L’hypotension en position debout (orthostatique) est un des troubles de la tension artérielle les plus fréquent. Elle provoque des malaises récurrents et parfois une perte de connaissance. Pour en savoir plus, découvrez dans cet article les essentiels à savoir sur l’hypotension orthostatique : définition, symptômes, diagnostic et traitements.
Qu’est-ce que l’hypotension en position debout ?
Définition
L’hypotension est la synonyme de tension artérielle trop basse.
Le terme orthostatique se dit de ce qui est en rapport avec la position debout (au lever).
L’hypotension orthostatique est une diminution de la pression artérielle en position debout.
Explications
En position debout, le sang tombe et se stocke dans les veines des jambes. La chute de pression est normalement compensé par la vasoconstriction (mécanisme de diminution du diamètre des vaisseaux sanguins). Cette dernière est dérégulée, ce qui entraîne une hypoperfusion cérébrale.
Ce dérèglement de tension artérielle peut être en lien avec :
- l’âge ;
- le fait d’être dans une institution (la personne bouge moins) ;
- la prise des médicaments faisant diminuer la tension ;
- les pathologies comme le diabète, l’hypertension artérielle (HTA), l’insuffisance rénale, le Parkinson, la dénutrition, les troubles cognitifs… ;
- ou la déshydratation.
Comment diagnostiquer l’hypotension en position debout ?
Les personnes concernées
L’hypotension orthostatique touche 7 % de la population générale. Elle concerne16 % des personnes âgées de plus de 65 ans.
Les symptômes
L’hypotension orthostatique peut être silencieuse ou provoquer des symptômes.
Elle survient particulièrement après un lever brutal. Le malaise provoqué par ce trouble est passager, souvent il ne dure pas plus de 3 minutes.
Voici les phénomènes qui peuvent se produire chez ces personnes:
- une sensation de chaleur générale associée à une transpiration excessive (hypersudation) ;
- des palpitations ;
- des vertiges
- une perte auditive ;
- des troubles de la vue ;
- des diarrhées, douleurs abdominales et les nausées.
La personne peut avoir même une perte de connaissance, mais celle-ci est brève avec un retour de conscience rapide.
Des maux de tête et des faiblesses des jambes surviennent aussi.
Les signes
Pour poser le diagnostic de l’hypotension orthostatique, il faut faire une prise de tension. Les prises doivent se faire en deux temps. Il faut prendre en premier lieu la tension en position couchée (à défaut assis) puis en position debout.
On dit que le diagnostic est positif, si la pression artérielle systolique diminue d’au moins 20 mmHg et/ou la pression artérielle diastolique d’au moins 10 mmHg dans les 3 minutes après un passage du patient en position debout.
Il est recommandé de répéter cette recherche à des jours et horaires différents pour que l’on soit sûr du diagnostic.
À part la diminution de la tension artérielle, on peut remarquer également une augmentation de la fréquence cardiaque lors du malaise (le cœur répond à la diminution de pression) et une pâleur.
Si on constate une augmentation de la fréquence cardiaque de plus de 20 battements par minutes, cela signifie que le cœur joue son rôle et cela oriente le diagnostic vers un défaut d’hydratation. On retrouvera des signes tels que la perte de poids, la persistance du plis cutané lorsqu’on pince la peau, la sécheresse de bouche etc.
Par contre, si on constate :
- l’absence d’augmentation de la fréquence cardiaque ;
- et des troubles neurologiques, comme la sécheresse oculaire, les troubles de l’accommodation de l’œil, des troubles du tonus, la dysfonction érectile, des troubles mictionnels, des anomalies de la sudation et les troubles du transit…
l’hypotension orthostatique est suspectée d’origine neurogène.
Les formes cliniques compliquées
L’hypotension orthostatique devient compliquée lorsqu’elle se répète et entraîne des malaises tels que des pertes de connaissance et des chutes.
Les examens
En cas de suspicion de l’hypotension orthostatique, on peut réaliser d’autres examens, mais ce n’est pas obligatoire.
Tilt test
Le tilt test ou le test du lit basculant est un examen mené pour mieux confirmer le diagnostic de l’hypotension orthostatique. Ce test connu sous le nom du test d’inclinaison n’est disponible que dans certains centres médicaux.
Pour confirmer les diagnostics étiologiques d’origine neurogène, il faut réaliser la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA).
Voici les résultats attendus :
- une pression artérielle basse en position debout et lors des décours des repas ;
- l’absence de baisse de pression artérielle nocturne ;
- une hypertension artérielle de décubitus dorsal (augmentation de la pression artérielle au déçu de 150/90 mmHg) ;
- et une variabilité tensionnelle exagérée.
Traitement de l’hypotension en position debout
Étape 1 : prendre en charge
La prise en charge de l’hypotension orthostatique est ambulatoire. Elle peut se faire par :
- des professionnels de santé de ville qui orientent et donnent des conseils ;
- un médecin généraliste qui s’occupe du diagnostic ;
- un cardiologue qui donne un avis spécialisés.
Étape 2 : soulager les symptômes
Pour atténuer les symptômes de l’hypotension orthostatique, il faut réaliser des gestes simples pour expulser le sang vers le cerveau.
Étape 3 : les traitements curatifs
Les traitement médicamenteux doivent être manipulés avec la plus grande précaution. Ils en existent de nombreux, et tous ne sont pas bénéfiques. Formez vous bien sur le sujet.
Surveillance et évolution
La durée totale de la crise de l’hypotension orthostatique est environ 15 minutes.
S’il n’y a pas un changement après un traitement (échec de traitement), il faut s’adresser à un centre spécialisé.
Prévention
En complément du traitement ciblé, il faut également traiter les causes de l’hypotension orthostatique.
Questions fréquentes
1. Qu’est-ce que l’hypotension orthostatique, et quelles en sont les causes ?
L’hypotension orthostatique est une chute de la pression artérielle qui survient lors du passage en position debout. Elle est souvent causée par un défaut de régulation vasculaire, lié à l’âge, la déshydratation, certains médicaments ou des pathologies comme le diabète, la maladie de Parkinson, ou l’insuffisance rénale.
2. Quels sont les symptômes de l’hypotension orthostatique ?
Les symptômes incluent des vertiges, des troubles de la vue, des palpitations, une transpiration excessive et parfois une perte de connaissance brève. Ces signes surviennent généralement après un lever brutal et disparaissent rapidement en position assise ou couchée.
3. Comment diagnostique-t-on l’hypotension orthostatique ?
Le diagnostic repose sur des mesures de la pression artérielle en position couchée, puis debout. Une diminution de la pression systolique d’au moins 20 mmHg ou de la diastolique d’au moins 10 mmHg dans les trois minutes suivant le lever confirme le diagnostic. Le tilt test peut être utilisé pour des cas plus complexes.
4. Quels traitements permettent de gérer l’hypotension orthostatique ?
La prise en charge inclut des gestes simples comme se lever lentement, croiser les jambes en position debout ou augmenter l’apport hydrique et en sel (sous contrôle médical). Dans certains cas, des traitements médicamenteux spécifiques peuvent être prescrits, mais ils nécessitent une surveillance rigoureuse.
5. Comment prévenir les malaises liés à l’hypotension orthostatique ?
La prévention repose sur l’adoption de gestes adaptés, comme éviter les levers brusques et maintenir une bonne hydratation. Traiter les causes sous-jacentes et ajuster les médicaments susceptibles de provoquer une baisse de tension artérielle sont également essentiels pour limiter les risques.
Aller plus loin
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