femme ayant un IMC supérieur à 30 ou un poids de plus de 75 kg, l’obésité provoque une diminution de l’efficacité du lévonorgestrel en contraception d’urgence. Il serait préférable d’opter pour le stérilet.

Étape 5 : n’envisager la chirurgie qu’en dernier recours

Si rien ne fonctionne chez l’enfant, il faut chercher des causes de surpoids.

Chez l’adulte, on peut envisager la chirurgie.

Surveillance et suivi de l’obésité

Un objectif de réduction de 5 à 10 % du poids initial semble raisonnable chez l’adulte. Chez l’enfant, grandir sans prendre davantage de poids est mieux adapté.

Perdre du poids sur le long terme est difficile. Un soutien est nécessaire pour augmenter les taux de succès.

Questions fréquentes

1. Pourquoi l’obésité est-elle considérée comme une maladie multifactorielle ?

L’obésité résulte d’un excès de graisse corporelle causé par une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et comportementaux. Une prédisposition génétique est souvent impliquée, mais le mode de vie joue un rôle clé. La sédentarité, la consommation de produits industriels, le stress ou encore les troubles du sommeil contribuent à l’accumulation de poids.

2. Quels sont les risques liés à l’obésité pour la santé ?

L’obésité est un facteur de risque majeur pour des maladies graves comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’hypertension, et certains cancers. Chez les femmes, elle peut réduire l’efficacité de la contraception d’urgence. Elle a également un impact psychologique, diminuant l’estime de soi et favorisant l’isolement social.

3. Comment diagnostiquer efficacement l’obésité ?

L’IMC (indice de masse corporelle) est l’outil de référence pour diagnostiquer l’obésité. Une personne est considérée obèse si son IMC est supérieur à 30. Pour les enfants, les courbes de croissance du carnet de santé sont essentielles. Le diagnostic peut être complété par un examen clinique et une évaluation des habitudes alimentaires et du mode de vie.

4. Quels sont les principes clés pour perdre du poids de manière durable ?

Une perte de poids durable repose sur une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Le régime méditerranéen, riche en légumes, fruits, céréales et huile d’olive, est souvent recommandé. L’accompagnement personnalisé par des professionnels (nutritionnistes, coachs, psychologues) aide à maintenir la motivation. Pour éviter la reprise de poids, il est crucial de changer son environnement et d’adopter un mode de vie actif.

5. Dans quels cas peut-on envisager une chirurgie bariatrique ?

La chirurgie bariatrique est une option de dernier recours pour les adultes ayant un IMC supérieur à 40 ou un IMC supérieur à 35 avec des complications graves liées au surpoids. Cette intervention est réservée aux cas où les autres approches ont échoué. Elle s’accompagne toujours d’un suivi médical strict et d’une rééducation alimentaire pour garantir son efficacité sur le long terme.

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