Bronchiolite

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Bronchiolite

Redoutée des parents, la bronchiolite est une infection virale responsable de l’inflammation des bronchioles de bébé. Elle survient essentiellement chez les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans. Elle est plus fréquente pendant la saison d’hiver, provoquant des épidémies dans les crèches. Symptômes, complications, traitements et préventions, vous saurez tout.

Qu’est-ce que la bronchiolite du nourrisson ?

Définition

La bronchiolite est l’inflammation de la partie terminale des voies respiratoires : la bronchiole. C’est un petit sac qui se gonfle d’air à la respiration et qui permet à l’oxygène d’entrer dans le sang.

D’où vient cette maladie ?

La bronchiolite est une infection contagieuse. La contamination s’effectue par le contact avec un autre malade qui expulse des gouttelettes lors de la toux. Elle peut également se faire au travers ses mains, sa bouche ou des objets contaminés qu’il a touché.

Dans 80 % des cas, la bronchiolite est due à un virus très contagieux appelé virus respiratoire syncytial ou VRS. Elle peut aussi être due à un autre virus ou à une bactérie (20 % des cas).

La destruction des cellules est le premier responsable de l’obstruction des voies aériennes au cours de cette infection. La contraction des voies respiratoires ne joue qu’un rôle mineur.

Diagnostic de la bronchiolite

Les personnes concernées

La bronchiolite touche les enfants entre 2 mois et 2 ans.

Elle apparaît notamment en automne et en hiver dans les climats tempérés de l’hémisphère nord. Un enfant sur trois est atteint de la bronchiolite chaque hiver.

Les symptômes

Un enfant qui souffre de la bronchiolite est souvent agité. Sa respiration est rapide, superficielle et sifflante. Il souffre de toux sèche tenace avec parfois des crachats mousseux. Chez les bébés de moins de 6 semaines, l’infection des bronchioles peut se manifester par une apnée.

Les symptômes de la bronchiolite peuvent être accompagnés de conjonctivite, de rhume, de maux de gorge, d’obstruction nasale.

Des signes digestifs peuvent également être présents : douleur abdominale, nausées, difficultés alimentaires (refus de tétées ou de biberons).

Les signes

Le médecin s’attachera à vérifier l’absence de signe de gravité :

  • La température du bébé peut être normale ou légèrement élevée (inférieure à 38,5 °C).
  • La coloration de la peau est normale.
  • La fréquence respiratoire ne doit pas dépasser les 60 cycles par minutes.
  • Les signes de détresse respiratoire doivent être minimes (signes de lutte, balancement du ventre, tirage sus-claviculaire, battement des ailes du nez).
  • La saturation en oxygène doit être supérieure à 92 %.
  • Le rythme cardiaque doit être compris entre 80 et 180 battements par minutes.
  • Il ne doit y avoir pas de perte de poids supérieur de 0 à 5 % du poids initial.
  • L’enfant doit manger plus de la moitié de son alimentation habituelle.
  • La conscience de doit pas être altérée.

Lorsque le médecin ausculte l’enfant, il entend des sifflement diffus, parfois un crépitement au début. Il peut aussi entendre des bruits humides qui témoignent d’un encombrement bronchique.

Les risques de complications sont élevés chez les nourrissons de moins de 3 mois, les bébés nés prématurément et ceux qui ont eu un faible poids à la naissance. Les enfants qui ont un antécédent de pathologie pulmonaire ou cardiaque chronique et ceux qui ont un déficit immunitaire sont aussi plus vulnérables à la bronchiolite.

Les examens de la bronchiolite

En cas de doute, un examen radiologique permet d’éliminer les autres diagnostics possibles.

Aucun signe radiologique ne permet de diagnostiquer à coup sûr la bronchiolite.

Traitement de la bronchiolite

Étape 1 : contacter un professionnel de santé

Vous pouvez consulter un médecin généraliste pour faire le diagnostic de la bronchiolite, prescrire le traitement des symptômes et éliminer tout risque de complication.

En cas de complication modérée ou sévère, il faudra aller aux urgences ou contacter les numéros d’urgence pour une prise en charge plus spécifique (l’administration d’oxygène par exemple).

Éviter à tout prix l’automédication dans cette maladie qui nécessite un avis médical obligatoire.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour faire baisser la fièvre de l’enfant, vous pouvez lui donner du paracétamol tous les 6 heures. Faites attention à la dose qui doit correspondre au poids du bébé. Pensez aussi à lui faire boire de l’eau régulièrement. Donnez lui une petite quantité d’eau très souvent pour l’hydrater. Il faudra aussi surélever le matelas pour qu’il ait moins de mal à respirer.

Voici des méthodes qui n’ont pas d’effets certains contre la fièvre mais qui peuvent être tentés :

  • Dévêtir le nourrisson si vous pensez qu’il a trop chaud.
  • Mouiller le nourrisson à l’eau tiède.
  • Réguler la température de la pièce.

Par contre, il faudra proscrire les bains d’eau fraîche, car cela peut être une source d’inconfort pour le bébé.

Vous pouvez aussi tenter d’améliorer le confort du nourrisson, certaines méthodes n’ont pas de bénéfices certains mais se tentent quand même. On peut citer :

  • le fait de donner des repas en petite quantité mais souvent
  • le désencombrement nasal (à l’aide de dose de sérum physiologique ou par aspiration nasale) ;
  • la kinésithérapie respiratoire de désencombrement en ville (effet transitoire sur la respiration, mais sans effet sur l’évolution de l’infection) ;
  • le maintien du nourrisson dans un air sec et sain.

Les erreurs de traitement à ne pas commettre sont sur Learnycare+. N’hésitez pas à le consulter pour parfaire vos connaissances et pouvoir ensuite les transmettre à vos proches.

Surveillance et évolution

La bronchiolite guérie spontanément dans la majorité des cas. La toux et les signes respiratoires disparaissent au bout de 8 à 15 jours. Learnycare pense à tous ces bébés qui souffrent de bronchiolite.

Prévention

Pour prévenir la bronchiolite, il faut impérativement anticiper la diffusion du virus respiratoire en appliquant les gestes barrières : se couvrir la bouche lorsqu’on éternue, mettre le coude par exemple. Évitez d’utiliser les mains, car c’est un vecteur de transmission. Sinon, les laver à l’eau avec du savon ou utiliser une solution hydroalcoolique.

Il faudra aussi éviter tous les risques de contamination :

  • Désinfecter les surfaces souillées,
  • Se débarrasser des mouchoirs,
  • Éviter le contact avec les nourrissons.

Pour protéger un bébé fragile à risques de complications, il est possible de faire une injection de palivizumab. C’est un anticorps qui aide à se prémunir du virus de la bronchiolite. Il réduit le taux d’hospitalisation. Il est conseillé de commencer l’injection au début de la saison épidémique (entre novembre et février en France) et de la répéter tous les mois.

Enfin, en cas de surinfection bactérienne à l’instar d’une otite moyenne aigüe, il convient d’opter pour une antibiothérapie à l’amoxicilline.

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Dr Learnycare
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