Incontinence urinaire par urgence à uriner

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Incontinence urinaire par urgence à uriner

Imaginez une situation où vous ressentez une soudaine et incontrôlable envie d’uriner, qui vous pousse à chercher désespérément les toilettes les plus proches, quel que soit le moment ou l’endroit où vous vous trouvez. Cette sensation d’urgence extrême peut être le quotidien de millions de personnes à travers le monde, vivant avec ce qu’on appelle l’incontinence urinaire par urgence à uriner ou par impériosité.

L’incontinence urinaire par impériosité, également connue sous le nom de vessie hyperactive, est un trouble courant qui affecte des individus de tous âges et de tous horizons. Cette affection peut entraîner des épisodes fréquents et incontrôlables de fuites urinaires, créant non seulement des gênes physiques, mais aussi des impacts psychologiques et sociaux significatifs.

Dans cet article, nous explorerons en détail l’incontinence urinaire par impériosité, en examinant ses causes, ses symptômes et ses implications sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Nous aborderons également les différentes approches de diagnostic et de traitement disponibles, ainsi que des conseils pratiques pour la gestion quotidienne de cette affection.

Que vous soyez vous-même concerné(e) par ce problème ou que vous souhaitiez simplement en savoir plus sur cette affection courante mais souvent méconnue, vous trouverez ici des informations claires et utiles pour mieux comprendre l’incontinence urinaire par impériosité et les options qui s’offrent aux personnes touchée dans l’espoir de leur offrir une meilleure qualité de vie.

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire par urgence à uriner ?

Définition

L’incontinence urinaire par impériosité est un trouble caractérisé par un besoin urgent et incontrôlable d’uriner.

Explications

Cette affection résulte d’une hyperactivité de la vessie, qui se contracte de manière inappropriée, ou d’un dysfonctionnement de la vidange de la vessie en présence d’un obstacle. Les causes de cette affection peuvent être variées, allant des infections urinaires aux obstructions telles que les calculs vésicaux, l’hypertrophie de la prostate ou les cancers de la vessie. Les lésions du système nerveux, comme celles associées à la maladie d’Alzheimer, aux lésions de la moelle épinière, à la sclérose en plaques, aux AVC ou aux tumeurs, ainsi que les carences en vitamine B12 et les hernies discales, peuvent également contribuer à l’incontinence urinaire par impériosité. De plus, certains médicaments peuvent être responsables de l’apparition de ce trouble.

Diagnostic de l’incontinence urinaire par urgence à uriner

Les personnes concernées

L’incontinence urinaire par impériosité est un problème de santé courant qui affecte un nombre significatif de personnes à travers le monde. Les femmes sont plus souvent touchées que les hommes, et le risque d’être atteint de ce trouble augmente avec l’âge. Selon les études, environ 15% à 30% des femmes âgées de plus de 60 ans souffrent d’incontinence urinaire par impériosité.

Les symptômes

Le symptôme le plus courant est une impériosité urinaire, c’est-à-dire un besoin urgent et irrépressible d’uriner, suivi d’une miction non contrôlée de volume variable. Les personnes atteintes peuvent également présenter une nycturie, c’est-à-dire le besoin fréquent d’uriner pendant la nuit, ce qui perturbe leur sommeil.

Les signes de l’incontinence urinaire par urgence à uriner

Du point de vue clinique, différents signes peuvent être observés. Au niveau digestif, la palpation peut permettre d’évaluer la sensibilité périnéale. Des tests tels que la contraction volontaire du sphincter anal, le réflexe anal et le réflexe bulbocaverneux peuvent être effectués pour évaluer la fonctionnalité du sphincter anal et de ses réflexes associés. Cependant, il est important de noter que l’absence de ces réflexes ne constitue pas nécessairement un signe pathologique. Voici les différents tests

  • Sensibilité périnéale
  • La contraction volontaire du sphincter anal (nerfs S2 à S4)
  • Le réflexe anal (nerfs S4 à S5) qui est la contraction du sphincter anal déclenchée en touchant légèrement la peau péri-anale
  • Le réflexe bulbocaverneux (nerfs S2 à S4), qui représente la contraction du sphincter anal déclenchée par une pression sur le gland ou le clitoris

En gynécologie, un toucher vaginal peut être réalisé pour évaluer la tonicité des muscles du plancher pelvien et la présence d’éventuelles anomalies. Cela permet d’obtenir des informations supplémentaires sur l’état de la région génitale et de déterminer si des facteurs gynécologiques peuvent contribuer à l’incontinence urinaire par impériosité.

Il est crucial de prendre en compte ces symptômes et signes cliniques dans le diagnostic et la prise en charge de l’incontinence urinaire par impériosité, afin de proposer un traitement adapté et d’améliorer la qualité de vie des personnes concernées

Ne pas confondre

Le diagnostic peut ne pas être évident. Consultez : « incontinence urinaire de l’adulte » dans Learnycare+, et laissez vous guider.

Les examens utiles au diagnostic

L’examen urodynamique est une étape clé dans le diagnostic de l’incontinence urinaire par impériosité. La cystométrie, qui fait partie de cet examen, permet de détecter cette forme d’incontinence, bien que ses performances ne soient pas connues. Pendant la cystométrie, de l’eau stérile est introduite progressivement dans la vessie à l’aide d’une seringue et d’un cathéter urétral. Le patient signale alors le moment où il ressent un besoin urgent d’uriner ou des contractions vésicales, identifiées par des changements dans le niveau de liquide dans la seringue. Si moins de 300 mL d’eau provoquent un besoin pressant d’uriner ou des contractions vésicales, une hyperactivité du détrusor et une incontinence par impériosité sont probables.

La cystomanométrie enregistre également les courbes de pression-volume de la vessie et évalue sa sensibilité à la réplétion, souvent avec un test de provocation utilisant du bétanéchol ou de l’eau glacée pour stimuler les contractions vésicales. Des études en vidéo de pression-débit, qui comprennent généralement l’urétrocystographie mictionnelle, peuvent également être réalisées pour évaluer la coordination entre les contractions vésicales, l’efficacité du col vésical et la synergie entre le sphincter et le détrusor. Cependant, il convient de noter que l’accès à ces techniques peut varier en fonction des ressources disponibles dans les différentes structures de soins.

Autres examens

Le diagnostic de cause de l’incontinence urinaire par impériosité peut impliquer plusieurs investigations complémentaires. Certaines de ces investigations incluent le dosage de la vitamine B12, qui peut être réalisé pour évaluer une éventuelle carence, ainsi que la mesure de la créatininémie, qui permet d’évaluer la fonction rénale. Un ECBU (examen cytobactériologique des urines) peut également être réalisé pour détecter une éventuelle infection urinaire. L’échographie vésico-urinaire peut être utilisée pour visualiser la vessie et les voies urinaires, ainsi que pour rechercher la présence d’un résidu post-mictionnel, qui peut contribuer à l’incontinence urinaire. La débitmétrie, qui mesure le débit urinaire, peut aider à dépister les éventuelles obstructions des voies urinaires, et un électromyogramme des muscles périnéaux peut être réalisé pour évaluer leur fonctionnement. Ces différentes investigations contribuent à un diagnostic précis et à une prise en charge appropriée de l’incontinence urinaire par impériosité.

Le traitement de l’incontinence urinaire par urgence à uriner

Étape 1 : prendre en charge

Dans la prise en charge de l’incontinence urinaire par impériosité, différents professionnels de santé interviennent pour orienter et conseiller les patients. Les professionnels de santé de ville, tels que les infirmiers et les pharmaciens, peuvent fournir des informations et des conseils aux patients sur les mesures d’autogestion, les changements de mode de vie et l’utilisation de dispositifs d’aide tels que les protections absorbantes. Le médecin généraliste joue un rôle essentiel dans le diagnostic initial de l’incontinence urinaire par impériosité et peut initier des investigations complémentaires si nécessaire. En cas de besoin, une consultation spécialisée peut être recommandée auprès d’un gynécologue ou d’un urologue, qui disposent d’une expertise plus spécifique dans le domaine de l’incontinence urinaire et peuvent proposer des traitements plus avancés si nécessaires. Une approche multidisciplinaire impliquant ces différents professionnels de santé permet d’assurer une prise en charge globale et adaptée aux besoins individuels des patients.

Étape 2 : soulager les symptômes

Dans le traitement symptomatique de l’incontinence urinaire par impériosité, différentes approches peuvent être envisagées en fonction de la gravité des symptômes.

Des mesures simples peuvent être utile (cf Learnycare+). Le choix du traitement symptomatique dépendra de la situation individuelle de chaque patient et de la gravité de ses symptômes.

Étape 3 : traiter

Le traitement curatif de l’incontinence urinaire par impériosité comprend différentes options en fonction de la gravité des symptômes et de la réponse aux traitements précédents. Si cela vous intéresse, le détail est dans Learnycare+. Il est cependant recommandé de consulter un professionnel de la santé spécialisé, tel qu’un gynécologue ou un urologue, pour obtenir un avis médical précis et adapté à chaque situation individuelle.

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Dr Learnycare
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