Retard pubertaire simple

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Retard pubertaire simple

La puberté désigne le passage de l’état d’enfant à l’état d’adulte. Quand elle est retardée, cela pose beaucoup question. Cependant, ce n’est pas toujours lié à une pathologie. C’est ce qu’on appelle le retard pubertaire simple. On en parle dans cet article.

Qu’est-ce que le retard pubertaire simple ?

Définition et historique

La puberté survient généralement entre 9 à 13 ans chez les filles et entre 12 et 14 ans chez les garçons. Si les signes ne surviennent pas à 14 ans chez le garçon et à 15 ans chez la fille, on parle de retard pubertaire.

La définition du retard pubertaire simple se manifeste plus précisément comme suit :

  • Chez la fille : absence de développement des seins à 13 ans et absence de règle ou menstruation à 15 ans ;
  • Chez le garçon : absence d’augmentation du volume des testicules (inférieurs à 4 mL) ou de la longueur (inférieure à 25 mm) au-delà de 14 ans.

Explications

Le retard pubertaire simple est simplement une puberté qui a été retardée à cause de plusieurs raisons, qui ne sont pas toujours évidentes .

Les principaux facteurs de risques de retard pubertaire simple sont les maladies ou les atteintes causant une nutrition insuffisante. Une nutrition déréglée peut engendrer des retards pubertaires simples, car cela perturbe la libération de gonadotrophines (FSH et LH). Parmi les causes les plus fréquentes, on distingue :

  • La malnutrition qui se traduit par une carence de l’apport énergétique ;
  • Les maladies cœliaques telles que les diarrhées chroniques, la malabsorption ou l’anticorps anti-transglutaminase positif conduisent à la malnutrition ;
  • Les entéropathies inflammatoires qui se manifestent par l’inflammation des cellules intestinales. Une CRP élevée ou la présence de sang dans les selles représentent ainsi des facteurs de risques de la malnutrition ;
  • L’anorexie mentale qui est un trouble psychologique entraînant une perte de l’appétit chez l’enfant ;
  • La mucoviscidose qui constitue une maladie génétique très rare. Elle affecte les conduits digestifs et respiratoires. Cette maladie entraine des troubles au niveau des glandes digestives telles que le pancréas et le foie. Elle dérègle la digestion et l’absorption des aliments.

Diagnostiquer le retard pubertaire simple

Les personnes concernées

Le retard pubertaire touche 2,5 % des enfants par définition, puisqu’on se compare aux âges moyens de puberté. 70 % des retards pubertaires sont classés parmi les retards simples comme c’est le cas dans cet article.

Les facteurs de risque

Les facteurs pouvant provoquer ou aggraver la maladie sont :

  • les antécédents familiaux ;
  • les antécédents médicaux des parents ;
  • les troubles de l’alimentation tels que l’anorexie ou la malnutrition ;
  • l’entraînement excessif chez les sportifs.

Les symptômes

On peut se baser sur ces quelques signes :

  • Quand on regarde la courbe de poids et de taille, on constate une absence d’accélération de la croissance sans réelle cassure. On ne remarque pas d’obésité.
  • Chez les filles, le retard pubertaire se manifeste par une absence de développement des seins durant plus de 2 ans. Chez les garçons, le volume testiculaire n’augmente pas durant 2années de suite: il reste inférieur à 4 mL avec une longueur inférieure à 25 mm. Il ne présente aucun signe anormal comme le micropénis ou l’absence de testicules ;
  • Au total : le développement de l’enfant n’est pas conforme aux stades du développement attendus (pour en savoir plus se référer à Learnycare+).

En outre, on constate que l’enfant atteint de la maladie ne présente aucun déficit visuel contrairement à d’autres causes de retards pubertaires.

Les examens

a-Radiographie de la main et du poignet gauche

Le principe de la radiographie est le suivant : les os arrêtent les rayons X et apparaissent en blanc sur les clichés. Les tissus mous, comme le cartilage, ne les arrêtent pas. Donc ils apparaissent en noir.

La radiographie de la face de la main et du poignet gauche permet d’apprécier la maturation osseuse de la personne.

Pendant l’enfance, l’extrémité des phalanges est invisible en radiographie puisqu’ils sont faits de cartilages. Ces derniers vont s’allonger au fur et à mesure.

À l’adolescence, la maturation osseuse commence avec l’ossification progressive des cartilages.

Un retard pubertaire simple montrera une maturation osseuse insuffisante pour l’âge civil. La radiographie montrera alors qu’il existe encore un potentiel de croissance. Par conséquent, si l’âge osseux est inférieur à 11 ans pour les filles et inférieur à 13 ans pour les garçons, le diagnostic de retard pubertaire simple est plus probable.

b-L’examen biologie

Des tests biologiques peuvent également être demandés devant un retard pubertaire. Pour cela, une prise de sang doit s’effectuer afin de doser les taux d’hormones dans le sang. On dose plus précisément le LH et le FSH, puisque ces derniers sont les principales hormones sécrétés par le cerveau pour déclencher la puberté. Chez une personne atteinte de retard pubertaire simple, le taux de ces hormones sont plus basses que la normale.

En option, on pourra essayer de stimuler LH et FSH grâce à une dose de GnRH. On obtiendra une élévation de LH et FSH, montrant que tout fonctionne bien.

A noter que le taux d’hormone prolactine, s’il est dosé, reste normal.

c-Échographie pelvienne

On est tenté chez la fille de regarder si les ovaires fonctionnent bien. Le résultat de l’échographie pelvienne d’une patiente atteint de retard pubertaire simple est normal. Ce qui veut dire que ses organes génitaux ne présentent aucune malformation et restent complètement fonctionnels.

d-IRM de l’hypophyse

L’IRM de l’hypophyse ne doit être demandée qu’en cas de doute sur une tumeur cérébrale situé dans la glande qui sécrète les hormones (l’hypophyse). Il sera normal.

Traitement du retard pubertaire simple

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge du retard pubertaire simple est pluridisciplinaire. Un médecin généraliste est en mesure de diagnostiquer le patient, et aura parfois besoin de l’avis de l’endocrinologue pédiatrique pour ne pas méconnaître une pathologie à l’origine du retard de croissance.

Étape 2 : traitement curatif

En première intention, on n’utilisera aucun traitement spécifique pour déclencher la puberté. On attendra simplement qu’elle vienne naturellement. Cependant, si cela tarde vraiment, ou si la souffrance est forte, l’endocrinologue proposera une cure hormonale (cf Learnycare+).

Étape 3 : traiter les causes

Les principaux facteurs de risques de retard pubertaire simple devront être traités.

Surveillance

Lors du traitement, il est utile de bien surveiller le patient afin de lutter contre les complications. Celles-ci sont souvent d’ordre psychologique.

Évolution

La puberté doit démarrer spontanément par définition, afin de confirmer le diagnostic de retard pubertaire simple (sinon ce n’est pas ce diagnostic). En général, ce phénomène survient après 12 à 24 mois suite à l’apparition des règles chez la fille.

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Dr Learnycare
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