Roséole

Enfant fiévreux, suivi de boutons rosées partout sur la peau ? C’est peut être une roséole ! Courante chez les nourrissons et les jeunes enfants, la roséole est une maladie virale qui apparaît souvent avant l’âge de 3 ans. Symptômes, diagnostic, traitements : nous allons faire le point sur cette infection.

Qu’est-ce que la roséole ?

Définition

La roséole infantile était appelé également « exanthème subit » ou encore sixième maladie. C’est une infection virale contagieuse chez les enfants. Elle affecte en particulier les moins de 3 ans.

Généralement bénigne, cette maladie se traduit uniquement par de la fièvre et une éruption cutanée qui guérit de façon spontanée. Elle ne se complique que très rarement.

D’où vient cette maladie ?

Le virus responsable de la roséole infantile est l’herpès humain HHV-6 et HHV-7. Il infecte l’organisme à partir des voies respiratoires puis se transmet par les gouttelettes de salive et les sécrétions nasales qui s’échappent dans l’air lors des toux et des éternuements d’une personne malade.

Après contact avec le virus, le temps d’incubation du virus dure entre 5 à 15 jours avant que les symptômes ne se manifestent. L’enfant souffre alors d’une forte fièvre pendant 3 jours. Puis à l’issu, l’éruption cutanée apparaît ensuite et va également durer 3 jours jusqu’à la guérison.

Comment diagnostiquer la roséole ?

Les personnes concernées

La roséole infantile touche surtout les petits enfants de 3 mois à 3 ans. Elle est plus rare chez les enfants de plus de 4 ans.

Cette maladie touche 1 enfant sur 3. Elle est plus contagieuse au printemps et en automne. Elle peut toutefois survenir à n’importe quelle saison.

Les symptômes

Les principaux symptômes de la roséole infantiles sont :

• la fièvre : elle peut être bien tolérée dans la majeure partie des cas ;
• l’irritabilité ;
• le manque d’appétit ;
• les diarrhées.

Les manifestations de cette maladie s’étendent normalement sur 3 jours. Ensuite, il y aura diminution de la fièvre et apparition de l’éruption cutanée.

Les signes

Lors de la première phase, l’enfant présente juste une fièvre élevée. La température peut grimper jusqu’à 39 à 40 ° C sans que le médecin ne sache pourquoi.

Puis, lors de la seconde phase, le médecin remarque la présence de nombreuses tâches ou de surélévations rosées en rash de 3-4 mm de diamètre avec un discret halo pâle en bordure. Ils se dispersent surtout sur l’abdomen, les régions lombaires et le visage. Le diagnostic est alors plus facile.

Les lésions blanchissent à la palpation. On aperçoit aussi la présence de ganglions douloureux au cou, derrière les oreilles, et à l’arrière du crâne vers la nuque.

Chez 2/3 des cas de roséole infantile, on remarque l’existence de taches ou surélévations au niveau du palais mou. On peut observer une gorge rouge voire des amygdales rouges et des tympans congestifs (lié à l’inflammation des tympans).

Les complications

Les complications de la roséole sont assez exceptionnelles. Dans ces cas-là, le médecin recherchera des pathologies neurologiques, digestives, pulmonaires, sanguines, ophtalmologiques.

En principe, les complications à type de convulsions hyperthermiques n’apparaissent que chez les nourrissons qui n’arrivent pas à supporter la montée de la fièvre.

Chez la femme enceinte, la roséole n’est pas très grave.

Ne pas confondre

Il existe d’autres causes d’éruption cutanée chez l’enfant. Pour s’assurer qu’il s’agit bien de la roséole infantile, le diagnostic repose sur l’observation des éruptions cutanées ainsi que les caractéristiques des symptômes de la maladie. Demandez à votre médecin.

Les examens

Dans le cadre du diagnostic de la roséole infantile, les examens supplémentaires ne sont utiles qu’en cas de doute sur les symptômes. Ainsi, il est possible de recourir dans les cas extrêmes à une prise de sang et à un diagnostic par PCR à partir de prélèvements sanguins.

Ps : il est possible de détecter une leucopénie au stade fébrile. Il s’agit d’une diminution du nombre de globules blancs dans le sang.

Traitement de la roséole

Étape 1 : prises en charge

Dès l’apparition des symptômes, il est nécessaire de consulter un médecin généraliste ou un pédiatre pour confirmer la maladie. Le pharmacien pourra orienter et conseiller si besoin.

Étape 2 : soulager les symptômes

Le traitement de la roséole se concentre sur l’apaisement de la fièvre.

Attendre que l’orage passe

La roséole infantile ne présente aucun risque dangereux pour l’enfant. Elle a une évolution bénigne. Qui plus est, la maladie confère une immunité durable à l’enfant après son apparition.

Étant donné que la roséole est une infection virale, il n’existe pas de moyens de prévention particulière pour l’éviter. De plus, c’est une infection bénigne et peu contagieuse. L’éviction scolaire est non obligatoire si l’enfant ne paraît pas affaibli. Toutefois, le repos à domicile est souhaitable durant la phase fébrile.