Colique néphrétique de l’adulte

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Colique néphrétique de l’adulte

La colique néphrétique est parfois surnommée « colique frénétique » tellement elle est douloureuse. Il y a urgence à soulager. Qu’est-ce qu’une colique néphrétique de l’adulte ? Quels sont les moyens pour soulager la douleur ? Comment faire pour ne plus en avoir ? Nous allons donner les réponses à ces questions dans cet article.

Qu’est-ce que la colique néphrétique ?

Définition

Une colique néphrétique désigne une forte douleur dans les voies urinaires. On parle des conduits qui partent du rein pour aller vers la vessie.

D’où vient cette maladie ?

Dans les 80 % des cas, la colique néphrétique est d’origine lithiasique, c’est à dire « pierreuse ». Elle est due à la formation de cristaux dans les reins ou la vessie. Avec le temps, des mois ou des années, les cristaux peuvent s’agréger et former une particule solide qu’on appelle lithiase urinaire. Cette dernière peut se bloquer dans les conduits urinaires, agresser la paroi et provoquer une douleur aigüe.

Le diagnostic

Qui est concerné ?

La colique néphrétique touche plus fréquemment les personnes de 20 à 60 ans. La maladie touche 5 % des femmes et 10 % des hommes. Une personne sur 10 a eu au moins une colique néphrétique au cours de sa vie.

Les symptômes

La colique néphrétique se traduit notamment par une douleur intense à type de broiement dans la région d’un rein. Elle migre vers les organes génitaux en passant par le côté de la hanche et par l’aine.

La douleur apparaît le plus souvent brutalement. Une crise de colique néphrétique peut durer entre 20 à 60 minutes et il n’existe pas de position particulière qui peut l’atténuer.

Voici les signes souvent associés à la douleur :

  • Sueurs,
  • Nausées, vomissement,
  • Malaise brutal sans perte de connaissance,
  • Agitation,
  • Anxiété,
  • Impression de tension dans l’anus, constipation réflexe.

Des signes urinaires peuvent aussi accompagner la colique néphrétique. On parle de présence de sang dans les urines (80 % des patients), impression de devoir uriner fréquemment, difficulté à uriner, diminution du volume des urines…

Les signes

À l’examen, le médecin prend les paramètres vitaux comme la température, le poids, la tension artérielle…pour s’assurer de l’absence de gravité.

La percussion douloureuse au niveau des reins est un signe typique d’une colique néphrétique.

Quelles complications doivent m’alerter ?

Voici les complications possibles d’une colique néphrétique :

  • impossibilité d’uriner ou en quantité très faible
  • vessie pleine à craquer, faisant une voussure en bas du ventre et entrainant des incontinences
  • fièvre, frissons, brûlures urinaires : suspecter une infection (pyélonéphrite)
  • Personne avec un seul rein ou enceinte : la prise en charge est plus compliquée.

Les examens

a-Bilan urinaire

Examen d’urine: montre une présence de sang dans les urines chez 80 % des patients.

b-Bilan sanguin

La NFS (numération de la formule sanguine) et la CRP testent en particulier la présence d’infection.

Le dosage de la créatininémie permet d’évaluer les retentissements de la colique néphrétique sur les reins.

c-Radiographie de l’abdomen sans préparation

Permet d’observer les calculs. Ceux-ci se manifestent généralement par une tache blanche. Ils ne sont pas forcément toujours visibles à la radiographie.

d-Échographie abdominale

Les calculs ne sont visibles à l’échographie que s’ils se trouvent dans une position basse.

e-Scanner avec injection de produit de contraste dans les veines

C’est le meilleur examen pour rechercher le calcul urinaire.

f-Urographie

C’est examen n’est utile qu’en dernier recours car il est agressif. Il n’est plus trop pratiqué.

Les traitements de la colique néphrétique

Étape 1 : consulter un médecin

Si vous présentez des signes de complications, il faut tout de suite se rendre aux urgences pour une prise en charge spécifique.

Sinon pouvez consulter un médecin généraliste. Il fera le diagnostic, prescrira les examens complémentaires et vous orientera vers un urologue si c’est nécessaire.

L’urologue, pratique l’endoscopie et la chirurgie.

Étape 2 : soulager les douleurs

Pour soulager les douleurs au cours d’une colique néphrétique, vous pouvez appliquer une source de chaleur d’environ 40 °C sur la zone douloureuse. Faites attention à ne pas vous faire brûler la peau.

Il est aussi possible de prendre un anti-inflammatoire.

Il faut continuer à boire normalement.

En seconde intention, il est possible de prendre un antidouleur adapté à l’intensité de la douleur (cf Learnycare+).

Étape 3 : essayer d’évacuer la lithiase

Pour favoriser l’expulsion d’un calcul distal, prendre un médicament relaxant une fois par jour pendant 1 mois augmenterait les chances d’expulsion du calcul.

Urinez dans un filtre à café et recueillez le calcul pour l’analyser au laboratoire.

Voici les différents composants d’une lithiase urinaire qu’on peut retrouver :

  • les calculs d’urate (acide urique, un produit de la dégradation des protéines par le corps) qui représentent 10 % des cas d’urolithiase ;
  • les calculs oxalocalciques (70 % des cas) ;
  • les calculs phosphocalciques (10 à 20 % des cas) ;
  • les calculs cystiniques (1 à 2 % des cas chez les adultes, 10 % des cas chez les enfants), dus à une anomalie génétique ;
  • les calculs phospho-ammoniaco-magnésiens ou calcul de struvite (moins de 2 % des cas, essentiellement retrouvés chez les femmes).

Le médecin vous fera un nouveau bilan pour savoir si tous les calculs sont évacués. Si ce n’est pas le cas, passez à l’étape suivante.

Étape 4 : détruire les calculs qui restent

On tentera de dissoudre le calcul en modifiant la composition des urines. Dans ce cas, il faudra boire au moins 2 L d’eau par jour. Les urines devraient être pâles en toute circonstance. Éviter le coca et les eaux riches en sels minéraux comme CONTREX, HEPAR, VITTEL.

Préférez les eaux minérales riches en bicarbonates (VICHY CELESTINS, VICHY SAINT-YORRE).

Ces mesures peuvent suffire à dissoudre un calcul de moins de 5 mm)

a-La lithotritie ou lithotripsie

C’est une technique pour enlever les calculs urinaires. Elle consiste à utiliser des ondes de choc par un matériel externe. La procédure est indolore, mais elle est contre indiquée chez certaines personnes : femme enceinte, personne obèse, individu qui portent un pace maker, patient qui prend un anticoagulant.

b-L’urétéroscopie.

C’est une technique au cours de laquelle on tentera de fragmenter et d’extraire la lithiase en remontant un tuyau fin dans les voies urinaires. Elle est plus efficace que la lithotritie, mais présente plus de complications.

c-Chirurgical

En cas de gros calculs, il faudra envisager une néphrolithotomie par voie percutanée.

Surveillance et évolution

Dans la majorité des cas, la colique néphrétique disparaît spontanément. Cela dépend surtout de la taille du calcul et de sa localisation. Quelques chiffres pour illustrer ce propos :

  • 80 % des calculs sont spontanément expulsés dans les urines ;
  • 95 % des calculs de moins de 4 mm sont expulsés spontanément en 2 semaines en moyenne ;
  • Les calculs de 4 à 6 mm sont expulsés en 3 semaines en moyenne ;
  • Les calculs de plus de 10 mm ont une probabilité d’expulsion faible.

Dans ce cadre d’une colique néphrétique, il faudra surveiller régulièrement la température. Le risque de récidive est de 50 % avec les calculs urinaires.

Enfin, il faudra surveiller de près la répercussion sur les reins pour éviter toutes complications.

Prévention

Selon la nature du calcul urinaire, les moyens de prévention sont différents. C’est assez compliqué pour tout vous avouer. Consultez Learnycare+ si vous souhaitez en savoir plus.

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Dr Learnycare
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