Maladie de Verneuil

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Maladie de Verneuil

Responsable de lésions cutanées douloureuses, irritantes et très inesthétiques au niveau des zones de plis du corps, la maladie de Verneuil, aussi appelé hydradénite suppurée altère grandement la qualité de vie des patients qui en souffrent. Symptômes, diagnostic, traitements, les réponses dans cet article.

Qu’est-ce que la maladie de Verneuil ?

Définition

La maladie de Verneuil aussi appelée hydradénite suppurée ou acné inversé représente un trouble inflammatoire du follicule pileux. Son origine reste inconnue, mais elle se traduit souvent par des nodules puis des abcès douloureux.

Méconnue, son identification peut prendre beaucoup de temps. 8 ans peuvent s’écouler entre les symptômes et le diagnostic.

D’où vient cette maladie ?

On ne sait pas vraiment pourquoi la maladie de Verneuil se déclare. On sait qu’il y a une inflammation entraînant une obstruction du poil.

Très fréquemment, l’inflammation peut s’accompagner de surinfection bactérienne entraînant les abcès récidivants.

Par ailleurs, bien que l’origine de la maladie de Verneuil soit encore inconnue, il s’avère que certains paramètres comme l’hérédité (chez 40 % des malades), les hormones ainsi que divers autres facteurs physiques seraient également en cause. Il faut cependant remarquer qu’elle n’est pas contagieuse.

Comment diagnostiquer la maladie de Verneuil ?

Qui est concerné

La maladie de Verneuil apparaît généralement durant la période de l’adolescence ou avant l’âge de 40 ans. Les statistiques montrent qu’il y a 4 fois plus de femmes atteintes que d’hommes.

0,7 % de la population est touchée en Europe et 0,1 % de la population en Amérique.

Les symptômes

La maladie de Verneuil possède évolue par poussées douloureuses : au moins 2 en 6 mois. Elle se caractérise par la naissance de lésions cutanées à type de furoncles, récidivants et atteignant généralement des régions fragiles du corps comme les plis des cuisses et des fesses, l’anus, les dessous des seins, ou les aisselles, cette maladie peut devenir incapacitante pour la personne qui en souffre. Elle cause des démangeaisons et des douleurs gênantes.

Les signes

Au cours de l’examen clinique d’un patient souffrant de maladie de Verneuil, le médecin détecte toujours l’existence de boules profondément enchâssées sous la peau. Leur localisation est souvent typique.

Toutefois, dans des cas plus rares, il peut arriver que les nodules apparaissent sur une localisation atypique comme le thorax, le dos, ou derrière l’oreille.

On peut voir certains anciens nodules se transformer en abcès douloureux ou en cicatrices disgracieuses.

On peut apercevoir des points noirs (orifice du poil bouché).

Est ce grave ?

La maladie de Verneuil évolue en 3 stades bien distincts appelées stades de Hurley, allant de la forme la plus légère vers la forme la plus grave :

  • stade I : il se caractérise par un abcès unique on multiples ;
  • stade II : on observe la formation de fistule puis de cicatrices hypertrophiques ;
  • stade III : elle correspond à atteinte diffuse ou fistules interconnectées.

Lorsque le patient se retrouve au dernier stade, il y a de forts risques de développement de septicémie (propagation de l’infection dans les diverses parties de l’organisme). Les membres touchés peuvent également subir une impotence fonctionnelle (perte des fonctions).

Les diagnostics différentiels de la maladie

Plusieurs pathologies présentent des symptômes assez proches de l’hydrosadénite suppurée. C’est le cas, entre autres, d’un banal poil infecté ou alors d’un abcès de la région anale. Le médecin saura faire la différence.

Les examens

Le diagnostic de la maladie de Verneuil se fait surtout par un examen clinique auprès d’un médecin. On n’a pas vraiment besoin des examens complémentaires. Cependant, afin de mieux déterminer la sévérité de l’infection, le médecin peut prescrire des examens supplémentaires comme la CRP (C-réactive protéine) et la NFS (numération de formule sanguine). La culture sur prélèvement de pus n’est pas réalisée, car celle-ci est rarement contributive du fait des fréquentes contaminations des lésions.

Par ailleurs, rarement, en cas de doute sur les symptômes, une biopsie peut aussi aider à éliminer les diagnostics différentiels.

Comment traiter la maladie de Verneuil

Étape 1 : consulter un médecin

Afin de bénéficier d’une bonne prise en charge de la maladie de Verneuil, il convient de consulter :

  • un médecin généraliste : dès les premiers signes suspectant la maladie de Verneuil ;
  • un dermatologue : lorsque la maladie atteint les stades II et III ;
  • un chirurgien plastique : si une excision est envisagée.

Étape 2 : soulager les symptômes

Pour calmer les douleurs engendrées par les nodules et les abcès, il est possible de prendre des anti douleurs, mais pas n’importe lesquels.

Étape 3 : soigner les lésions

Dans le cadre du traitement de la maladie de Verneuil, le soin de première intention repose notamment sur le nettoyage des lésions. Pour ce faire, il faut donc effectuer une toilette au savon et à l’eau chaude ou appliquer des compresses chaudes. Lors de suppuration importante, des pansements adhésifs en périphérie permettent d’apporter une amélioration de la qualité de vie. Ils sont absorbants, non irritants et réduisent les odeurs.

Si cela ne suffit pas, il convient aussi de commencer un traitement d’antibiotiques selon divers protocoles.

Une chirurgie de la zone atteinte pourra être proposée en complément ou bien le recours à d’autres types d’antibiotiques.

En dernier choix se place :

  • la chirurgie d’urgence : devant un nodule abcédé la chirurgie est indiquée en urgence car elle permet un soulagement immédiat des douleurs. Elle ne constitue pas un traitement définitif et les récidives sont très fréquente ;
  • la chirurgie programmée : excision des lésions et révision des cicatrices : peu de données sur son efficacité. A évaluer au cas par cas. Taux élevé de récidive (50 %) ;
  • la vaporisation au laser CO2 : elle ne semble pourtant pas présenter d’avantages par rapport à la chirurgie.

Encore une fois, les traitements précédents sont uniquement suspensifs et ne guérissent pas définitivement la maladie. Face à ce constat, on pourrait être tenté de recourir à des traitements plus « exotiques » mais aucun n’est réellement satisfaisant à long terme. Certains sont plus nocifs qu’autre chose.

Surveillance

A l’arrêt du traitement de l’hydradénite suppurée, une surveillance régulière des récidives doit être réalisée.

Même si l’origine de l’hydrosadénite suppurée est mal définie, il existe des situations qui provoquent son apparition. Pour éviter de souffrir, il faut ainsi éviter :

  • les traumatismes de peau et les frottements avec les vêtements serrés ;
  • l’obésité (car il cause un stress mécanique sur la peau)
  • la prise de tabac
  • les médicaments à base d’androgène

Prenez les formations qu’ils vous faut pour réaliser vos objectifs.

Par ailleurs, dans la mesure où vous faites face à plus de 4 poussées par an, il faut fréquemment des cures d’antibiotiques. L’utilisation du laser épilatoire NdYAG long pulse peut également être prescrite à visée préventive.

Accepter la maladie fait aussi partie des traitements de la maladie de Verneuil. Pour cela, il est nécessaire pour certaines personnes de suivre un accompagnement psychologique. Ceci va les aider à mieux gérer la perturbation de la qualité de vie provoquée par l’infection. Pour les personnes qui travaillent, il faudra demander un accompagnement professionnel auprès du médecin du travail.

Maladie de Verneuil : les symptômes douloureux que l’on sous-estime et les traitements pour reprendre le contrôle !

Et posez moi vos questions ci dessous, je réponds en 48h

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Dr Learnycare
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