Coqueluche

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Coqueluche

La coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse et qui se complique facilement. Elle provoque des toux qui fait peine à entendre chez les nourrissons et les enfants de bas âge encore non vaccinés. Qu’est-ce que la coqueluche ? Comment la diagnostique-t-on ? Quels sont les moyens thérapeutiques en cas de coqueluche ? Ci-après les réponses.

Qu’est-ce que la coqueluche?

Définition

La coqueluche est une infection aiguë des voies respiratoires profondes par un germe appelée Bordetella pertussis.

C’est une maladie très contagieuse. Elle est potentiellement grave chez le jeune enfant.

Comment attrape-t-on la coqueluche?

Un enfant se contamine par un malade qui projette des gouttelettes de salive contaminées au cours d’éternuements, de toux, et même en parlant.

La coqueluche se développe en suivant trois phases.

  • La phase d’incubation (sans symptômes): durant 2 semaines ;
  • La phase d’invasion : pendant 1 ou 2 semaines. Cette phase s’appelle également phase catarrhale. Elle se caractérise par la multiplication de la bactérie et le dépôt de sa toxine. C’est là où les signes sont les plus forts.
  • La phase d’état : dure 4 à 6 semaines.

Comment diagnostiquer une coqueluche?

Qui est concerné

La coqueluche peut être responsable d’une épidémie tellement elle est contagieuse. Elles peuvent avoir lieu au sein de la famille, dans les crèches, ou à l’école. Toutefois, on n’observe pas une explosion des cas grâce à la vaccination.

Les sujets atteints de coqueluche sont surtout des nourrissons non vaccinés. On estime que 75 % d’eux ont moins d’un an.

Les enfants, adolescents et adultes ayant perdu leur immunité sont aussi des sujets cibles de la coqueluche. On les considère comme des réservoirs de la maladie.

Il est à noter qu’une personne peut avoir plusieurs fois la coqueluche au cours de sa vie. Le passage de la maladie ne confère pas une immunité absolue d’où la nécessité de réaliser des rappels de vaccin.

Les symptômes de la coqueluche pendant la phase invasive

Au cours de la phase invasive, le sujet peut présenter ou non une fièvre légère. Il souffre également de rhume et de toux.

Les symptômes de la coqueluche pendant la phase stable

Lorsque la maladie arrive à la phase stable, le patient commence à subir des troubles nocturnes. Ils peuvent être très nombreux, allant jusqu’à une vingtaine d’épisodes. Ces troubles durent généralement quelques minutes.

Le symptôme typique est la toux. Voici ses caractéristiques :

  • quinteuse : se réfère à un accès de toux prolongé (« 5 fois ») ;
  • spasmodique : accompagné de spasmes ;
  • insomniante : entraînant une insomnie, surtout chez les nourrissons.

Chez l’adulte, la toux est plus simple. Elle persiste pendant plus de 7 jours. On observe aussi des expectorations.

Le sujet souffre aussi de troubles de l’alimentation et de sensation de fatigue intense.

Le sujet peut aussi se plaindre de picotement à la gorge.

Les signes

Le médecin ne constate pas de fièvre. Il peut observer une toux en quintes. Cette toux lui rappelle le chant du coq. Avec une inspiration bruyante.

Il constatera un rhume et une gorge rouge. Il n’y a pas d’autre signe évident, notamment lors de l’auscultation avec le stéthoscope.

Est ce grave ?

Les sujets les plus à risque sont les nourrissons de moins de 6 mois.

Le médecin éliminera les complications suivantes :

  • une pneumonie : atteinte des poumons ;
  • une otite moyenne aiguë : inflammation de l’oreille moyenne ;
  • des convulsions ;
  • des troubles cardiaques.

Les symptômes les plus inquiétants sont :

  • l’apnée : absence de respiration ;
  • la détresse respiratoire : l’enfant ne respire plus correctement

Si ces signes sont présent, on peut suspecter une coqueluche maligne. Cette dernière peut entraîner le décès de l’enfant.

Les examens utiles au diagnostic de coqueluche

Afin de poser un diagnostic fiable concernant la coqueluche, des examens complémentaires viennent habituellement compléter l’examen clinique. Les plus courants sont la radiographie pulmonaire et l’examen biologique.

a-La radiographie pulmonaire

Cette imagerie est normale dans la majorité des cas. Parfois, il existe des signes indirects faisant penser à la coqueluche.

b-L’examen biologique

Un prélèvement sanguin est utile pour rechercher une augmentation des lymphocytes (les globules blancs). Curieusement, dans le cadre de la coqueluche, la CRP, la protéines de l’infection, est normale.

Si l’exposition au germe est inférieure à 3 semaines, on procède à une analyse les sécrétions nasopharyngées du patient. Elles sont recueillies par le biais d’une aspiration. Ces sécrétions s’obtiennent aussi pendant les efforts de toux. On recherche l’ADN du germe par une PCR.

En deuxième intention, on demande une culture sur milieu spécial. Dans ce cas, on peut obtenir les résultats au bout de 5 à 10 jours.

Quels sont les traitements de la coqueluche

Étape 1 : contacter un médecin

Le premier geste à faire en présence de signes de coqueluche est de consulter un médecin généraliste ou un pédiatre. Si le sujet est un nourrisson de moins de 6 mois, mieux vaut recourir à l’hospitalisation pour écarter tout risque de complications.

Étape 2 : soulager les symptômes

En premier lieu, il faut mettre l’enfant en position assise durant les quintes de toux. Ensuite, il faudra le faire cracher pour dégager ses voies respiratoires. Si nécessaire, il ne faut pas hésiter à ajouter de l’oxygène. Pour prévenir les complications de la coqueluche, il faut éviter l’exposition aux fumées et aux aérosols. C’est également valable pour les produits ménagers et la poussière.

Le repos est également indispensable. Il faut veiller à donner régulièrement à boire pour éviter la déshydratation.

On n’est pas sûr des bénéfices que peuvent apporter les fluidifiants et des antitussifs donc c’est comme vous voulez.

Étape 3 : administrer un antibiotique

Administrer un antibiotique chez l’enfant souffrant de coqueluche permet de limiter sa contagiosité. Par contre, il faut bien souligner que les antibiotiques ne guérissent pas la coqueluche.

L’antibiotique de premier choix est dans Learnycare+, rubrique « ordonnances ».

Surveillance

La coqueluche n’est plus contagieuse après cinq jours de traitement antibiotique. En l’absence d’antibiotique, la contagiosité ne disparaît qu’au bout de trois semaines. Après la maladie, la convalescence dure environ six mois. Attention, même à la suite de votre rétablissement, il faut continuer à faire les rappels de vaccin, car les récidives sont possibles. Learnycare est avec vous.

Prévention

La protection collective repose sur la vaccination et le respect des gestes barrière.

Une vaccination contre ce germe entraîne une immunité pendant 10 ans. Elle n’est pas acquise à vie, d’où la nécessité de faire des rappels pour mettre à jour le calendrier vaccinal. Il est donc possible de perdre l’immunité anti coqueluche chez les adultes non vaccinés.

Pour les gestes barrière, une éviction scolaire est obligatoire pour tout enfant atteint de coqueluche. Elle dure cinq jours après l’instauration d’un traitement antibiotique. Par ailleurs, on administre un traitement préventif pour les proches de l’enfant et son entourage. L’antibiothérapie préventive est systématique, notamment chez les sujets dont le rappel anticoqueluche est supérieur à cinq ans. Ils sont plus susceptibles de contracter la maladie.

La coqueluche fait partie des maladies à déclaration obligatoire. En France, il faut notifier les cas groupés qui sont supérieurs à 2.

Coqueluche infographie

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Dr Learnycare
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