Cancer de prostate

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Cancer de prostate

Le cancer de la prostate est une affection fréquente chez les hommes et très ennuyeuse pour les médecins. Parfois il a une évolution lente et passe inaperçu, et parfois il est agressif. Les médecins ne savent pas toujours s’il faut traiter ou non. Alors faut il réellement le diagnostiquer ? Quelles sont les options possibles ? Les traitements ? On vous dit tout dans cet article.

Quelques mots sur le cancer de la prostate

Définition

Le cancer de la prostate désigne la prolifération rapide et incontrôlée de cellules cancéreuses dans la prostate. C’est une glande uniquement présente chez l’homme.

D’où vient cette maladie ?

La prostate est une glande de la taille d’une noix qui entoure le canal par lequel l’urine sort de la vessie et par lequel le sperme passe lors de l’éjaculation. La prostate contient des cellules dites glandulaires qui sécrètent le liquide séminal, ainsi que des cellules musculaires qui jouent un rôle lors de l’éjaculation et pour contrôler le jet d’urine.

Avec l’âge, des cellules cancéreuses peuvent se multiplier très lentement à l’intérieur de la prostate. Elles peuvent y rester pendant un long moment, mais parfois, elles peuvent envahir lentement les ganglions ou les autres organes.

Diagnostic du cancer de la prostate

Les personnes concernées

Le cancer de la prostate se manifeste généralement après 65 ans. D’après les statistiques, les personnes les plus touchées sont celles d’origine africaine, antillaise, européenne et nord-américaine. La maladie est peu fréquente chez les Asiatiques.

Actuellement, le cancer de la prostate est devenu le cancer le plus fréquent chez les hommes dans les pays industrialisés. En France, environ 71 000 cas sont dépistés chaque année.

Les symptômes du cancer de la prostate

Dans 90 % des cas, le cancer de la prostate ne provoque pas de symptômes. On le découvre souvent d’un bilan de santé standard ou tardivement, lorsque la tumeur s’agrandit.

Le malade peut ressentir une fatigue permanente, une perte de poids et une perte d’appétit.

Voici également d’autres signes du cancer de la prostate :

  • difficulté à uriner ;
  • mauvais jet urinaire ;
  • présence de sang dans l’urine ;
  • fuites urinaires, besoin urgent et irrépressible d’uriner, envies fréquentes d’uriner ;
  • éjaculation douloureuse ;
  • présence de sang dans le sperme ;
  • douleur dans le bassin, les hanches, ou le haut des cuisses.

Les signes

Au cours d’un cancer de la prostate, l’examen du toucher rectal peut parfois révéler la présence de nodule volumineux irrégulier durs et indolores.

Les examens

Il existe quelques examens utiles:

a-Échographie en passant par le rectum

On prélève 12 fragments de prostate à l’aide d’une aiguille, à travers la paroi du rectum afin de les transmettre au service de cytologie et anatomie pathologique.

L’analyse au microscope affirme le diagnostic du cancer de la prostate. Dans 90 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome.

Si le résultat est négatif, il faudra réaliser une deuxième série de biopsies ou un dosage de PSA (antigène spécifique prostatique) libres.

Ensuite, on calcule le score de Gleason, qui permet d’évaluer le risque d’évolution défavorable.

b-Prise de sang : dosage du PSA

Le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) permet d’évaluer le risque d’évolution défavorable du cancer. L’unité de mesure est de ng/ml.

  • Taux PSA entre 4 et 10 : risque faible
  • Taux PSA entre 11 et 20 : risque modéré
  • Taux PSA supérieur à 21 : risque élevé.

Il faut toutefois faire attention, car le taux de PSA est très variable sans explications apparentes.

En dépistage, le PSA est un mauvais marqueur, incapable de faire la part des choses entre un cancer de prostate agressif ou non. En effet, s’il est positif, dans 70 % des cas le résultat alerte à tord. Et dans les 30 % restant, on ne sait pas si le traitement préconisé ne fait pas pire que mieux.

Par exemple, chez 1000 hommes âgés de 55 à 70 ans dont on a dosé le PSA pendant une période de suivi de 13 ans :

  • 1 (seul) homme évite la mort,
  • 3 hommes évitent un cancer de prostate avec métastases,
  • 15 hommes ont une incontinence urinaire causée par le dépistage,
  • 50 hommes ont des troubles sexuels causés par le dépistage.

Enfin, il est possible de calculer le rapport entre le taux du PSA libre et du PSA total. Le résultat est pathologique s’il est inférieur à 20 %.

c-IRM endorectale

Cet examen permet d’évaluer l’extension du cancer et d’élaborer un niveau de risque :

  • Risque faible : le cancer envahit moins de la moitié d’un seul des deux lobes de la prostate.
  • Risque moyen : le cancer envahit plus de la moitié d’un seul des deux lobes de la prostate.
  • Risque élevé : le cancer envahit les deux lobes de la prostate.

Enfin, l’IRM abdomino-pelvienne et la scintigraphie osseuse sont parfois demandés en dépistage de possibles métastases.

Les signes évocateurs de complications aux examens

Voici les signes qui évoquent un risque d’évolution défavorable :

  • Score de Gleason élevé,
  • Tumeur étendue,
  • PSA élevé.

Traitements du cancer de la prostate en x étapes

Étape 1 : contacter un médecin

En cas de suspicion d’un cancer au niveau de la prostate, il est recommandé de consulter un médecin généraliste. Il examinera le patient et prescrira les bilans utiles. Il orientera ensuite vers un urologue si le diagnostic du cancer de la prostate doit être confirmé.

L’urologue peut pratiquer les biopsies, opérer et assurer le suivi.

Étape 2 : surveiller régulièrement ou traiter

Si le cancer de la prostate est à faible risque évolutif, il est préférable de ne pas mettre en place un traitement. En effet, la maladie ne sera pas un danger pour votre santé puisque son évolution est lente. Cela vous épargnera les effets indésirables des traitements. Il faudra organiser simplement une surveillance avec votre médecin et votre urologue.

En attendant, évitez certaines substances cancéreuses :

  • le bromure de méthyle (pesticides),
  • le chlordécone (pesticides),
  • le polychlorobinéphyles ou PCB qui est un lubrifiant.

L’obésité est un facteur de risque du cancer de la prostate. Il est recommandé de se faire accompagner si c’est votre cas.

Si le pronostic est mauvais, il faudra choisir entre plusieurs options chirurgicales ou médicales.

Surveillance à long terme du cancer de la prostate

La plupart des cancers de prostate sont à faible risque d’évolution défavorable et n’ont pas d’impact sur la durée de vie du patient. Chez les personnes âgées de plus de 70 ans atteintes de cette maladie, la survie est de 15 ans en l’absence de comorbidité (sinon elle est de 8,4 ans). Le décès est le plus souvent lié à autre chose qu’au cancer de prostate.

La surveillance au minimum d’un patient atteint de cancer de prostate n’est pas consensuelle. Elle peut entre autres se faire par :

  • toucher rectal une fois par an,
  • dosage sanguin du PSA une fois tous les 6 mois,
  • biopsies un an après la découverte du cancer,
  • IRM à intervalles réguliers.

Lorsque le cancer a été dépisté par PSA, la simple surveillance du taux de cet élément peut suffire.

Si le PSA doit être indétectable après une prostatectomie, son taux devra être inférieur à 2 ng/ml après une radiothérapie pendant 3 ans.

Enfin, en cas de traitement par des hormones, il ne faudra pas oublier de surveiller le foie.

Vous êtes inquiet au sujet du cancer de la prostate ? Ne laissez pas l’incertitude vous ronger ! Téléchargez notre guide essentiel pour comprendre les risques, les symptômes et les options de traitement, et reprenez le contrôle de votre santé dès aujourd’hui !

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Dr Learnycare
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