Pyélonéphrite

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Pyélonéphrite

Potentiellement dangereuse, la pyélonéphrite aigüe est un type d’infection urinaire qui s’attaque principalement au rein. Elle peut être responsable d’une infection généralisée si elle vient à se compliquer. C’est pourquoi il faut la traiter. Pour vous faire connaître mieux cette maladie rénale, nous allons voir dans cet article la physiopathologie, les symptômes, les traitements, les préventions et la surveillance utile en cas de pyélonéphrite aigüe.

Qu’est-ce que la pyélonéphrite ?

Définition

Pyélonéphrite est un mot dérivé de pyélon et néphron qui sont des parties du rein. Le mot veut dire infection du rein et des voies urinaires. On parle d’infection urinaire haute par opposition à l’infection urinaire basse de les infections de vessie.

D’où vient cette maladie ?

La pyélonéphrite peut être causée par une infection bactérienne qui remonte de la vessie jusqu’au rein. La bactérie peut aussi infecter le rein en passant par voie sanguine, mais c’est plus rare.

Diagnostic de la pyélonéphrite

Les personnes concernées

La pyélonéphrite est beaucoup plus fréquente chez les femmes (95 % des cas).

Les symptômes

La pyélonéphrite se manifeste généralement par :

  • des douleurs du côté d’un rein ;
  • de la fièvre ;
  • des brûlures urinaires ;
  • des envies fréquentes d’uriner ;
  • une pesanteur dans le bas du ventre, ballonnement ;
  • du sang dans les urines.

Au niveau du système digestif, elle provoque nausées et vomissements.

Les signes

Lors de l’examen clinique, on observe généralement une élévation de la température corporelle jusqu’à plus de 38 °C. Mais la fièvre n’est pas toujours présente.

La percussion du rein atteint peut aussi provoquer une douleur chez le patient.

Ne pas confondre

La pyélonéphrite est à différencier des autres maladies urinaires courantes.

  • La colique néphrétique : c’est un calcul qui provoque une douleurs rénale brutale sans fièvre. Elle peut compliquer la prise en charge de la pyélonéphrite.
  • L’infection urinaire: la douleur est uniquement en bas du ventre, il n’y a pas de fièvre.

Les examens

Pour confirmer le diagnostic de la pyélonéphrite aigüe, il convient de réaliser des examens :

L’ECBU (examen cytobactériologique des urines) est indispensable. Il consiste à faire un prélèvement urinaire sur le second jet, après toilette des parties génitales. On vérifie ensuite la présences de bactéries dans l’urine.

La pyélonéphrite est confirmée par les résultats suivants :

  • au moins à 1000 bactéries par ml d’urine d’une même souche d’E. Coli ou Staphyloccocus saprophyticus ;
  • au moins à 100 000 bactéries par ml d’urine d’une même souche quand il s’agit d’une autre bactérie ;
  • leucocyturie d’au moins 10 000 leucocytes par ml d’urine.

Voici d’autres examens pouvant être utilisés en option :

  • BU (bandelette urinaire) : présence de nitrites ou leucocytes ou sang
  • Prise de sang : élévation de la CRP (supérieur à 5 mg/L), des leucocytes ou des polynucléaires neutrophiles (inconstant) ;
  • créatininémie : évalue la fonction rénale ;
  • hémoculture : c’est la culture de sang, demandée en cas de signe de gravité.

Les signes évocateurs de complications aux examens

Voici les complications possibles retrouvées lors des examens urinaires.

  • La colique néphrétique surajoutée : c’est à dire la présence de calcul sur la radiographie, l’échographie ou l’uroscanner ;
  • L’insuffisance rénale ;
  • La présence de bactérie résistante : il est important d’adapter de l’antibiotique.

Comment traiter la pyélonéphrite aigüe

Étape 1 : contacter un médecin

Si vous ressentez les premiers symptômes d’une pyélonéphrite aigüe, consultez un médecin généraliste. En cas de complication grave, contacter les urgences hospitalières.

Étape 2 : soulager les symptômes

Les antidouleurs permettent de calmer la douleur et faire baisser la fièvre.

Étape 3 : prendre un antibiotique

On commence par un traitement antibiotique probabiliste, à prendre rapidement.

Mais le traitement antibiotique final dépendra de la découverte du germe en cause. Il faudra donc attendre les résultats de l’antibiogramme afin de savoir in fine le meilleur médicament à prendre.

Surveillance

Souvent, une pyélonéphrite suit une évolution favorable en 2 ou 3 jours sous antibiotiques. Sinon, il faudra adapter le traitement à l’antibiogramme.

Les récidives sont également possibles. Toutefois, un ECBU de contrôle n’est pas recommandé si on constate une guérison clinique.

Éviter les récidives

La plupart des pyélonéphrites proviennent de la prolifération des bactéries comme dans la région de la vessie et des reins. Afin de prévenir de cette infection, il faut alors veiller à ce que ces germes pathogènes ne puissent pas remonter les voies urinaires.

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Dr Learnycare
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