La fibrillation auriculaire est une forme de trouble du rythme très courante. Elle survient notamment avec l’âge, mais peut également avoir plusieurs causes. Si elle peut être bénigne, chez d’autres personnes elle peut engendrer une affection grave comme un accident vasculaire cérébral. Définition, mécanismes de développement, symptômes, diagnostic, traitements… Vous trouverez dans cet article tout ce qu’il faut savoir.
Qu’est-ce que la fibrillation auriculaire ?
Définition
Une fibrillation auriculaire ou fibrillation atriale est un trouble du rythme cardiaque. Elle est surtout caractérisée par la contraction trop rapide et non synchronisée des oreillettes.
Selon la durée et la fréquence d’apparition du trouble, on distingue 3 types de fibrillation auriculaires.
1-paroxystique
Elle survient par accès ou crises. Séparés par un instant de retour à la normale, les accès peuvent durer de quelques heures à quelques jours. Au-delà de 48 h, les chances de régularisation sont faibles.
2-persistante
L’arythmie dure plus de 7 jours sans retour à la normale.
3-permanente
Elle dure plus d’un an et connue par le médecin et le patient.
Si le trouble affecte également les ventricules, on parle de tachyarythmie par fibrillation auriculaire ou TAC/FA.
Chez certains patients, la fibrillation auriculaire se présente sous une forme plus atténuée : le flutter auriculaire. Ce dernier se distingue par des contractions rapides et ordonnées des oreillettes. Les causes et les traitements sont similaires à ceux de la fibrillation auriculaire.
D’où vient cette maladie ?
La fibrillation auriculaire est due à une anomalie électrique des cellules du cœur situées dans l’oreillette.
Les conséquences sont nombreuses :
- accélération importante du rythme cardiaque ;
- contraction désordonnée parfois inaperçue ;
- stase sanguine entraînant la formation de caillots dans les cavités cardiaques ;
- risque d’insuffisance cardiaque.
Diagnostic de la fibrillation auriculaire
Qui est atteint ?
La fibrillation auriculaire est le type de trouble cardiaque le plus fréquent. Il touche environ 0,4 % de la population dont la plupart sont des personnes âgées : 70 % des patients ont plus de 65 ans.
Les symptômes liés à la fibrillation auriculaire
La fibrillation auriculaire peut engendrer des symptômes ou non. Voici les principaux signes de ce trouble du rythme cardiaque :
- fatigue ;
- palpitation ;
- douleur au thorax ;
- vertiges ou essoufflement anormal à l’effort ;
- sensation de malaise…
Les signes
Lors de l’examen clinique, le médecin vérifie la fréquence cardiaque du patient. Chez une personne normale, celle-ci est comprise entre 60 et 100 battements par minutes. Par contre, chez une personne qui souffre de fibrillation auriculaire, elle peut atteindre les 120 à 180 battements par minutes.
Le médecin fera une auscultation cardiaque pour évaluer la rapidité des battements et vérifier la présence de bruits anormaux.
Quelles complications craindre ?
Avec le temps, une fibrillation auriculaire non traitée peut entraîner de graves complications.
- Une perte de connaissance brutale (syncope).
- Une insuffisance cardiaque aigüe : un essoufflement brutal
- Un état de choc cardiogénique : trouble de vigilance.
- Un infarctus du myocarde : douleurs thoraciques irradiant dans le bras gauche.
- Un accident vasculaire cérébral AVC : il se manifeste par un trouble moteur ou sensitif brutal. Dans ce contexte, la découverte de la fibrillation auriculaire arrive déjà trop tard, après le passage de l’accident vasculaire.
Ls examens de la fibrillation auriculaire
Pour compléter le diagnostic, voici les examens nécessaires.
Un électrocardiogramme
Il permet d’étudier les divers paramètres liés à l’activité électrique du cœur. On voit que les ondes « P » censés donner le tempo sont anarchiques et trop rapides.
Une échographie du cœur
L’échographie du cœur sert à visualiser concrètement les mouvements du cœur. Elle permet de faire une évaluation de la fonction cardiaque et du risque de thrombose (formation de caillots sanguins), notamment par anomalie valvulaire.
Traitements de la fibrillation auriculaire
Étape 1 : consulter un médecin
En présence de symptômes évocateurs, le médecin généraliste est en mesure de faire les premières investigations utiles au diagnostic d’une fibrillation auriculaire. Pour le confirmer, il orientera le patient vers un cardiologue qui, lui, possède des outils de diagnostic.
Étape 2 : soulager les palpitations
Pour calmer les palpitations désagréables, un médicaments ralentisseur cardiaque est indiqué en première intention. Attention à écarter certains traitements qui n’ont pas fait leur preuve.
Étape 3 : discuter un traitement radical
Les principaux traitements radicaux de la fibrillation auriculaire reposent sur la cardioversion. Le but est de rétablir la fréquence cardiaque. Elle n’est proposée que pour les patients qui peuvent la supporter et dont les chances de rétablissement du rythme normal sont suffisamment élevées.
Pour cela, il existe deux types de cardioversions.
- La décharge électrique externe : il consiste à administrer une décharge électrique sur le cœur. Le traitement présente un taux d’efficacité de 70 à 85 % surtout si la fibrillation est récente et si le patient est jeune. On l’appelle aussi « cardioversion électrique ».
- La cardioversion médicamenteuse : il s’agit d’un traitement médicamenteux visant à corriger la fibrillation auriculaire et obtenir un rythme sinusal normal.
L’amiodarone est le médicament le plus utilisé pour la cardioversion médicamenteuse. Cependant, il comporte aussi des effets indésirables cardiaques et thyroïdiens qu’il faudra surveiller.
Surveillance de la fibrillation atriale
Après un premier épisode de fibrillation auriculaire avec retour à la normale spontanée, il existe toujours un risque de récidive de 70 % dans l’année qui suit.
L’objectif dans le traitement est d’arriver à une fréquence cardiaque inférieure à 110 battements par minute.
Prévention
La majorité des causes de la fibrillation auriculaire sont d’origine pathologique. Faites un point avec votre médecin sur les causes possibles.
La fibrillation auriculaire peut aussi provenir d’une prise de médicaments.
Le risque de récidive important dans le cas d’un épisode de fibrillation auriculaire (70 % à la première année). Il faudra discuter de l’indication de la cordarone (un anti arythmique) avec votre médecin pour le prévenir.
Prendre un anticoagulant s’il le faut
Une des complications les plus courantes de la fibrillation auriculaire et la formation de caillot dans les cavités cardiaques, qui embolisent (AVC, artériopathie oblitérante des membres inférieurs…). la prévention repose sur la prise d’anticoagulant, en fonction d’un score qui peut être calculé facilement.
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