La pneumonie est une maladie potentiellement grave sans prise en charge adéquate. Fort heureusement, on sait maintenant parfaitement la soigner. Mais son diagnostic peut parfois passer inaperçu. Qu’est-ce qu’une pneumonie ? Quels sont ses symptômes ? Ses traitements ? On répondra à toutes ces questions dans cet article.
Qu’est-ce que la pneumonie ?
Définition
Une pneumonie ou pneumopathie est l’atteinte du tissu pulmonaire. On en distingue 4 types :
- Pneumonie communautaire : c’est à dire acquise en dehors d’un contexte d’hospitalisation ou au cours des 48 premières heures.
- Pneumonie nosocomiale : maladie acquise à l’hôpital.
- Pneumonie d’inhalation ou d’aspiration : liée à une fausse route.
- Pneumopathie opportuniste qu’on retrouve le plus souvent chez les patients à l’immunité fragile.
D’où vient cette maladie ?
Dans la grande majorité des cas, la pneumonie est due à des micro-organismes infectieux , le virus respiratoire syncytial (50 %), ou une bactérie (50%), rarement un champignon.
La transmission de la maladie se fait par l’intermédiaire de microgouttelettes envoyées par un malade.
Dans des cas plus rares, la pneumonie peut être causée par un gaz irritant (survient généralement dans le milieu professionnel), l’inhalation de liquide ou par le vomissement.
Le diagnostic d’une pneumopathie
Les personnes concernées
La pneumonie touche environ 16 personnes sur 1000 par an. Elle touche 10 fois plus de séniors. On la retrouve cependant à tout âge.
Cette maladie est plus fréquente pendant l’hiver.
Les symptômes de la pneumonie
Le cas typique
Une personne qui souffre de pneumonie présente généralement de la fièvre en plus de frissonner. Elle a une respiration rapide, et elle présente une douleur au thorax particulièrement ressentie lors de l’inspiration ou de la toux.
La personne malade a une toux sèche au début, puis la toux devient grasse avec des crachats jaunes verts, bruns rougeâtres ou parfois blanchâtres.
Voici d’autres signes qui peuvent être présents au cours d’une pneumopathie :
- Mauvaise haleine,
- Battements du cœur rapides,
- Mal de tête,
- Troubles digestifs.
Signes d’une pneumonie chez les personnes âgées
Chez les personnes âgées, les signes de la pneumonie peuvent être trompeurs. En effet, il n’y a pas de fièvre ni de toux. On peut la retrouver désorientée avec des incontinences urinaires inhabituelles.
Les signes que les médecins recherchent
Au cours d’une pneumonie, la fièvre peut monter jusqu’à 41 °C, mais parfois elle reste normale. Le médecin prendra également les paramètres vitaux du patient tels que la tension artérielle, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire etc. pour s’assurer de l’absence de complications.
L’auscultation pulmonaire révèle généralement la présence de râles crépitants au regard du foyer infectieux.
D’autres signes qui évoquent des germes spécifiques peuvent être recherchés.
À quoi ressemblent les tableaux compliqués d’une pneumonie ?
Les signes suivants doivent alerter sur une forme compliquée de pneumonie :
- Confusion mentale,
- Fréquence respiratoire supérieure à 30 cycles par minutes,
- Pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg,
- Pression artérielle diastolique inférieure à 60 mmHg,
- Âge supérieur à 65 ans,
- Trouble de la déglutition,
- Troubles cognitifs,
- Affection psychiatrique,
- Addiction,
- Précarité sociale.
La pleurésie et l’abcès sont des complications possibles d’une pneumopathie.
Ne pas confondre
La pneumonie est quasiment écartée en présence de ces quatre signes :
- Fréquence cardiaque inférieure à 100 battements par minute,
- Fréquence respiratoire inférieure à 24 cycles par minute,
- Température corporelle inférieure à 38 ° C,
- Absence de foyer de râles crépitants à l’auscultation.
Les examens
a-Biologie
La numération de la formule sanguine montre un nombre élevé de leucocytes : supérieur à 15 000/mm3 (le nombre normal de globules blancs est inférieur à 10 000/mm3). On remarque que ce sont les polynucléaires qui sont les plus élevés.
La CRP est élevée : supérieur à 100 mg/l (la valeur normale est inférieure à 5 mg/l). Il faudra pratiquer plusieurs prises de sang de contrôle.
b-Radiographie thoracique
La radiographie thoracique d’un patient qui souffre de pneumopathie montre généralement une tache blanche mal limitée à bords flous, de taille et de localisation variable au niveau du parenchyme pulmonaire.
Sachez que dans 7 % des cas, la radiographie est normale au cours d’une pneumonie.
c-Biologie des crachats
On utilise cet examen que rarement, car il ne permet pas d’identifier la bactérie à coup sûr car le prélèvement est souvent faussé.
La culture n’est possible que lors d’un prélèvement au cours d’une fibroscopie bronchique. On ne la pratique que dans des formes graves.
Comment traiter la pneumonie
Étape 1 : contacter un médecin
Vous pouvez consulter un médecin généraliste si vous ressentez les symptômes d’une pneumopathie.
En cas de complications, il convient de se rendre aux urgences hospitalières.
Étape 2 : soulager les symptômes
Si la fièvre est élevée, prenez un médicament autorisé contre la fièvre.
Il faudra aussi augmenter l’apport en boisson pour soulager les symptômes d’une pneumonie. Enfin, privilégiez la position assise ou demi-assise même quand vous dormez.
Étape 3 : prendre un antibiotique
Le traitement de la pneumopathie repose sur la prise d’antibiotique ciblé contre le germe que vous avez probablement en vous.
Prévention
Pour éviter d’attraper une pneumonie, il faudra faire attention à ne pas contracter les bactéries ou les virus responsables de la maladie.
Voici des moyens de protection :
- Faire vacciner l’enfant par un vaccin anti pneumocoque
- Se faire vacciner par pneumo 23 pour un sujet à risque.
- Faire un vaccin antigrippal pour les sujets à risque
Il est aussi recommandé d’éviter les substances irritantes pour les poumons dans le milieu du travail.
Prendre des mesures particulières est nécessaire en présence de ces facteurs :
- Consommation d’alcool,
- Consommation de tabac,
- Inhalation de toxine,
- Diabète : il faut l’équilibrer
Si vous habitez dans un logement insalubre, faites-vous aider pour améliorer votre condition de vie.
Quant à ces médicaments, il faudra discuter de leur intérêt auprès de votre médecin traitant car ils peuvent eux même provoquer des pneumonies.
Avec un traitement antibiotique, l’évolution d’une pneumonie est rapidement favorable. Les symptômes diminuent 2 à 3 jours après le début du traitement. S’il n’y a pas d’amélioration au bout de 3 jours, il faudra reconsulter son médecin pour changer d’antibiotique ou revoir le diagnostic.
La fièvre disparaît généralement en une semaine. Quant à la toux et à la dyspnée, elles peuvent persister jusqu’à 6 semaines. La fatigue peut durer jusqu’à 3 mois.
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