Tremblements des mains, gestes maladroits, est ce une maladie de Parkinson ? Découvrez dans cet article comment on en fait le diagnostic, et comment la traiter.
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
Définition
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du cerveau. Elle se manifeste par une destruction progressive de certaines cellules nerveuses. Ce phénomène entraîne surtout des troubles de la gestuelle (on parle de troubles moteurs), même si ces derniers sont souvent accompagnés par d’autres symptômes.
D’où viens cette maladie ?
La maladie de Parkinson s’explique par une dégénérescence des neurones dopaminergiques du cerveau. Il s’agit des cellules responsables de la production de la dopamine (substance neurotransmetteur) impliquées dans la réalisation des mouvements.
Dans la majorité des cas, la maladie de Parkinson est de cause inconnue. Les recherches continuent d’avancer. On soupçonne l’influence de certains facteurs environnementaux et génétiques dans le développement de la maladie. Cependant, il n’existe pas encore de preuves concrètes permettant de confirmer ces hypothèses. Seule l’utilisation de pesticides est reconnue comme source sûre de la maladie à travers un décret en vigueur depuis 2012.
La maladie de Parkinson évolue lentement et s’aggrave avec le temps. Il n’existe pas de traitement curatif définitif.
Diagnostic de la maladie de Parkinson
Les personnes concernées
Cette maladie résulte de la dégénérescence des neurones souvent liée à l’âge avancé. Son apparition est fréquente entre 55 et 65 ans, mais elle ne touche que 1% des plus de 65 ans. Les moins de 45 ans peuvent également en être concernés en cas de prédisposition génétique.
Selon les statistiques, il s’avère qu’elle atteint plus d’hommes que de femmes. En France, 120 000 personnes souffrent de la maladie de Parkinson.
Les symptômes
Les premiers signes de la maladie de Parkinson apparaissent seulement après la disparition d’environ la moitié des neurones dopaminergiques. L’un des symptômes caractéristiques est l’hypotension orthostatique. C’est une baisse de la tension qui se produit lorsque la personne se met debout. Elle est à l’origine des vertiges et des chutes. Près de la moitié des patients en souffrent. À ce problème de tension artérielle s’ajoutent des douleurs généralisées et la fatigue.
D’autres symptômes précoces peuvent se manifester, mais ils varient beaucoup d’un individu à un autre et dans le temps. On peut citer :
- les raideurs ;
- les troubles olfactifs ;
- les fourmillements désagréables ou des paresthésies
- les troubles psychiatriques : angoisse, dépression (50 %), incapacité émotionnelle, troubles du sommeil (notamment à cause des crampes, ou de la sensation de ne plus pouvoir bouger), idées délirantes ;
- la constipation ;
- les urgences mictionnelles, voire l’incontinence urinaire (par relâchement des muscles de la vessie), chez 75 % des patients.
Les signes
L’examen d’une personne suspecte de la maladie de Parkinson doit être répété dans le temps. Les signes cliniques sont très variables selon les individus et le stade d’évolution de la maladie.
Pour commencer, il faut savoir que des signes dermatologiques peuvent être liés à cette maladie comme l’aspect pommadé du visage.
Pour compléter le diagnostic, un examen neurologique complet indispensable :
a-Test de la rigidité musculaire
- Lorsqu’on étend un membre, une résistance cède par à-coups, c’est l’impression de « roue dentée ». Elle s’accompagne de mouvements saccadés.
- Lorsqu’on étend un membre, il reste à sa place : « tuyau de plomb ».
Ces manœuvres sont encore plus visibles si l’autre membre fait la marionnette.
Le médecin remarque également :
- une attitude générale en flexion : la personne est penchée en avant lors de la marche ;
- une diminution du ballant des bras à la marche ;
- une rareté du geste ;
- une rareté du clignement palpébral ;
- l’impossibilité de déplacement de la tête pour explorer l’espace.
b-Le tremblement de repos (chez 66 % des patients)
Le médecin remarque des mouvements lents incontrôlés sur des zones bien localisées : lèvre, langue, mâchoire, extrémités des mains et des pieds.
Le tremblement s’étend d’abord d’un côté puis des deux côtés. Son intensité s’accentue par les émotions et la fatigue. Par contre, il s’arrête pendant le sommeil et lors des mouvements volontaires.
c-Anomalies des réflexes
- Les réflexes ostéotendineux sont vifs.
- La percussion des sourcils fait fermer les yeux à tous les coups : (réflexe naso-palpébral) inépuisable.
d-Difficulté de coordination des mouvements
- Diminution de l’amplitude du mouvement.
- Ralentissement à l’initiation d’un mouvement.
- Ralentissement de l’exécution d’un mouvement.
Voici d’autres troubles qu’on peut observer :
- visage impassible ;
- troubles de l’équilibre ;
- incapacité à initier un mouvement : « freezing », enraillage ou emballement des pieds, marche par petits pas, piétinement (festination), blocage lors du demi-tour ou face à un obstacle ;
- petite écriture ;
- difficulté à prononcer les mots, monotonie du son de la voix, répétition de mots, hypomimie ;
- impossibilité de s’asseoir ;
- agitation motrice
- difficulté à effectuer des tâches minutieuses comme boutonner un vêtement ;
- sensibilité du toucher : normale ou parfois diminuée ;
- troubles de l’olfaction
- perte d’expression du visage, hypersalivation
- démence ou perte de mémoire (elles s’observent tardivement avec l’évolution de la maladie).
Ne pas confondre
Nombreuses sont les maladies neurodégénératives dont les symptômes peuvent être confondus avec ceux de la maladie de Parkinson. Il faut donc se référer à votre neurologue.
Examens de la maladie de Parkinson
Comme les symptômes de la maladie de Parkinson se manifestent petit à petit, il est difficile d’établir un diagnostic. De même, d’autres maladies peuvent en être la cause. Ainsi, les examens complémentaires ne seront utiles que pour écarter les autres maladies qui peuvent provoquer les mêmes symptômes.
Le plus souvent, le neurologue prescrit une IRM ou un scanner cérébral pour confirmer qu’il ne s’agit pas d’une autre maladie. Puis, d’autres examens tels qu’un électro-encéphalogramme, une prise de sang ou une ponction lombaire peuvent être effectués.
Certains traitements de la maladie de Parkinson pouvant être contre-indiqués, un électrocardiogramme est pratiqué pour déterminer le traitement adéquat.
Il faudra répéter les examens, car la maladie varie selon les patients et le temps.
Traitement de la maladie de Parkinson
Étape 1 : se tourner vers un médecin
En cas de présence d’au moins deux symptômes précoces, contactez un médecin généraliste. Ce dernier effectue un diagnostic et peut vous recommander un spécialiste au besoin.
Le neurologue est le spécialiste des maladies neurologiques, son avis est indispensable pour la réalisation d’un diagnostic plus avancé.
Il existe également des centres experts de la maladie de Parkinson auxquelles vous pouvez vous adresser.
Étape 2 : soulager les symptômes
Même si cette maladie est incurable, il est possible de traiter ses symptômes.
Les traitements non médicamenteux
En guise de traitement non médicamenteux, quelques alternatives s’offrent à vous afin de soulager les symptômes de la maladie. Privilégiez la kinésithérapie ou d’autres programmes d’exercice physique adaptés à la vie de tous les jours. Formez vous !
La sophrologie est également un excellent moyen pour lutter contre la dépression et l’anxiété. Quant à l’orthophonie, son efficacité sur la prononciation des mots reste incertaine.
Les traitements médicamenteux
Les « agonistes dopaminergiques non-dérivés de l’ergot de seigle » sont les traitement à utiliser en priorité chez la personne de moins de 65 ans. Ils permettent de retarder les traitements précurseurs de la dopamine en imitant son action.
Par contre, évitez de prendre certains traitements qui occasionnent plus de risques que de bénéfices. Tenez vous au courant pour ne pas tomber dans ces pièges thérapeutiques.
En dernier recours, le neurologue proposera une stimulation cérébrale profonde pour réduire les complications.
Étape 3 : prévention
Prévention avant la survenue de la maladie
Demandez à votre médecin de réévaluer la nécessité de vos traitements au cas où cela aggraverait la maladie.
Si vous pensez que votre environnement de travail vous expose à des pesticides, des polluants ou des métaux lourds, faites appel à un médecin du travail. Il se charge de confirmer ou d’infirmer votre doute et de prendre les mesures nécessaires pour vous aider à avoir un milieu de travail plus sain.
La drogue « MPTP » cause des symptômes permanents de la maladie de Parkinson. En cas d’addiction, suivez un accompagnement psychiatrique.
Si vous suivez des séances de phytothérapie, demandez à votre phytothérapeute de ne pas utiliser des feuilles de racine de corossol.
Par contre, il n’existe aucune action préventive pour les causes inconnues ou une origine génétique.
Prévention après la survenue de la maladie
Si vous êtes sujet à des confusions (désorientation ou propos incohérent), demandez l’avis d’un spécialiste pour distinguer les effets indésirables des médicaments et ceux de la maladie.
Si vous souffrez d’anxiété, de dépression, d’hypersexualité ou d’addiction aux jeux, contactez un neurologue et un psychiatre.
Enfin, rejoignez des associations pour avoir des soutiens psychologiques en cas d’épuisement.
Surveiller la maladie de Parkinson
L’évolution de cette maladie peut varier d’une personne à une autre. Elle ne dépend nullement de la durée de la maladie. C’est au neurologue de trouver les traitements au cas par cas pour atténuer les symptômes. Outre les traitements médicamenteux, vous pouvez en même temps suivre des traitements non médicamenteux.
Il faut noter que la maladie de Parkinson impacte peu la durée de vie. Bien que cette maladie demeure intraitable, les recherches continuent dans l’optique de trouver un vrai traitement antiparkinsonien.
Questions fréquentes
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative caractérisée par la perte progressive des neurones produisant la dopamine, entraînant des troubles moteurs et autres symptômes.
Quels sont les premiers signes de la maladie de Parkinson ?
Les premiers signes incluent des tremblements au repos, une rigidité musculaire, un ralentissement des mouvements (bradykinésie), et des troubles olfactifs ou de l’équilibre.
À quel âge peut-on développer la maladie de Parkinson ?
Elle survient principalement entre 55 et 65 ans, mais des formes précoces peuvent toucher des personnes de moins de 45 ans.
Comment se diagnostique la maladie de Parkinson ?
Le diagnostic repose sur l’examen clinique par un neurologue, appuyé si nécessaire par une IRM ou un scanner pour écarter d’autres pathologies.
La maladie de Parkinson est-elle héréditaire ?
Dans la majorité des cas, elle n’est pas héréditaire, mais des formes génétiques existent, notamment si des membres de la famille sont atteints.
Comment traite-t-on la maladie de Parkinson ?
Les traitements incluent des médicaments dopaminergiques, la kinésithérapie, et parfois la stimulation cérébrale profonde. Il n’existe pas de cure, mais les symptômes peuvent être soulagés.
La maladie de Parkinson est-elle mortelle ?
Non, elle impacte peu la durée de vie, mais ses complications peuvent réduire la qualité de vie si elle n’est pas bien gérée.
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