La perte d’un proche est un évènement triste et marquant. Chaque deuil est unique et se diffère selon la personne endeuillée. Mais quand la période du deuil se prolonge plus d’un an ou qu’il occasionne une trop grande souffrance, il devient pathologique. Définition, symptômes et traitements, cet article parle en détail de ce type de deuil.

Qu’est-ce que le deuil ?

Définition

Le travail de deuil est un ensemble du processus qui permet une nécessaire réadaptation de l’investissement affectif envers la personne disparue.

Le deuil dit « pathologique » est une période de souffrance qui se caractérise par un ensemble des réactions psychologiques, affectives et comportementales pathologique. Il perturbe grandement le travail de deuil.

Diagnostic de deuil

Globalement, avant l’âge de 7 ans, le sujet n’a pas de notion d’irréversibilité de la mort (bien sûr, la maturité de l’enfant est à prendre en compte). Après cet âge, le processus de deuil est généralement le même chez une personne.

Il se divise en 3phases.

• Phase de détresse : elle survient immédiatement après le décès et elle dure quelques jours.
• Phase de dépression : elle persiste durant quelques semaines à 1 an.
• Phase de résolution : elle survient 1 an après l’événement.

a-Durant la phase de détresse

La personne est sous le choc et est parfois agressive. Elle est incrédules, en hébétude. Elle ressent ou imagine des illusions perceptives de la présence du défunt.

D’autres symptômes apparaissent également comme le trouble de sommeil, le trouble d’appétit et le syndrome de l’automatisme mental (c’est la sensation que sa conscience est en mode pilotage automatique).

Au niveau des activités de la personne, on remarque un état de sidération. La personne a du mal à commencer ses activités.

b-Les symptômes durant la phase de dépression

Le sujet entre dans un syndrome dépressif (il faudrait voir l’article spécifique parlant de ce syndrome). Il se met fréquemment en colère et culpabilise beaucoup.

Il répète toujours des conversations qui idéalisent le défunt et s’isole du monde extérieur.

Le sujet possède parfois des sentiments d’agressivité vis-à-vis du disparu.

Il peut également arriver qu’il s’identifie au défunt. Par exemple, il prétend avoir le même type de trouble.

Au cours de cette phase de dépression, les illusions perceptives de la présence du défunt sont diminuées. Toutefois, la personne souffre encore de trouble du sommeil, de l’appétit et même d’un trouble sexuel.

Tous ces symptômes entraînent une perturbation du fonctionnement social du sujet.

c-Les symptômes durant la phase de résolution

Durant la phase de résolution, le sujet reprend peu à peu le cours normal de sa vie. Il retrouve ses activités et intérêts habituels.

Les symptômes pathologiques

Les origines de deuil pathologique sont multiples et varient selon le sujet. Le décès d’un être proche (d’autant plus si la mort est brutale ou si il y a des morts successives) et l’absence d’environnement affectif sont les causes les plus souvent rencontrées.

Les adolescents sont plus susceptibles d’être atteints par cette pathologie. Les antécédents psychiatriques favorisent également sa survenue, notamment s’il existe des tentatives de suicides, des troubles de la personnalité ou une médication lourde.

Le deuil pathologique engendre des complications dans certains cas. Il se manifeste sous plusieurs formes.

• Deuil retardé : il s’extériorise par un déni de la réalité du décès.
• Deuil inhibé : le patient semble ne pas être atteint par le décès.
• Deuil intensif : le deuil est dit intensif quand les symptômes énoncés par le patient sont exacerbés.
• Deuil inachevé : il se manifeste par un symptôme qui persiste supérieur à 1 an ou pendant les dates d’anniversaire du défunt.
• Manie : elle se révèle par un déni de la réalité ou un délire de survie du disparu.
• Anxiété : qui se manifeste par un trouble anxieux généralisé ou trouble de panique.
• Dépression : le symptôme de cette dépression apparaît comme des troubles dépressifs intenses ou atypiques qui ne sont pas en rapport avec le décès.
• Deuil hystérique : il est révélé par des symptômes de conversion, c’est à dire que le sujet s’identifie au défunt, avec ses symptômes.
• Deuil obsessionnel : ce type de deuil se caractérise par une implication logistique importante des obsèques, accompagné par un syndrome dépressif avec culpabilité importante.
• Somatisation : manifestation physique des pensées maladives du patient.

Traitement du deuil pathologique

Étape 1 : prendre en charge

Il est toujours important de consulter un médecin en cas de deuil pathologique suspecté.

Le patient peut être pris en charge par :

• les professionnels de santé de ville, qui donnent des conseils et les orientent vers un spécialiste qui lui convient ;
• un médecin généraliste pour le diagnostiquer ;
• un psychiatre ou psychologue, qui proposent un avis spécialisé chirurgical ;
• les urgences psychiatriques en cas de risques élevés.

En cas d’urgence psychiatrique, il faut prendre des mesures de protection comme la suppression des lacets et l’écartement des objets coupants. Il faut placer le sujet dans une chambre à proximité du poste de soin médical et bloquer l’accès aux médicaments et aux ouvertures comme les fenêtres.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour connaître le traitement adapté pour soulager les symptômes du deuil pathologique au cas par cas, referez-vous au chapitre correspondant au trouble (anxiété, dépression etc.).

Étape 3 : les traitements curatifs

Les traitements de fond les plus adaptés pour le deuil pathologique sont les psychothérapies. Il en existe plusieurs types :

• la psychothérapie de groupe et de soutien ;
• la psychothérapie d’orientation analytique (on analyse le passé du patient) ;
• la psychothérapie cognitivo comportementale (on reprogramme en quelques sorte les pensées négatives du patient).

Comment surveiller un deuil pathologique ?

Les proches doivent s’impliquer au maximum dans les soins.

Ils doivent se préparer à l’éventualité du décès

L’annonce doit se faire avec empathie, en disant que le défunt a compté.

La cause du décès doit également être expliquée.

En cas de troubles psychiatriques chez la personne endeuillée, il est nécessaire de prendre en charge le trouble.

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