Également appelée maladie du suicidaire, l’algie vasculaire de la face est une pathologie neurologique qui entraîne une douleur insoutenable. Elle peut être très invalidante. Dans cet article, nous allons faire le point: diagnostic, symptômes et traitement.

Qu’est-ce que l’algie vasculaire de la face ?

Définition

L’algie vasculaire de la face désigne une douleur de la face qui est d’origine vasculaire. La douleur est ressentie généralement autour de l’œil, d’un seul côté du visage.

Elle est souvent bénigne, mais peut engendrer un handicap important.

Explications

La véritable cause de l’algie vasculaire de la face n’est pas encore identifiée. Pourtant, certains facteurs comme le tabac et l’alcool peuvent favoriser le développement de la maladie.

Diagnostic de l’algie vasculaire de la face

Les personnes concernées

L’algie vasculaire de la face touche 5 fois plus d’hommes que de femmes. Elle est fréquente chez les personnes âgées aux environs de 30 ans.

Environ une personne sur 1000 est concernée par cette pathologie.

Les symptômes

L’algie vasculaire de la face se caractérise généralement par des céphalées à type de brûlure intense (insupportable).

La douleur est présente d’un seul côté, de localisation invariable (toujours la même), surtout au niveau de la région de l’œil et au dessus, ou à côté sur la tempe. Elle irradie vers le front, la tempe, la joue et la gencive supérieure.

Elle se manifeste de manière variable: une fois tous les 2 jours, et jusqu’à 8 fois par jour, toujours de début brutal. La douleur dure entre 15 minutes et 3 heures, se déclenche à horaire fixe (parfois la nuit) et est périodique (avec des période non douloureuse entre les accès).

À ces symptômes s’ajoutent :

• un larmoiement ;
• une inflammation des petits vaisseaux de la conjonctive de l’œil ;
• des œdèmes des paupières du côté douloureux ;
• une congestion nasale, un écoulement nasal du côté douloureux ;
• une sudation du front ;
• une rougeur de la moitié du visage du côté de la douleur.

Les signes

On constate un rétrécissement de la pupille, un enfoncement du globe oculaire à l’intérieur de l’orbite et une chute des paupières (syndrome de Claude Bernard-Horner).

Quelles sont les complications possibles ?

10 % des patients ont une forme chronique sans rémission pendant plusieurs mois ou avec une durée de rémission inférieure à 2 semaines. C’est ce que l’on appelle une forme chronique grave. Cette forme est marquée par des signes dépressifs (56 % des cas), une agoraphobie (peur de la foule, 33 % des cas) et une tendance suicidaire (25 % des cas).

Les examens utiles au diagnostic d’algie vasculaire de la face

Le diagnostic de l’algie vasculaire de la face est confirmé par une IRM ou un scanner cérébral injectée, comprenant aussi les vaisseaux du cou.

Traitement de l’algie vasculaire de la face

Étape 1: prendre en charge

La prise en charge de l’algie vasculaire de la face se passe souvent en ville, mais peut être parfois hospitalière. Cela dépend du degré de la douleur. Si celle-ci est trop insupportable, il vaut mieux aller aux urgences.

Les professionnels de santé de ville peuvent orienter et donner des conseils utiles. Le médecin généraliste est en mesure de faire le diagnostic complet. Si on veut obtenir un avis plus spécifiques sur la maladie, il faudra consulter un neurologue.

Étape 2: soulager les symptômes

En cas de crise, il faudra administrer de l’oxygène en inhalation. Formez vous bien sur le sujet.

Ce traitement a une efficacité de 75 %. Il ne peut être prescrit que par un neurologue, un ORL ou un centre anti douleur.

Si le nombre de crises n’est pas plus de 2 par jour, on pourra faire une injection sous-cutanée d’anti migraineux. Ce traitement a également une efficacité de 75%.

Étape 3 :le traitements curatif

À partir de 2 à 8 crises par jours, il convient d’essayer un traitement de fond, avec prudence. Il y a peu d’évaluation à leur sujet et donc les bénéfices sont incertains.

Surveillance et évolution

Afin de lutter contre les complications, la personne qui souffre d’algie vasculaire de la face doit être soutenue psychologiquement.

Chez 90 % des patients, les crises surviennent durant une période de quelques semaines à quelques mois, puis s’arrêtent.

Dans 10 % des cas, les crises sont chroniques.

Prévention

En cas de tabagisme, il peut être utile d’être accompagné pour arrêter.

Il faut également limiter la consommation d’alcool.

Questions fréquentes

1. Qu’est-ce que l’algie vasculaire de la face et qui est concerné ?

L’algie vasculaire de la face est une douleur intense et unilatérale au niveau de l’œil ou de la tempe, d’origine neurologique. Elle touche environ une personne sur 1 000, majoritairement des hommes âgés d’environ 30 ans. Bien que bénigne, elle peut être très invalidante.

2. Quels sont les symptômes caractéristiques de l’algie vasculaire de la face ?

Les symptômes incluent une douleur brûlante intense, localisée autour d’un œil, qui survient de manière brutale et répétée (jusqu’à 8 fois par jour). Elle s’accompagne de larmoiement, de rougeur oculaire, de congestion nasale, d’un œdème de la paupière et d’une sudation localisée. Ces crises durent entre 15 minutes et 3 heures et surviennent souvent à des horaires fixes.

3. Quelles complications peuvent survenir avec cette pathologie ?

Dans 10 % des cas, les crises deviennent chroniques, sans période de rémission prolongée. Cela peut entraîner une dépression, une anxiété, voire des tendances suicidaires, d’où l’importance d’un soutien psychologique adapté.

4. Comment diagnostique-t-on l’algie vasculaire de la face ?

Le diagnostic repose sur les symptômes cliniques, complété par une IRM ou un scanner cérébral injecté, qui inclut l’étude des vaisseaux du cou. Ces examens permettent d’exclure d’autres causes de céphalées.

5. Quels traitements existent pour soulager l’algie vasculaire de la face ?

En cas de crise, l’inhalation d’oxygène à haut débit est efficace dans 75 % des cas. Pour les crises fréquentes (plus de deux par jour), des injections sous-cutanées d’anti-migraineux peuvent être utilisées. Pour les formes chroniques ou sévères, un traitement de fond est envisagé, mais ses bénéfices restent incertains. Une prise en charge psychologique est souvent nécessaire pour prévenir les complications émotionnelles.

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