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Par ces effets psychoactifs, le cannabis fait aujourd’hui partie des drogues les plus consommées dans le monde. Dans certains cas, il s’utilise aussi à titre thérapeutique. Toutefois, beaucoup de gens l’utilisent pour des fins récréatives ce qui expose à une surconsommation et à une intoxication pouvant gravement altérer la santé physique et mentale. Nous allons faire le point dans cet article.

Qu’est-ce que l’intoxication au cannabis?

Définition

Le cannabis ou chanvre indien, parfois aussi appelé marijuana est une plante appartenant à la famille des cannabidaceae. L’espèce le plus connue est le cannabis sativa.

Étant une substance psychotrope, un mésusage de cette dernière dont une consommation abusive peut mener à une intoxication au cannabis pouvant entraîner des effets indésirables temporaires.

Explications

Le cannabis perturbe le système nerveux. Cela est dû à la présence du principe actif THC (Tétrahydrocannabinol). Sa teneur varie à hauteur de 0,5 à 30 % dans la plante.

Partout sur les marchés, on peut retrouver le cannabis sous diverses formes :

  • herbe, résine ou huile : ils se consomment le plus souvent fumés avec du tabac ;
  • une pipe ou une pipe à eau (bang ou douille) ;
  • incorporé dans les préparations pâtissières (space cake).

Diagnostic de l’intoxication au cannabis

Les personnes concernées

Diverses études ont montré que le début de la consommation de cannabis se situe autour de l’âge de 18 ans.

Dans 45 % des cas, l’expérimentation a débuté à l’âge de 17 ans.

10 % des hommes déclarent être des fumeurs réguliers contre 3 % des femmes.

Les symptômes

En cas de prise de cannabis, les signes aigus apparaissent souvent 15 à 20 minutes après un joint, ou 4 h après ingestion.

Au niveau de l’humeur, le patient ressent un sentiment de bien-être, une euphorie modérée et parfois une anxiété.

Il souffre aussi de dissociation idéique (pensée embrouillée) et d’imagination démesurée. Celle-ci se caractérise notamment par une perception sensorielle accrue et des hallucinations.

La plupart du temps, il a tendance à s’endormir.

On peut également remarquer une augmentation de l’appétit et une bouche sèche.

Les signes

Les signes cliniques qui évoquent une intoxication au cannabis sont nombreux.

Sur le plan cardiaque, la maladie induit une tachycardie ou augmentation du rythme cardiaque.

Sur le plan neurologique, elle engendre des troubles surs :

  • la motricité (les mouvements ne sont plus coordonnés, la parole n’est pas fluide);
  • la cognition : le sujet se trompe d’endroit, de jour, a des trouble de la mémoire et de la perception sensorielle ;

Sur le plan dermatologique, on peut constater une conjonctivite des deux yeux.

Une consommation de cannabis compliquée

Une des complications possibles est la dépendance psychologique aux cannabis. Elle implique :

  • Une envie irrépressible de consommer la substance impliquant et une difficulté à contrôler l’usage de ce dernier.
  • Un syndrome de sevrage (concerne 10 à 40% des usagers): il apparaît en 24-72 h après arrêt, voire quelques semaines après. Les effets sont maximums durant la première semaine, et s’estompent en 2 semaines. Le syndrome se manifeste généralement par une agitation, des sueurs, une diminution de l’appétit, une perte de poids et des frissons.

Sur le plan psychologique, il engendre une anxiété, une irritabilité, une humeur dépressive et des troubles du sommeil (insomnie, cauchemars) qui peuvent persister jusqu’à 1 mois.

Sur le plan digestif, le patient souffre de diarrhée, douleurs abdominales, voire vomissements

Et sur le plan neurologie, le syndrome de sevrage entraîne des tremblements et des céphalées.

  • La tolérance : augmentation des doses pour obtenir le même effet.
  • L’augmentation du centre d’intérêt autour de la substance.
  • La poursuite de la consommation de la substance malgré les conséquences nocives.

D’autres complications peuvent apparaître :

  • Le syndrome amotivationnel : c’est le résultat d’une consommation chronique qui provoque plusieurs symptômes comme : la fatigue, la pauvreté de la pensée, dénutrition, troubles du sommeil, troubles de l’attention, troubles affectifs (désinvestissement et marginalisation), l’altération des performances scolaires, manque de motivation, incurie, clinophilie (fait de rester au lit), toux, céphalées, troubles mnésiques, irritation conjonctivale chronique.
  • Une dépression.
  • Des troubles anxieux : bad trip.
  • Un délire aigu, voire chronique.

Devant ces signes chez un enfant, suspectez une intoxication au cannabis :

  • Yeux écarquillés, perte de tonus, ataxie, température inférieur à 36,5°, tachycardie, diminution de la fréquence respiratoire, coma

Quels sont les examens utiles au diagnostic de l’intoxication au cannabis?

Plusieurs types de tests peuvent être réalisés . Ils peuvent détecter le cannabis durant une période différentes que voici :

Le test sanguin de THC-COOHS

  • usage occasionnel : 2 à 8 heures (72 h pour le THC-COOH)
  • usage intensif et quotidien : jusqu’à 1 mois

Le test urinaire

  • usage occasionnel : 3 à 5 jours
  • usage régulier : 30 à 70 jours

Le test salivaire

  • usage occasionnel : 6 à 8 heures
  • usage intensif et quotidien : jusqu’à 24 h (voire 8 jours)

Traitements de l’intoxication au cannabis

Étape 1 : prendre en charge

Pour soigner une intoxication au cannabis, une prise en charge immédiate, pluridisciplinaire, en ville ou à l’hôpital est obligatoire.

Les professionnel de santé pourront orienter et conseiller le toxicomane dans ses traitements.

Le médecin généraliste s’occupera du dépistage, de la coordination, et du suivi des traitements.

On aura recours au spécialiste psychiatre, psychologues et addictologue afin de voir le penchant psychique du patient.

Dans la mesure où le toxicomane présente un risque assez élevé, la mesure d’une garde à vue permanence sera parfois nécessaire d’où le recours vers les urgences psychiatriques. Il est très important d’éloigner les lacets, médicaments, ouvertures (fenêtres) et objets coupants du patient.

Une hospitalisation est envisageable pour initier le sevrage.

Étape 2 : soulager les symptômes aigus

En cas de crise délirante compliqué, les traitements sont identiques à la bouffée délirante aigüe (voir ce terme). Ils regroupent les benzodiazépines ou les neuroleptiques.

En crises d’angoisse, il est préférable d’utiliser l’hydroxyzine aux benzodiazépines (voir le terme : « attaque de panique »).

Étape 3 : les traitement curatifs.

Il est question d’établir une relation thérapeutique de qualité. Cela peut prendre la forme d’une thérapie cognitive comportementale, ou d’un soutien familial. L’important est de déculpabiliser et de fixer à l’aide du patient les objectifs à atteindre.

Les points à surveiller

Il faut porter une importance toute particulière aux séquelles internes que le corps pourrait subir lors d’un usage prolongé du cannabis.

  • Sur le point pulmonaire : surveiller les bronchites chroniques et les cancers
  • Sur le point cardiovasculaire : voire les syndromes coronariens ainsi que l’obstruction des artères
  • Sur le point ORL : surveiller les éventuels cancers.

Il est important de mener une prévention efficace dans les établissements scolaires et en entreprise pour éviter le fléau du cannabis.

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Dr Learnycare
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