La contraception doit se poser chez toute personne qui entame une relation intime. Elle sert à maîtriser le moment où on veut être parent. Dans cet article, vous allez pouvoir choisir la méthode contraceptive qui vous convient. Répondons à la question: contraception: laquelle choisir ?

Qu’est-ce que la contraception ?

Définition

La contraception désigne l’ensemble des moyens employés pour éviter les grossesses non désirées à la suite de rapports sexuels non protégés.

Qu’est ce qui se passe ?

La contraception consiste surtout à éviter la rencontre entre l’ovule produit par la femme et le spermatozoïde produit par l’homme.

Pour ce faire, différents choix de méthodes contraceptives existent actuellement.

• Celles qui bloquent l’ovulation en régulant le cycle hormonal chez la femme. Cette méthode empêche également les spermatozoïdes de se nicher dans l’utérus. C’est le cas des pilules, patch, implant ou stérilet aux hormones.
• Celles qui empêchent physiquement la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde. Elle se fait par l’utilisation de préservatif, diaphragme, cape cervicale ou par des méthodes chirurgicales.
• Celles qui tuent les spermatozoïdes par le biais de stérilet au cuivre ou de spermicides.

Les personnes concernées

La majorité des Françaises utilisent des méthodes contraceptives, avec un taux de 71 %.

Leurs utilisations peuvent commencer dès la puberté, soit :

• à partir de 9 à 11 ans chez les filles ;
• dès l’âge de 10 à 14 ans chez les garçons.

Outre la prévention contre la grossesse indésirée, la contraception hormonale s’emploie aussi parfois pour réguler le cycle menstruel et les règles douloureuses.

Les différents types de traitements contraceptifs

Qui contacter en cas de demande de contraception ?

Avant de décider d’adopter des méthodes contraceptives, il est judicieux de consulter des professionnels de santé et de grossesse :

• un médecin généraliste ;
• un gynécologue ;
• une sage-femme ;
• un expert en planning familial.

Quel traitement contraceptif choisir ?

Il est à noter qu’il n’y a pas de méthodes contraceptives parfaites. Tous les traitements contraceptifs n’atteignent pas forcément un taux d’efficacité de 100 %. De plus, ils présentent tous des effets secondaires pour l’organisme. Ainsi, pour choisir un traitement de contraception, il est important de peser le pour et le contre de chaque traitement envisagé.

A-Les stérilets (dispositifs intra-utérins ou DIU)

Les stérilets sont très réputés, car ils sont les plus efficaces. Il en existe plusieurs types.

Le stérilet cuivré à trois bras, en forme de T est celui de premier choix. On estime qu’il est efficace à 99,4 %. Son seul inconvénient est que son usage augmente le saignement des règles.

Le stérilet aux hormones. Il possède un très fort taux d’efficacité (99,8 %). Son utilisation apporte des bienfaits tels que la diminution du risque de cancer de l’ovaire et de l’endomètre. Par contre, il peut entraîner des troubles du cycle menstruel et augmenter légèrement les risques de cancers du sein et du col de l’utérus.

Quoi qu’il en soit, avant d’utiliser les stérilets, sachez qu’il est important de prendre en compte certaines recommandations comme :

• s’assurer de l’absence de grossesse avant la pose ;
• dépister la présence des chlamydiæ trachomatis (agent d’infection sexuelle), avant la pose. Cela évite l’aggravation des infections par le stérilet durant les 3 mois après la pose ;
• attendre 4 semaines au minimum après un accouchement ou une interruption volontaire de grossesse (afin de limiter la perforation de l’utérus).

Contrairement aux idées reçues, la prise des anti-inflammatoires n’est pas contre-indiquée après la pose du stérilet.

B-Les pilules

La prise des pilules contraceptives est très pratique en matière de contraception, car elles se prennent par la bouche. Les choix de pilules sont très vastes pour ce type de méthode car il existe différents dosages hormonaux à l’intérieur. Laquelle choisir ? Référez vous à Learnycare+ pour en savoir plus.

L’avantage avec les pilules, c’est que le premier traitement peut débuter à tout moment. Son délai d’action est de 7 jours avant d’être efficace. Selon l’OMS, l’oubli d’un seul comprimé ne compromet pas l’efficacité contraceptive. Il suffit de prendre immédiatement le comprimé oublié même si cela implique de prendre deux comprimés à la fois. C’est seulement en cas d’oubli de 2 pilules consécutives que l’efficacité est réduite. Ainsi, il est recommandé d’utiliser un préservatif pendant 7 jours et prendre la pilule du lendemain si doute. Quand l’oubli a lieu au cours de la troisième semaine de prise, la plaquette suivante est à débuter dès la fin de celle en cours, sans respecter l’interruption de 7 jours, et dans le cas de plaquettes de 28 comprimés, sans prendre les comprimés inactifs.

Il n’y a pas d’avantage particulier à prendre une pilule monophasique, biphasique ou triphasique (c’est à dire ayant des dosages différents).

En cas de vomissements ou de diarrhées dans les 2 heures suivant la prise du comprimé, reprenez en un autre.

C-Le patch

Facile d’utilisation, le patch contraceptif est un dispositif en forme de timbre que vous pouvez directement coller à votre peau et à renouveler chaque semaine. Son action consiste à diffuser des progestérones et des œstrogènes dans le sang afin de bloquer l’ovulation et la nidation des spermatozoïdes. Son taux d’efficacité s’élève à 99,7 %.

D-L’anneau vaginal

Le plus utilisé est celui à base d’éthinylestradiol combiné avec l’éthonorgestrel. Son taux d’efficacité est autour de 92 % s’il est porté pendant 3 semaines consécutives.

Ceux à base de la combinaison d’éthinyloestradiol et et de norelgestromine sont à écarter. Leur efficacité est incertaine. En plus, ils risquent de ne pas être tolérés par l’organisme.

E-Les progestatifs faiblement dosés

Ce type de contraception est recommandé pour les femmes allaitantes.

Son délai d’action est de seulement 48 h. Il est à prendre tous les jours à la même heure. Un retard de prise supérieur à 3 h, des vomissements ou des diarrhées peuvent compromettre son efficacité.

L’implant hormonal est également efficace à un taux de 99,9 %. C’est une sorte de bâtonnet de la taille d’une allumette que l’on place sous le bras.

F-Les préservatifs

L’utilisation des préservatifs est efficace à 86 %, c’est pourquoi ils sont très prisés. Il existe des préservatifs conçus pour les hommes tels que les fourreaux en latex ou en polyuréthane. Ils sont conçus pour recueillir le sperme.

Pour les femmes, il s’agit surtout d’une poche en latex ou en polyuréthane munie d’anneaux souples pour la maintenir dans le vagin.

G-Les autres moyens peu contraceptifs

Les couples qui veulent seulement espacer les grossesses peuvent opter pour ces types de contraception. Voici les plus prisés.

• L’utilisation des diaphragmes.
• L’utilisation de la cape cervicale.
• Les spermicides.
• La méthode du retrait.
• La méthode des températures.

Pour une contraception définitive, optez pour la vasectomie chez l’homme, ou la ligature des trompes pour les femmes.

Comment prévenir les complications ?

En premier lieu, il est nécessaire d’avoir une éducation sur la contraception pour éviter les risques de grossesse non désirée.

En second lieu, un accompagnement nutritionnel et sportif est important pour limiter la prise de poids (quelques kg).

Ensuite, faire des examens pour détecter les anomalies sur les frottis et les éventuels saignements en dehors des règles. L’importance de ces examens est de réduire les risques de cancer du col de l’utérus.

Enfin, il faudra palper régulièrement les seins et faire une mammographie afin de détecter les éventuelles présences de masse anormale. Le but de cet examen est de diminuer le risque de cancer de sein.

Certaines méthodes contraceptives peuvent entraîner des effets indésirables (notamment psychologiques). Il ne faut pas hésiter à en parler.

Surveillance

Après la mise en place d’une méthode contraceptive, des réévaluations régulières chez le médecin sont indispensables pour s’assurer que la méthode contraceptive soit la bonne.