L’embolie pulmonaire est une maladie redoutée à juste titre. Cette affection pulmonaire est potentiellement mortelle en cas de retard de traitement. Dans cet article, nous allons voir les symptômes, complications, traitements et préventions.
Qu’est-ce que l’embolie pulmonaire ?
Définition
Une embolie est une obstruction d’un vaisseau par un corps étranger appelé « embole ».
Lorsque l’embole provoque une obstruction d’un vaisseau des poumons, on parle d’embolie pulmonaire.
D’où vient cette maladie ?
Le plus souvent, l’obstruction de l’artère pulmonaire est liée à un caillot sanguin.
Dans 70 % des cas, l’embolie s’est formée dans une veine des jambes (phlébite) et est remontée jusqu’au poumon.
Dans 20 % des cas, on ne connaît pas l’origine de l’embolie.
D’autres types d’embolie existent mais sont beaucoup plus rares.
La gravité de l’embolie dépend du degré d’obstruction de l’artère pulmonaire. Lorsque celle-ci est trop importante, la personne peut souffrir de manque d’oxygène et son cœur peut se fatiguer rapidement.
Aussi, en présence de problèmes cardiaques ou de maladies respiratoires, l’embolie peut sérieusement mettre en jeu la vie du malade.
Diagnostic de l’embolie pulmonaire
Qui est concerné ?
L’embolie pulmonaire touche le plus souvent les adultes de plus de 50 ans. Cela concerne aussi bien les hommes que les femmes.
Il existe également des facteurs de risque qui favorisent la maladie :
- immobilisation prolongée ;
- chirurgie dans les jours précédents ;
- antécédents d’embolie pulmonaire ;
- cancer en cours de traitement ou traité dans les 6 derniers mois.
Les symptômes
Dans 50 % des cas, l’embolie pulmonaire ne montre aucun signe suspect. Sinon, les symptômes surviennent généralement de façon brutale avec de la fièvre, des sueurs, de l’angoisse et parfois, une syncope (évanouissement bref).
Ensuite se manifestent les difficultés respiratoires :
- essoufflement brutal ;
- respiration rapide et profonde ;
- respiration superficielle.
La personne ressent une douleur brutale sous les cotes en coup de poignard, d’un seul côté. Elle est augmentée à l’inspiration et non diminuée avec les antidouleurs. La toux devient régulier et peut être accompagnées de crachat de sang provenant des voies respiratoires.
Les signes
Lors de l’examen d’un patient atteint d’une embolie pulmonaire, le médecin remarque généralement :
- une diminution de la saturation en oxygène en dessous de 95 % ;
- une augmentation de la fréquence respiratoire : au-dessus de 20 cycles par minute ;
- une augmentation de la fréquence cardiaque : supérieure à 100 battements par minute ;
- une élévation de la température corporelle : peut aller au-dessus de 38 °C.
L’auscultation pulmonaire est généralement normale.
Il recherche la présence de phlébite qui peut être l’origine de l’embolie. On la reconnaît par des douleurs d’un coté de la jambe, avec parfois des rougeurs et la palpation d’un cordon dur. L’examen n’est pas évident.
En cas d’œdème des mollets et des pieds des deux côtés, on suspecte une fatigue du cœur, qui n’arrive plus à drainer le sang des jambes.
Les complications de l’embolie pulmonaire
Il existe deux formes de complications courantes:
1) La détresse respiratoire
Elle se caractérise par une respiration superficielle et rapide (supérieure à 20 cycles par minutes) ainsi qu’un tirage des muscles au niveau du cou et de l’abdomen. La peau prend une couleur bleue notamment au niveau des périphéries (mains, pieds, lèvres…).
2) L’embolie pulmonaire massive
Les principaux signes sont :
- crachats de sang ou hémoptysie ;
- détresse respiratoire accompagnée de tension artérielle systolique inférieure à 90 mmHg ou chutant de plus de 40 mmHg en 15 minutes.
Ces phénomènes peuvent entraîner une syncope.
Les examens utiles
Pour confirmer le diagnostic de l’embolie pulmonaire, des examens complémentaires sont conduits, mais ils ne devront pas retarder la prise en charge.
a-Biologie veineuse
Elle est nécessaire lorsque le diagnostic est peu probable.
On demande le dosage des D-dimères (produits de la dégradation de la fibrine qui est une composante majeure des caillots sanguins).
En cas de Ddimères positif (supérieur à 500 µg par litre de sang), la probabilité d’une embolie pulmonaire est plus élevée sans pour autant l’affirmer complètement. Il faudra réaliser rapidement un angioscanner pour la confirmer.
Si les Ddimères sont négatif, le risque d’embolie pulmonaire est inférieur à 1 %. Il faut donc rechercher un autre diagnostic.
b-Biologie artérielle
Elle permet de mesurer l’oxygénation du sang directement dans l’artère. Les constatations observées sont que le taux d’oxygène baisse.
c-Électrocardiogramme
Il peut montrer des signes d’embolie pulmonaire mais il est surtout utile en complément pour savoir si le cœur fonctionne bien
d-Radiographie du thorax
Elle permet de détecter les affections pulmonaires. Il vient en complément.
e-Échographie cardiaque
Elle est indispensable pour la recherche de retentissement cardiaque
f-Angioscanner
C’est un scanner avec injection de produit de contraste dans les veines ; indispensable en cas de forte suspicion d’embolie pulmonaire. Elle permet de mettre en évidence les caillots dans le sang.
Si le résultat est normal, il faut poursuivre les explorations car le caillot peut passer inaperçu. Si le résultat est positif, l’embolie pulmonaire est formelle.
g-Scintigraphie pulmonaire
C’est un examen indolore au cours duquel on apprécie la distribution du sang et de l’air dans les poumons. Si mesure de la circulation de l’air et de sang est normale, la suspicion d’embolie au poumon est formellement éliminée.
En revanche, si la scintigraphie est positive, la probabilité d’embolie au poumon est plus forte, sans l’affirmer totalement.
h-Angiographie pulmonaire
C’est un examen à réserver en dernier recours car il faut ponctionner l’artère. Il ne se fait plus trop.
Traitement de l’embolie pulmonaire
Étape 1 : contacter les urgences
En cas de détresse respiratoire, en attendant l’arrivée des urgences il est utile de se mettre en position semi-assise et ne pas se lever. Une fois dans les urgences hospitalières, les médecins délivreront les traitements d’urgences nécessaires et pratiqueront les examens.
Étape 2 : prendre un anticoagulant d’urgence
Les traitements de première intention
Pour traiter l’embolie pulmonaire, il faut choisir un anticoagulant pour dissoudre le caillot.
Le médicament de premier choix est un anticoagulant oral de nouvelle génération, mais parfois on peut préférer un anticoagulant classique.
Étape 3 : éviter les récidives
Afin de prévenir la survenue de l’embolie pulmonaire, il convient d’éviter les facteurs de risque.
Surveillance
En l’absence de traitement, le risque de mortalité liée à l’embolie pulmonaire est de 30 %. Avec traitement, elle baisse à 5 %.
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