Fibrome de l’utérus

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Fibrome de l’utérus

Survenant le plus souvent à bas bruit, les fibromes utérins peuvent passer inaperçus. Ces tumeurs peuvent parfois altérer la qualité de vie des femmes en occasionnant chez elles des douleurs insupportables, des saignements pendant et en dehors des règles et bien d’autres gènes nécessitant une prise en charge rapide et efficace. Découvrez, ici, ce qu’est le fibrome de l’utérus, comment reconnaître ses signes, quels risques engendre-t-il, et quelles sont les différentes solutions thérapeutiques qui permettent d’en venir à bout.

Qu’est-ce que le fibrome de l’utérus ?

Le fibrome utérin, aussi appelé léiomyome ou fibromyome utérin, est la tumeur bénigne la plus fréquente de l’appareil génital féminin. Elle se développe à partir de la paroi musculaire de l’utérus : le myomètre.

Le fibrome est constitué de tissu fibreux dense et très dur, dont les mensurations peuvent aller de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres.

En règle générale, le fibrome utérin passe inaperçu, et son diagnostic se pose le plus souvent de manière fortuite (découverte inopinée).

Cependant, bien que dépourvue de risque d’évolution vers la malignité (cancer utérin), cette tumeur peut, dans certains cas, être source d’une symptomatologie handicapante pour la patiente (abondance des saignements, anémie par pertes excessives de sang, troubles de la fertilité…).

Le diagnostic

Qui est atteint de fibrome de l’utérus ?

Le fibrome utérin touche plus fréquemment :

  • Les femmes en âge de procréer avec un taux de 20 à 25%.
  • Les femmes après l’âge de 35 ans (dans 50% des cas).
  • Plus fréquemment les femmes noires (plus fréquent chez les femmes afro-américaines).

Il est à noter qu’avoir ses règles avant 10 ans, ne pas avoir de grossesse menée à terme, et avoir un traitement hormonal lié à la ménopause augmente le risque d’avoir des fibromes utérins.

Les Femmes dont la mère a pris pendant la grossesse du diéthylstilbestrol, un oestrogène de synthèse utilisé en France jusqu’en 1981 en prévention des avortements spontanés ont plus de risques d’avoir des fibromes utérins.

Quels sont les symptômes du fibrome de l’utérus ?

Comme nous l’avons déjà cité plus haut, le fibrome utérin passe souvent inaperçu. La majorité des patientes sont diagnostiquées lors d’un examen gynécologique de routine ou en bénéficiant d’une échographie prescrite pour un autre problème gynécologique.

Néanmoins, en fonction de sa localisation, de sa taille et de l’importance de son volume, le fibrome peut se manifester, entre autres par :

Sur le plan gynécologique :

  • Saignements en dehors des règles,
  • Règles abondantes,
  • Règles prolongées,
  • Règles douloureuses,
  • Pesanteur dans le bas du ventre ;
  • Douleurs lors de rapports sexuels,

Sur le plan urologique :

  • Impression d’uriner souvent, de ne pas savoir se retenir, ou d’avoir des urgences urinaires ;
  • Pesanteur et/ou douleurs pelviennes ;
  • Pression sur l’intestin, entraînant une constipation et des ballonnements ;
  • Douleurs dans le dos et les jambes ;
  • Augmentation du volume de l’abdomen.

À noter que ces symptômes sont peu évocateurs et varient d’une femme à l’autre la plupart du temps. Et plus le fibrome est gros et situé dans la cavité utérine, plus il est susceptible d’engendrer de tels symptômes.

Les signes

En cas de fibrome utérin, le médecin pourra objectiver lors de l’examen clinique de la patiente :

  • À la palpation : une masse ronde au niveau du bas ventre. Si la tumeur est très volumineuse, elle sera également palpable au niveau de l’abdomen.
  • Au toucher vaginal : une masse lisse ou bosselée, ferme et solidaire de l’utérus.

Les complications possibles du fibrome de l’utérus

Depuis l’avènement de l’échographie et grâce à l’amélioration de la prise en charge du fibrome utérin, les complications sont, aujourd’hui, de plus en plus rares et entraînent de moins en moins de séquelles sur le court comme sur le long terme.

Toutefois, lorsqu’il n’est pas diagnostiqué et pris en charge précocement, le fibrome peut être à l’origine de certaines complications, qui sont notamment plus graves chez la femme enceinte.

Parmi ces complications, figurent :

  • L’anémie : provoquée par une carence en fer. Elle apparaît lorsque le fibrome entraîne une hémorragie très importante. Dans ce cas, la patiente doit bénéficier, selon l’importance et la tolérance de l’anémie, d’une transfusion sanguine ou seulement d’une supplémentation en fer.
  • La nécrose aseptique : provoquée par un arrêt brutal et prolongé du flux sanguin du tissu fibromateux de la tumeur. Cliniquement, cette complication peut se manifester par une fièvre (supérieure à 38°C), des douleurs importantes au niveau du bas ventre ainsi que des pertes de sang noirâtres (sang nécrosé).
  • La torsion d’un fibrome : c’est le cas des fibromes pédiculés, qui sont responsables de douleurs brutales plus ou moins permanentes, et d’une réaction péritonéale marquée avec parfois un état de choc.
  • La compression d’organes avoisinants : plus le fibrome est gros, plus il est susceptible d’empiéter sur les différents organes avoisinants (vessie, veines, nerfs, rectum et sigmoïde). C’est pourquoi, il est important de faire un examen complet et systématique notamment devant un tableau clinique polymorphe (différents types de symptômes concomitants).

Les examens

Lors de la consultation gynécologique, le médecin procédera, dans un premier temps, à un examen physique complet et minutieux à la recherche de signes en faveur d’une masse tumorale. Par la suite, la patiente bénéficiera d’une série d’examens complémentaires afin de confirmer l’existence ou non d’un fibrome utérin.

Parmi ces examens complémentaires, nous citons :

Échographie pelvienne

L’échographie pelvienne est l’examen complémentaire de première intention devant un tableau clinique de fibrome utérin. La sonde peut être posée sur le ventre ou à l’intérieur du vagin. L’échographie permet de confirmer le diagnostic, tout en précisant la localisation des fibromes par rapport au pelvis et au myomètre, leur taille et leur nombre.

L’échographie pelvienne permet également d’éliminer les diagnostics différentiels du fibrome tels que : la grossesse intra utérine, un kyste de l’ovaire, une simple hyperplasie, etc.

Le signe échographique en faveur du fibrome est : une tumeur de l’endomètre noire d’aspect bénin. Et selon leur localisation, on distingue :

  • Le fibrome sous muqueux : saillie dans l’utérus mural : dans la paroi de l’utérus.
  • Le fibrome sous séreux : saillie dans la cavité abdominale.

D’autres examens peuvent être prescrits en cas de doute

  • Le scanner abdomino-pelvien ;
  • L’IRM

D’autres examens complémentaires sont rarement utilisés, car peu nécessaires :

  • L’hystéroscopie diagnostique ;
  • L’Hystérographie ;

Comment soigner le fibrome de l’utérus

Étape 1 : contacter un professionnel de santé

Les professionnels de la santé à qui vous devez contacter sont :

  • Le médecin généraliste : celui-ci procédera à un interrogatoire précis et vous fera bénéficier d’un examen physique complet afin de poser le diagnostic et par la suite prescrire le traitement adéquat et poser des stérilets si nécessaire.
  • Le gynécologue : pose le diagnostic, pose des stérilets et donne aussi un avis sur la nécessité ou non d’une éventuelle intervention chirurgicale.

Étape 2 : soulager les symptômes douloureux

Il faudra prévoir un antidouleur adaptée à la situation et bien s’informer sur les médicaments faisant pires que mieux.

Étape 3 : choisir un traitement qui arrête les saignements

  • En cas de gêne occasionnelle :

Le traitement repose sur des médicaments ou des dispositifs aux hormones pour stopper le saignement. Des médicaments sont peu recommandés. Si vous voulez en savoir plus, référez vous à Learnycare+.

  • En cas de gêne persistante :

Cette fois la chirurgie sera de la partie. Plusieurs méthodes existes. Elles ont toutes leur avantage et leur inconvénient.

Surveillance

Les fibromes utérins involuent à la ménopause

Prévention

Il faut surtout s’assurer de ne pas avoir d’anémie à la suite des saignements répétées. Si c’est le cas, une supplémentation en fer peut être utile.

Il faut s’attendre à ce que la conception et les grossesses soient plus compliqués du fait d’avortement spontanés, de retard de croissance intra utérins, d’accouchement prématuré et de saignements.

L’accouchement peu également être compliqué compliqué du fait de compression du fibrome, d’hémorragie notamment lors de l’accouchement ou de l’expulsion du placenta. Ces risques devront être maîtrises par l’équipe de la maternité.

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Dr Learnycare
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