Phlébite

La phlébite est aussi appelée thromboses veineuses profondes (TVP) est une maladie vasculaire dans laquelle le sang coagule et bloque la circulation de sang. Dans ses formes les plus graves, elle peut migrer et provoquer une embolie pulmonaire. Pour mieux comprendre la TVP d’un membre inférieur, nous allons vous expliquer dans cet article ses symptômes, ses complications, son diagnostic, ses traitements et ses préventions.

Qu’est-ce que la phlébite ?

Définition

Une thrombose veineuse (ou phlébite) est un caillot de sang qui se forme dans une veine. Elle se divise en deux catégories :

• la thrombose veineuse superficielle : elle touche uniquement les veines de surface.;
• la thrombose veineuse profonde : elle atteint les veines profondes de gros calibre.

Si la thrombose veineuse est située en dessous du genou, au niveau du mollet, on la qualifie de thrombose veineuse profonde distale.

Si l’atteinte est limitée au-dessus du genou, il s’agit de thrombose veineuse profonde proximale. Elle est plus dangereuse, car comporte plus de risque de déclencher une embolie pulmonaire.

Les autres localisations sont rares, on ne les retrouve que chez 10 % des cas.

D’où vient cette maladie ?

Une thrombose veineuse profonde s’installe lorsqu’un caillot de sang obstrue une veine.

Ce phénomène survient en particulier en cas :

• de stase sanguine, une immobilisation par exemple ;
• de maladie inflammatoire chronique ou d’intervention chirurgicale récente  abîmant les parois des vaisseaux sanguins,
• de trouble de la coagulation sanguine ou de cancer  qui augmente la tendance du sang à coaguler et à former un caillot.

Diagnostic de la phlébite

Qui est concerné ?

Les adultes de plus de 50 ans sont les plus affectés par la thrombose veineuse profonde. En France, l’incidence de la maladie est évaluée à 5 pour 1000 habitants.

Les symptômes

Chez près de la moitié des personnes, la thrombose veineuse profonde d’un membre inférieur ne provoque pas de symptômes.

Cependant, en cas de manifestation, les signes caractéristiques sont :

• la fièvre (occasionnelle) ;
• une douleur, voire une crampe de la jambe ou du mollet, d’un seul côté, irradiant sur un trajet veineux ;
• parfois des sensations de fourmillements.

Les signes que les médecins recherchent

Dans la recherche du diagnostic de la thrombose veineuse profonde d’un membre inférieur, le médecin constate les signes suivants :

• à l’inspection : rougeur luisante de membre inférieur ou mollet, peau bleue, œdème de plus de 3 cm par rapport à l’autre mollet ;
• douleur à la palpation et lorsqu’on enfonce le doigt dans l’œdème il n’y a pas de marque ;
• perception de chaleur ;
• perception de cordon dur douloureux ;
• vive douleur lorsque la personne relève le bout du pied vers le genou

Quelle complication redouter ?

La complications redoutée est l’embolie pulmonaire. On la reconnaît par les symptômes suivants : difficulté à respirer, douleur dans la poitrine, toux, crachats de sang. Le risque est de 20 %.

Les examens utiles au diagnostic de la phlébite

Pour certifier le diagnostic de la TVP, des examens complémentaires s’ajoutent à l’examen clinique.

a-Biologie veineuse

Elle consiste à doser les Ddimères dans le sang. Ce sont des substances provenant de la formation d’un caillot. Leur taux normal est de 500 microgrammes par litre.

Le dosage n’est utile qu’en cas de probabilité faible d’une phlébite. Un résultat négatif élimine la phlébite.

Le test est positif si les Ddimères sont supérieurs à la normale. Cela renforce la probabilité d’une phlébite sans l’affirmer complètement. Il faudra encore faire un écho Doppler pour confirmer le diagnostic.

b-Échographie Doppler des jambes

Elle permet de visualiser l’obstruction dans les veines et fait le diagnostic.

Les signes devant faire évoquer un autre diagnostic

Traitement de la phlébite

Étape 1 : contacter un médecin

Pour diagnostiquer, traiter et contrôler une TVP du membre inférieur, il est possible de consulter un médecin généraliste.

Étape 2 : soulager les symptômes

Une contention élastique par chaussettes, bas cuisses ou collants de forte pression (dit « classe 3 ») semble diminuer les symptômes. Pour ce faire, il faut les enfiler dès le matin au lever.

Par contre, il est contre-indiqué de masser la zone douloureuse. Cette pratique peut détacher le caillot.

Étape 3 : prendre un anticoagulant si nécessaire

Le traitement n’est pas toujours nécessaire contrairement à ce que l’on peut penser. Si un médicament est néanmoins choisi, des médicaments de nouvelle génération peuvent êtres prescrit. Ils ont des avantages et des inconvénients expliqués dans Learnycare+.

Dans tous les cas, des mesures seront adoptés pour éviter la récidive.

Learnycare est à vos côtés.