L’infection par Chlamydia est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes. Toutes personnes sexuellement actives peuvent être infectées, mais les plus touchés sont les jeunes de moins de 30 ans, surtout les femmes. Tout ce qu’il faut savoir sur l’infection par Chlamydia : diagnostics, symptômes, traitements les plus efficaces, préventions… nous allons les découvrir dans cet article.

Qu’est-ce que l’infection par Chlamydia liée à un rapport sexuel ?

Définition

La Chlamydiae trachomatis est une bactérie sexuellement transmissible. Elle se transmet lors d’un rapport sexuel non protégé et infecte les organes génitaux, le rectum et la gorge.

Les infections causées par la bactérie Chlamydia sont appelées Chlamydioses.

D’où viens cette maladie ?

La transmission de Chlamydia passe souvent inaperçue, lors d’un rapport sexuel non protégé, y compris les rapports bucco-génitaux.

La bactérie Chlamydia peut également se transmettre de la mère à son enfant au cours de l’accouchement par voie basse.

Dans 30 % des cas, Chlamydia est en co-infection avec le Gonocoque.

Diagnostic de l’infection à Chlamydia liée à un rapport sexuel

Qui peut être atteint ?

L’infection à Chlamydia est plus fréquente chez les jeunes de 15 à 30 ans (au moins 4 % des jeunes femmes sont touchées). Dans ce cas, la contraction de la bactérie se fait toujours lors des rapports sexuels non protégés, avec un partenaire habituel ou un partenaire occasionnel. La bactérie se transmet par l’intermédiaire de la sécrétion de la muqueuse infectée de la femme contaminée.

Les symptômes s’observent après 5 à 14 jours chez les femmes et après 5 à 10 jours chez les hommes (durant cette période la contagiosité est incertaine). Puis, une phase de contagion s’ensuit.

Les symptômes

Les signes de la Chlamydiose chez les femmes

70 % des femmes atteintes ne présentent aucun symptôme. Seulement 30 % présentent des symptômes comme : un écoulement vaginal inhabituel, des démangeaisons vaginales, des douleurs pelviennes, une douleur ressentie avant, pendant ou après le rapport sexuel, ainsi que de la métrorragie (écoulement de sang provenant du vagin en dehors des règles).

D’autres symptômes peuvent apparaître chez les femmes :

• une tension rectale, saignement de l’anus, constipation…
• Pharyngite
• Parfois conjonctivite

Les signes de la Chlamydiose chez les hommes

Seulement 50 % des hommes sont symptomatiques. Ils se manifestent par

• des brûlures ou démangeaisons urinaires,
• un écoulement de liquide au niveau de la verge : blanc transparent dans 40 % des cas, jaunâtre dans 30 % des cas et parfois absent dans 30 % des cas,
• la difficulté à uriner
• de fausses envies d’uriner parfois.

La tension anale, le saignement de l’anus, la constipation, la pharyngite et la conjonctivite peuvent aussi apparaître chez les hommes.

Les examens utiles au diagnostic de l’infection à Chlamydia liée à un rapport sexuel

Pour faire le diagnostic de l’infection à Chlamydia liée à un rapport sexuel, il est impératif de faire, soit un prélèvement suivi d’une culture microbienne à la recherche de Chlamydia trachomatis, soit une identification de son ADN spécifique par PCR.

Chez les femmes, il faudra faire un prélèvement de la sécrétion vaginale.

Chez les hommes, un test d’urine (le premier jet d’urine) est suffisant pour détecter la présence de Chlamydia. Ce n’est pas le cas pour les femmes.

Le prélèvement dans le méat de la verge est inutile pour la recherche de Chlamydia, car c’est douloureux et pas plus sensible que le premier jet d’urine.

En outre, il faudra rechercher par précaution d’autres infections sexuelles comme la syphilis, le virus du SIDA, le virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C.

Traitements de l’infection à Gonocoque liée à un rapport sexuel

Étape 1 : consulter un professionnel de santé

Vous pouvez consulter un médecin généraliste pour faire un diagnostic et obtenir un traitement adéquat à l’infection à Chlamydia liée à un rapport sexuel. Vous ne serez orienté vers un gynécologue ou un urologue qu’en cas de complication.

Étape 2 : prendre un antibiotique

Actuellement, il n’existe aucun moyen de soulager les désagréments liés à une infection à Chlamydia à part la prise des antibiotiques.

Surveillance et évolution de l’infection à Chlamydia liée à un rapport sexuel

30 % à 50 % des personnes atteintes peuvent être guéries spontanément sans traitement. Mais il faut viser les 100% avec traitement.

En cas de persistance des symptômes, et systématiquement chez les femmes enceintes, il faut effectuer un test après la fin du traitement pour s’assurer la disparition de Chlamydia trachomatis. Ne le faites pas trop tôt et respectez un délai de 3 semaines minimum car le test est très sensible et risque de se révéler faussement positif alors que la bactérie n’y est plus.

En cas d’échec du traitement, pensez à une réinfection (partenaires non traités) ou à une mauvaise observance (médicament non pris correctement). Il faudra alors renouveler le traitement par les antibiotiques.

Ne plus que cela recommence

Pour prévenir l’infection à Chlamydia liée à un rapport sexuel, il faut faire une campagne de prévention afin d’influencer les gens, surtout les jeunes, à se protéger lors des relations sexuelles. Il n’existe aucun vaccin pour lutter contre cette infection.

L’important est d’agir avant la maladie. Si vous êtes dans un des cas suivant  :

• personne atteinte par la chlamydia,
• rapport sexuel non protégé avec une personne infectée ayant des symptômes de chlamydia ou non (porteurs sains),
• rapports sexuels non protégés avec un partenaire occasionnel,
• nouveau partenaire depuis moins de 3 mois,
• plus de 3 partenaires en un an,

il faudra effectuer un dépistage et un traitement aussi bien pour vous que pour votre partenaire sexuel. L’abstinence sexuelle ou l’utilisation d’un préservatif est indispensable durant la première semaine du traitement.

Un dépistage des autres IST est aussi primordial pour repérer s’il y a une co-infection.

Questions fréquentes

1. Quels sont les premiers signes d’une infection à Chlamydia chez les femmes et les hommes ?

Chez les femmes, les signes peuvent inclure des écoulements vaginaux inhabituels, des douleurs pelviennes ou pendant les rapports sexuels, et parfois des démangeaisons ou des saignements en dehors des règles. Cependant, 70 % des femmes ne présentent aucun symptôme. Chez les hommes, les symptômes les plus fréquents sont des brûlures urinaires, des écoulements au niveau de la verge, et parfois des difficultés à uriner. Comme pour les femmes, beaucoup d’hommes restent asymptomatiques.

2. Comment se fait la transmission de Chlamydia et qui est le plus à risque ?

La bactérie Chlamydia se transmet principalement lors de rapports sexuels non protégés, qu’ils soient vaginaux, anaux ou bucco-génitaux. Les jeunes adultes entre 15 et 30 ans sont les plus touchés, particulièrement ceux ayant plusieurs partenaires ou de nouveaux partenaires récents. La transmission peut aussi se produire de la mère à l’enfant lors d’un accouchement par voie basse.

3. Comment diagnostique-t-on l’infection à Chlamydia ?

Le diagnostic repose sur un prélèvement des sécrétions vaginales chez les femmes ou un test d’urine sur le premier jet chez les hommes. Ces prélèvements permettent de rechercher l’ADN de la bactérie par PCR. Si vous êtes diagnostiqué, il est essentiel de tester également les autres infections sexuellement transmissibles comme la syphilis, le VIH ou les hépatites.

4. Peut-on guérir d’une infection à Chlamydia sans traitement ?

Une guérison spontanée est possible chez 30 à 50 % des personnes infectées, mais cela reste rare et incertain. Pour éviter des complications graves comme l’infertilité ou des douleurs chroniques, un traitement antibiotique est recommandé et garantit un taux de guérison proche de 100 % si bien suivi.

5. Comment prévenir une réinfection après un traitement pour Chlamydia ?

Pour éviter une réinfection, il est crucial que tous les partenaires sexuels soient dépistés et traités. Abstenez-vous de rapports sexuels ou utilisez des préservatifs pendant la première semaine du traitement. En outre, effectuez un test de contrôle trois semaines après la fin du traitement pour confirmer la disparition de l’infection, surtout en cas de grossesse ou de persistance des symptômes.

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