Compression du nerf ulnaire

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Compression du nerf ulnaire

Les décharges électriques suivies d’engourdissement dans le bras et dans les deux derniers doigts peuvent faire penser à une compression du nerf ulnaire (aussi appelé cubital). C’est une maladie peu connue et assez difficile à diagnostiquer. Pour en connaître plus sur le syndrome, cet article, suivez le guide.

Qu’est-ce que la compression du nerf ulnaire ?

Définition

Le nerf ulnaire fait partie des trois nerfs qui innervent le membre supérieur. Son nom vient du fait qu’il passe près de l’os de l’avant bras appelé « ulna ». Il est également appelé nerf cubital car l’ancien nom de l’ulna était cubitus.

La compression du nerf ulnaire désigne une irritation du nerf à un endroit.

Explications

Le nerf ulnaire commence au niveau des vertèbres cervicales numéro 8 et thoracique numéro 1 (C8 et TH1). Ensuite, il longe la partie médiale du bras et passe derrière le coude. Il passe dans l’avant-bras pour terminer son trajet au niveau du petit doigt et de l’annulaire.

Le nerf ulnaire donne la motricité d’une partie de la main et du poignet. Il est aussi responsable de la sensibilité des deux derniers doigts de la main.

Le plus souvent, il est piégé au niveau interne du coude, et il l’est moins dans le bras supérieur et au poignet.

La cause de cette compression peut être la suivante :

  • une arthrose ;
  • une tumeur ;
  • une compression nerveuse ;
  • un traumatisme ;
  • une diabète et d’autres pathologies endocriniens ;
  • une carence vitaminique ;
  • une instabilité du nerf.

Le plus souvent la cause est inconnue

Comment diagnostiquer la compression du nerf ulnaire ?

Les symptômes

L’irritation nerveuse du nerf ulnaire provoque un engourdissement, picotement, ou sensation de décharge électrique sur le trajet du nerf. Cette localisation correspond à la face interne du bras, de l’avant-bras et des 4e et 5e doigts. Les symptômes sont accentués en deuxième partie de la nuit ou lorsque le coude est plié (par une conduite automobile, ou la position du téléphone par exemple). C’est également le cas lorsque les températures sont froides.

Le syndrome provoque aussi une faiblesse dans la préhension. Cela conduit à de nombreuses maladresses.

Les signes cliniques

Un examinateur bien informé peut réaliser les tests suivants :

  • Signe de Froment : on constate une difficulté à maintenir une feuille de papier entre le pouce et l’index.
  • Signe de Wartenberg : une impossibilité de ramener le cinquième doigt au contact du reste.
  • Signe du croisement ; une impossibilité de passer le médius (doigt du milieu de la main) sur l’index.
  • Signe de luxation du nerf dans la gouttière qui est palpable.
  • Signe de la lime à ongles : le patient crochète l’index de l’examinateur à l’aide de son cinquième et de son quatrième doigt ; A l’aide de son autre index, l’examinateur peut étendre les doigts crochetés.

L’examinateur peut apprécier une perte de sensibilité ou hypoesthésie dans le territoire du nerf ulnaire à l’aide d’une pointe appliqué sur la peau.

Une compression du nerf ulnaire compliquée

On parle de complication lorsqu’il y a compression importante du nerf ulnaire. Cela se reconnaît par une atrophie musculaire importante, avec un aspect de griffe du quatrième et cinquième doigt. Ils deviennent plus ou moins irréductibles.

Les examens utiles

a-Électromyogramme : seul examen indispensable

Il consiste à enregistrer l’activité électrique des nerfs et des muscles par le biais d’une stimulation électrique. Cela permet de voir le ralentissement de la vitesse de conduction sensitive et motrice.

b-Radio

La radiographie permet de rechercher les causes.

c-Échographie

Une échographie consiste également à rechercher les causes.

Comment traiter la compression du nerf ulnaire ?

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge de la compression du nerf ulnaire se déroule en ville.

Les professionnels de santé de ville orientent le patient et le conseillent.

Le médecin généraliste fait le diagnostic.

Le rhumatologue, le neurologue et le chirurgien orthopédique donnent des avis spécialisés.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour soulager la douleur, des médicaments ou un traitement physique est recommandé (cf Learnycare+).

Étape 3 : les traitements curatifs

3 types de traitements sont possibles en fonction de la situation (cf Learnycare+).

Quelle surveillance pour la maladie ?

Dans le traitement de la compression du nerf ulnaire, même les plus graves, les résultats des traitements sont généralement bons.

Comment la prévenir ?

La prévention consiste à intervenir sur les facteurs de risques.

Dans ce cas, il faut :

  • éviter de plier le coude ;
  • éviter de reposer le coude sur un accoudoir qui sert d’ergonomie d’un poste de travail ;
  • éviter de conduire avec le bras gauche par la fenêtre.

Il convient également de traiter les facteurs connexes au syndrome.

Si la cause est inconnue, le plus souvent il n’y a rien d’autre à faire, par définition.

Lorsque l’irritation provient d’une arthrose, d’une tumeur ou d’une compression nerveuse, à ce moment-là, il faut les traiter.

En présence d’une instabilité nerveuse, il faut se tourner vers un kinésithérapeute.

Il convient également de traiter le traumatisme, le diabète et les pathologies endocriniennes.

Et, si vous souffrez de carences vitaminiques, penser aussi à les traiter.

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Dr Learnycare
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