7e mois de grossesse

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7e mois de grossesse

Alors que le dernier trimestre de grossesse s’amorce, le 7e mois de grossesse est souvent caractérisé par une palpable excitation mêlée à une impatience croissante. Le bébé, autrefois petit embryon, est maintenant un fœtus actif dont les mouvements sont clairement ressentis et parfois même visibles à travers le ventre de la mère. Mais ce mois ne se limite pas aux coups de pied ! C’est aussi un mois où la préparation à l’accouchement devient plus concrète, où le nid familial se prépare à accueillir un nouveau membre, et où le lien entre les parents et leur futur enfant s’intensifie. Embarquez avec nous pour explorer le septième mois de grossesse, une période fascinante de préparation, d’anticipation et d’évolution.

Qu’est-ce que ?

Définition

Le découpage des mois de grossesse en semaines d’aménorrhée (SA) et en semaines de grossesse (SG) offre une précision accrue dans le suivi de l’évolution de la grossesse. Voici la définition du septième mois de grossesse dans ces deux perspectives :

  • 7e mois de grossesse :
    • Commence à la fin de la 25ème semaine et s’étend jusqu’à la fin de la 28ème semaine de grossesse (SG).
  • 7e mois en termes d’aménorrhée :
    • Débute à la fin de la 27ème semaine et va jusqu’à la fin de la 30ème semaine d’aménorrhée (SA).

Pour rappel, quand on évoque les semaines d’aménorrhée, on compte depuis le premier jour des dernières règles de la femme, incluant ainsi les deux semaines qui précèdent généralement la conception. Les semaines de grossesse, quant à elles, comptent spécifiquement le temps écoulé depuis la conception elle-même.

Ainsi, lorsqu’une femme est à 28 semaines d’aménorrhée, elle est réellement à 26 semaines de grossesse.

Explications

Au septième mois de grossesse, le développement du fœtus continue de progresser rapidement, à la fois en termes de taille et de fonctionnalité des organes et des systèmes. Voici une vue d’ensemble de l’évolution du fœtus pendant cette période :

Taille et poids :

  • Au début du mois (27 SA/25 SG), le fœtus mesure en moyenne 36 cm de la tête aux pieds et pèse autour de 850 g.
  • À la fin du mois (30 SA/28 SG), il mesure environ 40 cm et pèse près de 1,2 kg.

Développement physique :

  • La peau du fœtus commence à s’épaissir et devient moins translucide grâce à l’accumulation de graisse.
  • Les paupières, désormais ouvertes, permettent au fœtus de cligner des yeux.
  • Les cheveux, les cils et les sourcils continuent de pousser.

Développement des organes et des systèmes :

  • Système respiratoire : bien que les poumons ne soient pas encore complètement mûrs, ils commencent à produire du surfactant, une substance essentielle qui permet aux alvéoles pulmonaires de rester ouvertes après la naissance.
  • Système nerveux : le cerveau se développe rapidement, et les zones responsables de l’ouïe, de la vision et du toucher sont de plus en plus actives.
  • Sens : le fœtus peut maintenant percevoir la lumière et distinguer certains sons. Il réagit davantage aux stimuli externes, tels que les voix ou la musique.
  • Système immunitaire : le fœtus développe ses propres anticorps avec l’aide du transfert de ceux de la mère.

Mouvements :

  • Les mouvements du fœtus sont plus coordonnés et puissants. La mère peut ressentir des séquences de coups de pied, des torsions, et même le hoquet du fœtus.
  • À ce stade, certains bébés peuvent déjà avoir adopté une position tête en bas en préparation de la naissance, bien que cela puisse encore changer plusieurs fois avant l’accouchement.

Formation osseuse :

  • Les os continuent de se solidifier, mais ils restent suffisamment souples et malléables pour l’accouchement.

Développement sensoriel :

  • Le sens du goût du fœtus est bien développé. Il peut distinguer différentes saveurs du liquide amniotique, influencées par l’alimentation de la mère.

En entrant dans le troisième trimestre, la viabilité du fœtus en cas de naissance prématurée augmente considérablement, bien que les bébés nés à ce stade nécessitent souvent des soins intensifs pour soutenir leur développement pulmonaire et d’autres fonctions essentielles.

Diagnostic

Les personnes concernées

60 000 femmes sont au 7e mois de grossesse en France (environ)

Les symptômes

Au septième mois de grossesse, le corps de la femme continue de s’adapter à l’expansion de l’utérus et au développement du fœtus. Voici une liste des symptômes couramment ressentis durant cette période :

  • Croissance de l’abdomen : à mesure que le fœtus grandit, l’abdomen s’étend davantage, ce qui peut entraîner des douleurs ou des sensations d’étirement sur la peau.
  • Mouvements fœtaux accentués : les mouvements du bébé deviennent plus vigoureux et sont souvent clairement ressentis par la mère.
  • Douleurs ligamentaires : ces douleurs peuvent s’intensifier avec la croissance de l’utérus, notamment dans le bas-ventre ou l’aine.
  • Douleurs dorsales : la douleur peut augmenter en raison de l’expansion de l’utérus et du déplacement du centre de gravité.
  • Brûlures d’estomac et indigestion : ces symptômes peuvent persister ou s’aggraver en raison de la pression accrue de l’utérus sur l’estomac.
  • Essoufflement : l’utérus peut exercer une pression sur le diaphragme, rendant la respiration un peu plus difficile.
  • Varices et hémorroïdes : la circulation sanguine augmentée et la pression de l’utérus en expansion peuvent provoquer ou aggraver ces affections.
  • Œdème : gonflement des pieds, des chevilles et des mains, souvent plus marqué en fin de journée.
  • Picotements et engourdissements : ces sensations, particulièrement au niveau des mains, peuvent être causées par le syndrome du canal carpien, courant pendant la grossesse.
  • Insomnies et perturbations du sommeil : de nombreux facteurs peuvent influencer le sommeil, tels que l’inconfort, la nécessité de se lever fréquemment pour uriner ou les mouvements du bébé.
  • Contractions de Braxton Hicks : ces contractions « d’entraînement » peuvent devenir plus fréquentes et plus perceptibles, bien qu’elles soient généralement indolores.
  • Pigmentation de la peau : l’assombrissement de la peau peut s’accentuer, notamment sur le visage (masque de grossesse) ou la ligne nigra sur l’abdomen.
  • Augmentation des pertes vaginales : ces pertes, appelées leucorrhée, sont généralement blanches et inodores.

Il est crucial pour les femmes enceintes de discuter de tout symptôme nouveau ou inquiétant avec leur professionnel de santé afin d’assurer le bien-être de la mère et du bébé.

Les signes

Au cours du septième mois de grossesse, le suivi médical régulier permet de surveiller la progression de la grossesse et d’identifier rapidement tout écart par rapport à la norme. Voici les signes cliniques généralement évalués à ce stade :

Signes généraux :

  • Poids :
    • La surveillance continue de la prise de poids est essentielle pour s’assurer que la mère et le fœtus se développent normalement. La prise de poids recommandée à ce stade varie en fonction de l’IMC initial de la femme avant la grossesse, mais une prise de poids totale de 9 à 12 kg (ou plus) est couramment observée à ce stade.
  • Tension artérielle :
    • La mesure régulière de la tension artérielle permet de dépister l’hypertension, qui peut être le signe d’une prééclampsie, une complication sérieuse de la grossesse.

Signes gynécologiques :

  • Hauteur utérine :
    • Mesurée depuis le haut du pubis jusqu’au sommet de l’utérus, la hauteur utérine donne une estimation de la croissance fœtale. Vers la fin du septième mois, une hauteur utérine d’environ 28 cm est attendue. Cette mesure est indicative de la croissance et de la taille du fœtus, et des écarts significatifs par rapport à la norme peuvent nécessiter des investigations supplémentaires.
  • Doptone (ou Doppler fœtal) :
    • Cet instrument permet d’écouter les battements cardiaques du fœtus. À ce stade avancé de la grossesse, ces battements devraient être forts et réguliers. Si le professionnel de santé a des préoccupations concernant les mouvements fœtaux ou la santé du fœtus, l’utilisation du doptone peut fournir une assurance rassurante quant à la vitalité fœtale.

Chaque consultation est une occasion pour la femme enceinte de discuter de ses symptômes, de poser des questions et d’obtenir des conseils. Une communication ouverte avec le professionnel de santé est essentielle pour assurer le bien-être de la mère et du fœtus.

Les examens utiles

Au septième mois de grossesse, des examens biologiques spécifiques sont souvent prescrits pour assurer le bien-être de la mère et du fœtus et pour détecter d’éventuelles complications ou anomalies. Voici un détail des examens biologiques couramment recommandés à ce stade :

1) Biologie :

  • 2e détermination de la carte de groupe sanguin (si non faite) :
    • Bien que la détermination du groupe sanguin et du facteur Rhésus ait généralement lieu plus tôt dans la grossesse, une deuxième détermination peut être prescrite si elle n’a pas été effectuée antérieurement. Cela est particulièrement important pour identifier les risques potentiels d’incompatibilité Rhésus entre la mère et le fœtus et pour faire la carte de groupe sanguin.
  • Toxoplasmose si femme séro-négative :
    • Si la femme enceinte n’a pas été immunisée contre la toxoplasmose (séro-négative), elle sera régulièrement testée tout au long de sa grossesse. La toxoplasmose est une infection qui peut entraîner des complications pour le fœtus si elle est contractée pour la première fois pendant la grossesse. Le dépistage régulier permet de s’assurer que la mère n’a pas été infectée.
  • Bandelette urinaire pour dépistage de la protéinurie :
    • Un test rapide à l’aide d’une bandelette urinaire est réalisé à chaque consultation prénatale pour détecter la présence de protéines dans l’urine. La protéinurie, en association avec une hypertension artérielle, peut être un signe de prééclampsie, une complication grave de la grossesse.

Ces tests et examens sont essentiels pour garantir une grossesse saine et pour détecter rapidement d’éventuelles anomalies ou complications. Suivre les recommandations du professionnel de santé et réaliser ces tests selon le calendrier proposé est important pour le bien-être de la mère et de l’enfant à naître.

Autres examens

L’échographie du troisième trimestre, généralement effectuée autour de 32 semaines d’aménorrhée, est primordiale pour surveiller la croissance et le bien-être du fœtus dans la phase finale de la grossesse. Voici ce que vous devez savoir à ce sujet :

Échographie du 3e trimestre (à 32 semaines d’aménorrhée) :

  • Évaluation de la croissance :
    • L’une des principales raisons de cette échographie est de s’assurer que le fœtus grandit correctement. On mesure des paramètres tels que le diamètre bipariétal (largeur de la tête), la circonférence de la tête, la circonférence abdominale et la longueur du fémur. Ces mesures sont comparées aux normes pour estimer le poids du fœtus et vérifier si sa croissance est conforme à ce qui est attendu à ce stade.
    • L’échographie permet également d’évaluer la quantité de liquide amniotique et la position du placenta. Cela peut aider à identifier des problèmes potentiels, comme une oligohydramnios (faible quantité de liquide amniotique) ou un placenta praevia (lorsque le placenta recouvre partiellement ou totalement le col de l’utérus).

NB :

  • Échocardiogramme fœtal :
    • À ce stade, un échocardiogramme fœtal peut être réalisé si l’échographie morphologique du deuxième trimestre a révélé une anomalie cardiaque ou si d’autres facteurs de risque sont présents. Il s’agit d’une évaluation détaillée du cœur du fœtus pour diagnostiquer ou surveiller les anomalies cardiaques congénitales.
  • Cardiotocogramme :
    • Le cardiotocogramme, souvent appelé « monitoring », enregistre simultanément les battements cardiaques du fœtus et les contractions de l’utérus. Il permet d’évaluer le bien-être fœtal. Bien qu’il soit couramment réalisé plus tard dans la grossesse, il peut être recommandé plus tôt en présence de certaines complications ou préoccupations.

L’échographie du troisième trimestre est une étape clé dans la surveillance de la santé et du bien-être du fœtus. Elle offre aux parents une autre opportunité de voir leur enfant à naître et fournit aux professionnels de santé des informations essentielles pour la prise en charge de la fin de la grossesse et de l’accouchement à venir.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

À l’approche du terme, la prise en charge durant le septième mois de grossesse devient plus intensive et axée sur la préparation à l’accouchement. La collaboration entre différents professionnels de santé est essentielle pour assurer une transition en douceur vers la naissance. Voici comment se décline généralement cette prise en charge :

1) Prise en charge :

  • Professionnels de santé de ville :
    • Que ce soit les pharmaciens, les infirmières, les kinésithérapeutes ou d’autres professionnels de santé, ils continuent de jouer un rôle de conseil et d’orientation pour les femmes enceintes, répondant à leurs questions et les orientant vers les spécialistes appropriés.
  • Médecin généraliste et sages-femmes :
    • Médecin généraliste : Il continue d’assurer le suivi de la santé générale de la mère, en collaborant avec les autres professionnels de santé et en orientant vers le spécialiste si nécessaire.
    • Sages-femmes : Ces expertes en maternité peuvent toujours suivre et conseiller les femmes enceintes, réaliser des examens de routine, et préparer la future mère à l’accouchement.
  • Gynécologue-obstétricien hospitalier :
    • Il est essentiel de prendre contact avec l’équipe hospitalière qui sera en charge de l’accouchement. Cette étape assure une continuité des soins, permet de discuter du plan d’accouchement, de visiter la maternité, et de se familiariser avec les procédures et le personnel.
  • Anesthésistes :
    • La consultation pré-anesthésique est une étape cruciale durant le troisième trimestre. Elle permet d’évaluer la santé de la mère, de discuter des options d’analgésie (comme la péridurale) et d’anticiper d’éventuelles complications ou besoins spécifiques lors de l’accouchement. Cette consultation est généralement obligatoire, même si la femme enceinte ne prévoit pas d’avoir recours à la péridurale, au cas où une césarienne ou une autre intervention nécessitant une anesthésie deviendrait nécessaire.

À ce stade, il est crucial pour chaque femme enceinte d’être proactive dans son suivi médical, de poser toutes les questions qu’elle pourrait avoir et de suivre les recommandations des professionnels de santé pour s’assurer que la fin de la grossesse et l’accouchement se déroulent de la manière la plus sûre et la plus sereine possible.

Étape 2 : soulager les symptômes

Durant le septième mois de grossesse, alors que le poids et la taille du fœtus augmentent, la femme enceinte peut ressentir une intensification de certains symptômes. Quelques conseils pour aider à les soulager sont disponibles Learnycare+.

Il est essentiel de se rappeler que chaque femme vit sa grossesse différemment. Si un symptôme vous préoccupe, ou si vous ressentez un changement brusque, il est crucial de consulter un professionnel de santé pour obtenir des conseils spécifiques.

Étape 3 : mesures additionnelles

Durant le septième mois et au-delà, certains traitements et interventions peuvent être recommandés en fonction de la situation individuelle de chaque femme enceinte. Voici une présentation de ces recommandations :

  • Gamma globuline Anti-D 300 si mère rhésus négative :
    • Lorsqu’une femme est de groupe sanguin Rhésus négatif (Rh-) et que le père est Rhésus positif (Rh+), il y a un risque que le fœtus soit Rh+. Si le sang du fœtus entre en contact avec celui de la mère, cette dernière peut développer des anticorps contre les globules rouges Rh+ du fœtus, ce qui peut être problématique pour cette grossesse ou pour les grossesses ultérieures.
    • Pour prévenir cette allo-immunisation Rhésus, une injection de gamma globuline anti-D (souvent appelée Rho(D) immunoglobuline) est administrée aux femmes enceintes Rh- à différents moments de la grossesse et après l’accouchement si le bébé est confirmé Rh+. Ce traitement prévient la formation d’anticorps contre les globules rouges Rh+.
    • Il est crucial de se référer à un article ou des lignes directrices détaillées pour obtenir une compréhension complète de ce sujet.
  • Uvedose 100 000 :
    • Uvedose est une préparation de vitamine D. La vitamine D est essentielle pour aider le corps à absorber le calcium, ce qui est crucial pour le développement osseux du fœtus. Une dose unique d’Uvedose 100 000 UI (Unités Internationales) peut être recommandée pour prévenir ou traiter une carence en vitamine D chez la femme enceinte.
  • Préparation à l’accouchement : 8 séances :
    • La préparation à l’accouchement est vivement recommandée pour aider la future maman (et souvent le futur papa) à se préparer physiquement et mentalement à la naissance. Ces séances peuvent comprendre des exercices de respiration, des techniques de relaxation, des informations sur le processus d’accouchement et la prise en charge de la douleur, ainsi que des discussions sur la parentalité après la naissance.
    • En France, l’Assurance Maladie rembourse généralement huit séances de préparation à l’accouchement, dont une séance d’information. Il est conseillé de débuter ces séances bien avant la date prévue de l’accouchement.

Pour chacune de ces interventions ou recommandations, il est essentiel de consulter son médecin ou sa sage-femme pour discuter des bénéfices, des risques et des alternatives disponibles.

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