La contraception chez l’homme, souvent reléguée à l’arrière-plan des discussions sur la planification familiale, mérite une attention renouvelée. Cet article met en lumière les méthodes contraceptives masculines traditionnelles et éprouvées : les préservatifs, les spermicides, la méthode de retrait, et la vasectomie. Chacune de ces méthodes offre une perspective unique sur la participation de l’homme à la contraception. Les préservatifs, au-delà de leur rôle dans la prévention des IST, les spermicides comme choix discret, la méthode de retrait souvent débattue, et la vasectomie en tant qu’option permanente, sont autant de facettes de ce sujet complexe. Nous plongeons dans l’efficacité, les avantages, et les limites de ces méthodes pour éclairer les hommes et leurs partenaires dans leurs choix. Cet article est une invitation à comprendre et à discuter ouvertement des options de contraception masculine, un pas essentiel vers une responsabilité partagée en matière de santé reproductive.

Qu’est-ce que  ?

Définition

La contraception masculine fait référence à l’ensemble des méthodes et techniques utilisées par les hommes pour prévenir la fécondation lors des rapports sexuels. Elle inclut des options telles que les préservatifs, les spermicides, la méthode de retrait, et la vasectomie. Chacune de ces méthodes a ses propres spécificités et niveaux d’efficacité, offrant ainsi divers choix aux hommes désireux de ne pas avoir d’enfant.

Il est important de noter que cet article se concentre exclusivement sur la contraception masculine. Pour ceux qui s’intéressent à la contraception féminine (pilules etc), nous vous invitons à consulter un autre article dédié sur la contraception féminine.

Explications

Les méthodes contraceptives chez l’homme ont pour objectifs d’empêcher les spermatozoïdes d’entrer en contact avec les organes reproducteurs de la femme.

Diagnostic

Les personnes concernées

La contraception masculine concerne principalement les hommes sexuellement actifs qui souhaitent participer activement à la prévention de la grossesse. Ce groupe inclut :

• Hommes en relation de couple : les hommes dans des relations hétérosexuelles stables qui cherchent à partager la responsabilité de la contraception avec leur partenaire.
• Jeunes hommes sexuellement actifs : particulièrement ceux qui ne sont pas dans une relation à long terme mais souhaitent éviter les grossesses non désirées et se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
• Couples ne souhaitant pas d’enfants : les hommes en couple qui ont décidé de ne pas avoir d’enfants, ou qui ne veulent plus d’enfants, peuvent considérer des options comme la vasectomie.
• Hommes sensibles aux problèmes de santé ou allergies : certains hommes ne peuvent pas utiliser certaines formes de contraception féminine en raison d’allergies, d’effets secondaires ou de problèmes de santé chez leur partenaire.
• Couples ayant des problèmes avec la contraception féminine : les hommes dont les partenaires ne peuvent pas utiliser certains types de contraception féminine en raison d’effets secondaires, de contre-indications médicales ou d’autres raisons.
• Hommes engagés dans la santé reproductive : ceux qui souhaitent prendre une part plus active dans la gestion des risques de grossesse.

En définitive, la contraception masculine est une question pertinente pour un large éventail d’hommes, soulignant l’importance d’une approche inclusive et éclairée dans la discussion de la santé reproductive.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge de la contraception masculine implique différents professionnels de santé, chacun jouant un rôle spécifique dans l’orientation, le conseil, la prescription et, dans certains cas, l’intervention chirurgicale. Voici comment cela se déroule :

Professionnels de santé de ville et pharmaciens :

• Ces professionnels sont souvent les premiers points de contact pour les hommes cherchant des informations sur la contraception masculine.
• Ils orientent et conseillent les patients sur les différentes options disponibles, telles que les préservatifs et les spermicides.
• Les pharmaciens jouent également un rôle crucial en délivrant des contraceptifs comme les préservatifs et, dans certains pays, les spermicides sans nécessité de prescription.

Médecin généraliste :

• Le médecin généraliste peut prescrire des méthodes contraceptives, notamment dans le cas où une évaluation médicale préalable est nécessaire.
• Ils sont également en mesure de discuter de la méthode de retrait et de ses implications, bien que cette méthode ne nécessite pas de prescription.
• Pour les hommes envisageant une vasectomie, le généraliste peut fournir des informations de base et orienter le patient vers un urologue pour un avis plus spécialisé.

Urologue :

• L’urologue intervient principalement pour les avis spécialisés et les procédures chirurgicales, comme la vasectomie.
• Avant une vasectomie, l’urologue évaluera l’état de santé général du patient, discutera des implications à long terme et des risques potentiels, et s’assurera que le patient comprend le caractère permanent de l’intervention.
• L’urologue réalise la vasectomie et assure le suivi post-opératoire pour s’assurer de l’absence de complications.

En résumé, la prise en charge de la contraception masculine implique une collaboration entre divers professionnels de santé, chacun apportant son expertise pour aider les hommes à choisir la méthode contraceptive la mieux adaptée à leurs besoins et à leur situation de vie.

Étape 2 : choisir une méthode

Voici un résumé organisé des informations sur les différentes méthodes de contraception masculine :

1ère Ligne – méthodes avec efficacité variable :

• Préservatif : offre environ 85% d’efficacité dans la prévention de la grossesse. Il est également efficace contre les infections sexuellement transmissibles (IST).
• Spermicide : présente une efficacité d’environ 71%. Les spermicides sont des produits chimiques qui inactivent les spermatozoïdes.
• Méthodes naturelles (ex. méthode de retrait) : estimées à avoir une efficacité d’environ 80%. Ces méthodes dépendent fortement de l’usage correct et constant.

2ème Ligne – Vasectomie :

• Description : la vasectomie implique la ligature des canaux déférents pour empêcher les spermatozoïdes d’être libérés lors de l’éjaculation.
• Conditions : nécessite que l’individu soit âgé de plus de 18 ans, donne un consentement éclairé, et observe une période de réflexion de 4 mois.
• Fonctionnement post-opératoire : la prostate et la vésicule séminale continuent d’assurer l’éjaculation, mais sans spermatozoïdes.
• Précautions après l’opération :
  • Éviter les efforts physiques intenses.
  • Reprise de l’activité sexuelle protégée pendant 3 mois pour permettre l’élimination des spermatozoïdes résiduels dans l’urètre.
  • Utilisation de poche de glace, prise d’anti douleurs, et port d’un suspensoir pour réduire l’inconfort.
  • Possibilité d’autoconservation des spermatozoïdes avant l’opération pour ceux qui souhaiterai un enfant plus tard, mais cela est contradictoire avec cette méthode de contraception définitive.
• Efficacité et suivi : un spermogramme est réalisé à 3 mois post-opération pour confirmer l’efficacité, qui est de 99,9% dans la plupart des cas. Moins de 1% des hommes connaissent une re-perméabilisation des canaux déférents après l’opération.

En conclusion, la contraception masculine, avec ses diverses options allant des préservatifs et spermicides aux méthodes naturelles et à la vasectomie, offre aux hommes une gamme de choix pour prendre une part active dans la gestion de la famille. Chaque méthode présente ses propres avantages, efficacités, et considérations, soulignant l’importance d’une décision éclairée et adaptée à chaque situation personnelle. Cette diversité de choix reflète un pas important vers une responsabilité partagée en matière de santé reproductive.