Hémochromatose

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Hémochromatose

Imaginez que votre corps accumule progressivement du fer en excès, le stockant dans divers organes et tissus. Cet excès de fer peut sembler anodin au début, mais avec le temps, il peut provoquer des ravages silencieux et insidieux. Bienvenue dans le monde de l’hémochromatose, une affection génétique souvent méconnue, mais qui peut avoir un impact significatif sur la santé.

L’hémochromatose, également connue sous le nom de surcharge en fer, est une maladie caractérisée par une absorption excessive de fer provenant de l’alimentation et son accumulation dans le corps. Ce surplus de fer peut entraîner des dommages progressifs aux organes vitaux tels que le foie, le cœur, les articulations et le pancréas, provoquant une variété de symptômes et de complications graves.

Ce qui rend l’hémochromatose encore plus intrigante, c’est qu’elle est souvent sous-diagnostiquée ou confondue avec d’autres affections. Pourtant, cette maladie génétique est plus répandue qu’on ne le pense, touchant potentiellement des millions de personnes dans le monde. Comprendre les causes, les symptômes et les conséquences de l’hémochromatose est essentiel pour permettre un dépistage précoce, une prise en charge appropriée et une amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes.

Dans cet article, nous explorerons les différents aspects de l’hémochromatose, ses causes et ses conséquences, en passant par les méthodes de diagnostic et les options de traitement disponibles. Plongeons dans le monde complexe de l’hémochromatose pour mieux comprendre cette affection souvent négligée, mais qui peut avoir un impact significatif sur la santé et le bien-être des individus touchés.

Qu’est-ce que ?

Définition

L’hémochromatose est une maladie génétique rare, mais souvent méconnue, qui se caractérise par une surcharge en fer dans l’organisme. Cette affection héréditaire est principalement causée par des mutations sur les gènes HFE, situé sur les chromosome 6. Les 2 paires sont atteintes. Le chromosome venant de la mère et celui venant du père. Les mutations les plus courantes sont C282Y/C282Y (90% des cas), C282Y/H63D (5% des cas) et H69D/H69D (3% des cas).

Explications

La cause de l’hémochromatose repose sur un dysfonctionnement de la régulation de l’élimination du fer. Normalement, le corps humain régule l’absorption du fer dans l’intestin en fonction de ses besoins. Cependant, chez les personnes atteintes d’hémochromatose, cette régulation est altérée, ce qui entraîne une absorption excessive de fer provenant de l’alimentation. Ce fer en excès s’accumule alors progressivement dans les organes et les tissus, tels que le foie, le pancréas, l’hypophyse et la thyroïde.

L’accumulation de fer dans ces organes peut entraîner des dommages importants. Au fil du temps, le fer en excès provoque une inflammation, une fibrose et une altération de la fonction cellulaire, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. Le foie, en particulier, est fortement touché par cette surcharge en fer, ce qui peut conduire à un gros foie, une cirrhose et même à un cancer de foie.

Le fer s’accumule aussi dans le pancréas, la thyroïde, et la glande hypophyse située dans le cerveau.

Diagnostic

Les personnes concernées

L’épidémiologie de l’hémochromatose révèle qu’elle affecte à la fois les hommes et les femmes, bien que les symptômes puissent être masqués chez les femmes en raison de la perte de fer liée aux menstruations. La maladie est souvent diagnostiquée chez les personnes âgées de 30 à 50 ans. Cependant, il est important de noter que l’hémochromatose est considérée comme la maladie génétique la plus fréquente chez les individus d’origine blanche. On estime qu’environ 5 personnes sur 1000 sont touchées par cette condition, bien que la pénétrance de la maladie puisse être incomplète, ce qui signifie que certains porteurs de la mutation génétique peuvent ne jamais développer les symptômes de l’hémochromatose.

Certains facteurs de risque peuvent augmenter la probabilité de développer l’hémochromatose. Par exemple, des études ont montré une fréquence plus élevée de la maladie chez les individus originaires de la région de Bretagne en France. De plus, l’histoire familiale de la maladie peut également jouer un rôle important, car l’hémochromatose est une affection héritée autosomique récessive. Par conséquent, si un membre de la famille est atteint d’hémochromatose, il est recommandé de surveiller attentivement les autres membres de la famille pour détecter toute présence de la maladie.

Les symptômes

Les symptômes et signes cliniques de l’hémochromatose :

L’hémochromatose, caractérisée par une accumulation excessive de fer dans l’organisme, peut présenter un large éventail de symptômes et de signes cliniques. Voici quelques-uns des symptômes et signes couramment observés chez les personnes atteintes d’hémochromatose :

  • Symptômes généraux : les patients peuvent ressentir une fatigue physique, psychique et sexuelle, entraînant une sensation de faiblesse générale. Chez les hommes, l’impuissance sexuelle peut également être observée.
  • Manifestations rhumatologiques : l’arthrite, caractérisée par une inflammation des articulations, est fréquente dans l’hémochromatose. Les articulations les plus souvent touchées sont le poignet, le genou et le pubis. De plus, la chondrocalcinose articulaire, caractérisée par le dépôt de cristaux de pyrophosphate de calcium dans les articulations, peut se développer, notamment au niveau des 2e et 3e doigts des mains.

Les signes

Dans les cas de forme mineure d’hémochromatose, certains symptômes et signes cliniques peuvent être observés :

  • Les patients peuvent présenter une augmentation de leur taux de sucre dans le sang.
  • Manifestations dermatologiques : l’inspection de la peau peut révéler une mélanodermie, c’est à dire une pigmentation brune ou grisâtre localisée à la peau et aux muqueuses. De plus, une ischtyose, caractérisée par une peau sèche et épaissie, peut être présente. Des anomalies des ongles, telles que des modifications de la couleur, de la forme ou de la texture des ongles, peuvent également être observées.

Il est important de noter que les symptômes et les signes cliniques de l’hémochromatose peuvent varier d’une personne à l’autre et dépendent souvent du stade de la maladie ainsi que de la quantité de fer accumulée dans les organes. Si vous présentez l’un de ces symptômes ou signes cliniques et que vous suspectez une hémochromatose, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et une prise en charge appropriée.

Les complications

L’hémochromatose peut entraîner diverses complications en raison de l’accumulation excessive de fer dans les organes. Voici quelques complications couramment associées à cette maladie :

  • Troubles du rythme et de la conduction cardiaque : l’excès de fer peut affecter le fonctionnement du cœur et entraîner des troubles du rythme cardiaque tels que des palpitations, des arythmies et des modifications de la conduction électrique. Ces complications cardiaques peuvent augmenter le risque de développer des complications plus graves, telles que des accidents vasculaires cérébraux ou une insuffisance cardiaque.
  • Hépatomégalie et splénomégalie : l’accumulation de fer dans le foie (gros foie) et la rate (grosse rate) est courante chez les personnes atteintes d’hémochromatose. Cela peut entraîner une inflammation du foie (hépatite), une fibrose hépatique (accumulation de tissu cicatriciel dans le foie) et éventuellement une cirrhose.
  • Règles et impuissance : l’hémochromatose peut affecter les glandes sexuelles et entraîner des troubles hormonaux. Chez les femmes, cela peut se manifester par une absence de menstruations et chez les hommes par une impuissance en raison d’une diminution de la fonction des organes sexuels.
  • Chondrocalcinose articulaire : l’accumulation de fer dans les articulations peut favoriser le dépôt de cristaux de pyrophosphate de calcium, conduisant à une affection appelée chondrocalcinose articulaire. Cela peut entraîner des douleurs articulaires, une inflammation et une détérioration progressive des articulations touchées.

Il est important de souligner que toutes les personnes atteintes d’hémochromatose ne développent pas nécessairement ces complications, et leur gravité peut varier d’un individu à l’autre. Le dépistage précoce, la prise en charge appropriée et le suivi régulier avec un professionnel de santé spécialisé sont essentiels pour prévenir et traiter ces complications potentielles.

Les examens

Lors du bilan fer pour l’hémochromatose, certains paramètres sont évalués pour déterminer la surcharge en fer dans l’organisme. Voici les valeurs de référence pour ces paramètres :

  • Ferritine : la ferritine est une protéine qui stocke le fer dans le corps. Chez les femmes, un taux de ferritine supérieur à 200 µg/L et chez les hommes supérieur à 300 µg/L est considéré comme élevé, indiquant une possible surcharge en fer.
  • Fer sérique : le fer sérique mesure la quantité de fer circulant dans le sang. Un taux de fer sérique supérieur à 20 µmol/L est généralement considéré comme élevé et peut être associé à une accumulation de fer.
  • Capacité totale de fixation de la transferrine (CTF) : la transferrine est une protéine qui transporte le fer dans le sang. La CTF mesure la capacité de la transferrine à se lier au fer. Les valeurs normales de la CTF sont généralement comprises entre 45 et 70 µmol/L.
  • Coefficient de saturation : le coefficient de saturation représente la proportion de transferrine qui est saturée en fer. Un coefficient de saturation supérieur à 45% est considéré comme élevé et peut indiquer une surcharge en fer.

Ces valeurs sont utilisées pour évaluer le statut en fer et déterminer si une surcharge en fer est présente chez les personnes atteintes d’hémochromatose. Un dépassement de ces valeurs de référence peut suggérer une accumulation excessive de fer dans l’organisme, ce qui peut entraîner des complications associées à l’hémochromatose. Il est important de les évaluer dans le cadre du diagnostic et de la surveillance de la maladie.

Autres bilans sanguins

Lors du diagnostic de l’hémochromatose, différents autres tests biologiques peuvent être réalisés pour évaluer la surcharge en fer et détecter d’autres anomalies associées. Voici quelques-uns des examens biologiques couramment utilisés :

  • Numération formule sanguine et plaquettaire (NFS-P) : cet examen permet d’évaluer les cellules sanguines, y compris les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes, afin de détecter d’éventuelles anomalies.
  • Hémostase : les tests d’hémostase sont réalisés pour évaluer la coagulation sanguine et détecter d’éventuels troubles de la coagulation.
  • Ionogramme : cet examen mesure les concentrations sanguines des ions tels que le sodium, le potassium et le calcium, qui peuvent être affectés par l’hémochromatose.
  • Bilan hépatique complet : ce bilan comprend les enzymes hépatiques (ALAT, ASAT), qui peuvent être élevées en cas de lésions hépatiques liées à l’accumulation de fer (2 fois la normale). Les ALAT sont plus touchés que les ASAT.
  • Bilan rénal : il permet d’évaluer la fonction rénale et de détecter d’éventuelles atteintes rénales associées à l’hémochromatose.
  • Génétique : un test génétique basé sur la PCR (réaction en chaîne par polymérase) peut être effectué pour détecter la mutation C282Y du gène HFE, qui est responsable de la majorité des cas d’hémochromatose. Un résultat positif confirme le diagnostic d’hémochromatose, tandis qu’un résultat négatif nécessite une recherche d’autres causes de surcharge en fer et une consultation en conseil génétique.
  • Glycémie à jeun : la mesure de la glycémie à jeun est effectuée pour évaluer la fonction du pancréas et détecter d’éventuels troubles du métabolisme du glucose associés à l’hémochromatose.
  • Lipides : les taux de lipides sanguins, tels que le cholestérol et les triglycérides, peuvent être mesurés pour évaluer le risque cardiovasculaire chez les personnes atteintes d’hémochromatose.

Ces tests biologiques aident à établir le diagnostic d’hémochromatose, à évaluer l’ampleur de la surcharge en fer et à identifier d’autres anomalies potentiellement associées à la maladie. Ils sont essentiels pour guider la prise en charge et le suivi médical des personnes atteintes d’hémochromatose.

Quels sont les stades de la maladie ?

L’hémochromatose peut être classée en différents stades en fonction de la gravité de la surcharge en fer et des complications associées. Voici les deux premiers stades de la classification couramment utilisée :

  • Stade 0 (Précoce) : dans ce stade, il n’y a pas encore de surcharge en fer significative ou de complications cliniques. Les niveaux de ferritine peuvent être légèrement élevés, mais ils restent généralement dans la plage normale. Les tests génétiques peuvent révéler une mutation associée à l’hémochromatose, ce qui indique une prédisposition génétique à développer une surcharge en fer à l’avenir. Une surveillance régulière est recommandée pour détecter tout changement dans les niveaux de fer et prévenir les complications.
  • Stade 1 (Léger) : dans ce stade, il peut y avoir une légère augmentation du coefficient de saturation de la transferrine (supérieur à 45%). La ferritine est normale. Les complications cliniques sont encore absentes ou minimes. Un dépistage régulier et une gestion appropriée de la surcharge en fer sont nécessaires pour prévenir la progression de la maladie vers des stades plus avancés.
  • Stade 2 (Modéré) : dans ce stade, le coefficient de saturation et les niveaux de ferritine sont généralement élevés, dépassant souvent les valeurs de référence (200 µg/L chez les femmes, 300 µg/L chez les hommes). Les symptômes sont cependant absents.
  • Stade 3 : les dépôts de fer peuvent commencer à affecter les organes et les tissus, tels que le foie, le cœur, le pancréas, les articulations et la peau. Des symptômes tels que fatigue, douleurs articulaires et le gros foie peuvent être présents. Une gestion attentive de la surcharge en fer et des complications est nécessaire pour prévenir une détérioration supplémentaire de la santé.
  • Stade 4 (Avancé) : Dans ce stade, la surcharge en fer est sévère et les complications sont plus prononcées. Les dépôts de fer dans les organes peuvent entraîner une fibrose, une cirrhose hépatique, une insuffisance cardiaque, des troubles endocriniens et d’autres problèmes de santé graves. Les symptômes tels que la fatigue, la faiblesse, l’ascite, la jaunisse et la douleur abdominale peuvent être présents. Une prise en charge spécialisée et un suivi médical étroit sont nécessaires pour gérer les complications et maintenir la fonctionnalité des organes atteints.

Quels sont les examens complémentaires possibles?

La ponction biopsie hépatique est uniquement réalisée dans certains cas spécifiques d’hémochromatose. Elle peut être indiquée en présence d’une consommation excessive d’alcool, d’une insuffisance hépatique, d’une hypertension portale, d’une hépatomégalie significative, d’une ferritinémie supérieure à 1000 ng/mL et de cytolyse hépatique. L’examen anatomo-pathologique de la biopsie révèle généralement un dépôt de fer à l’intérieur des cellules hépatiques, avec une distribution qui diminue progressivement de la zone veineuse vers la zone centrolobulaire. Le dosage de fer dans le tissu hépatique est généralement supérieur à 36 µmol/g, et les colorations spéciales, telles que la coloration de Perls, montrent une réaction positive.

L’évolution de l’hémochromatose peut entraîner une sidéronécrose périportale, une fibrose hépatique et finalement une cirrhose. Ces complications sont dues à la surcharge de fer dans le foie, qui provoque des dommages progressifs aux cellules hépatiques et la formation de cicatrices. Une surveillance régulière de l’évolution de la maladie est essentielle pour prévenir les complications graves et intervenir au besoin.

L’IRM (imagerie par résonance magnétique) peut être utilisée pour évaluer quantitativement la quantité de fer présente dans le foie. Cette méthode non invasive permet de mesurer la concentration de fer hépatique, qui apparaît généralement comme une hyperintensité sur les images IRM. L’IRM peut fournir des informations précieuses sur l’étendue de la surcharge en fer dans le foie et guider la prise en charge de la maladie.

Les autres complications possibles

En plus des complications hépatiques, l’hémochromatose peut entraîner diverses complications dans d’autres organes et systèmes. Voici quelques-unes des complications les plus courantes :

  • Cardiovasculaire : les patients atteints d’hémochromatose peuvent présenter des manifestations cardiaques, telles qu’un aplatissement de l’onde T à l’électrocardiogramme (ECG), des troubles de la conduction et du rythme cardiaque, ainsi qu’une diminution du voltage électrique (microvoltage) dans 31% des cas. L’échocardiographie du coeur peut révéler une augmentation anormale de la taille du cœur et de sa paroi.
  • Troubles métaboliques : un taux de sucre élevée peut être observée chez environ 48% des patients atteints d’hémochromatose. Cela peut indiquer une altération du métabolisme du glucose et augmenter le risque de développer un diabète de type 2.
  • Complications musculo-squelettiques : l’excès de fer peut également affecter le système musculo-squelettique. Une ostéodensitométrie peut être réalisée pour évaluer la densité minérale osseuse et détecter une éventuelle ostéoporose ou fragilité osseuse.

Il est important de souligner que les complications de l’hémochromatose peuvent varier d’un individu à l’autre, en fonction de l’étendue de la surcharge en fer et de l’organe ou du système affecté. Une prise en charge globale de la maladie doit inclure une surveillance régulière et une gestion appropriée des complications afin de prévenir les dommages à long terme et d’améliorer la qualité de vie des patients.

Le traitement

Étape 1 : prendre en charge

La prise en charge de l’hémochromatose implique la collaboration de différents professionnels de santé. Voici les principaux intervenants dans la prise en charge de cette maladie :

  • Professionnels de santé de ville : les pharmaciens, les infirmiers et autres professionnels de santé en pratique de ville jouent un rôle essentiel dans l’orientation et les premiers conseils donnés aux patients. Ils peuvent être les premiers à suspecter l’hémochromatose en cas de présence de symptômes ou de facteurs de risque, et ils peuvent orienter les patients vers des spécialistes pour un diagnostic plus approfondi.
  • Médecin généraliste : les médecins généralistes sont souvent les premiers à diagnostiquer l’hémochromatose. Ils peuvent effectuer un interrogatoire approfondi, réaliser des examens sanguins pour évaluer les taux de fer et de ferritine, et prendre en charge le suivi régulier des patients atteints d’hémochromatose.
  • Gastroentérologues : les gastroentérologues sont des spécialistes qui jouent un rôle clé dans la prise en charge de l’hémochromatose. Ils peuvent confirmer le diagnostic par des tests génétiques, évaluer l’étendue de la maladie, et proposer des traitements spécifiques.

En plus de ces professionnels de santé, d’autres spécialistes peuvent être impliqués en fonction des complications spécifiques de l’hémochromatose. Cela peut inclure des cardiologues pour les problèmes cardiaques, des endocrinologues pour les troubles métaboliques, des rhumatologues pour les problèmes articulaires, etc.

La coordination entre ces différents professionnels de santé est essentielle pour assurer une prise en charge complète et adaptée aux besoins individuels des patients atteints d’hémochromatose.

Étape 2 : traiter

Le traitement curatif de l’hémochromatose varie en fonction du stade de la maladie.

Le choix du traitement dépendra de divers facteurs, tels que la gravité de la maladie, les symptômes associés, les contre-indications et la réponse individuelle au traitement. Il est essentiel de travailler en étroite collaboration avec un professionnel de la santé spécialisé dans le traitement de l’hémochromatose pour déterminer la meilleure approche thérapeutique pour chaque patient.

Surveillance

Dans le cadre de la surveillance de l’hémochromatose, il est important de suivre régulièrement l’évolution de la maladie et de détecter toute complication éventuelle, y compris le carcinome hépatocellulaire (CHC). Voici les méthodes de surveillance recommandées :

  • Surveillance clinique : il est essentiel de réaliser des examens cliniques réguliers pour évaluer l’état de santé général du patient, détecter d’éventuels symptômes liés à la surcharge en fer et évaluer la présence de complications hépatiques.
  • Surveillance biologique : des analyses sanguines régulières sont effectuées pour évaluer les paramètres hépatiques, y compris les taux d’enzymes hépatiques, de ferritine et d’alpha-foetoprotéines (AFP). L’objectif est de maintenir la ferritinémie à un niveau inférieur à 50 mg/l après les saignées thérapeutiques, et de surveiller les variations de l’AFP, qui peut être élevée en cas de développement d’un cancer.
  • Surveillance par échographie : l’échographie est une méthode non invasive utilisée pour dépister le CHC chez les patients atteints d’hémochromatose. Des examens d’échographie réguliers sont recommandés, généralement tous les 6 à 12 mois, afin de détecter d’éventuelles anomalies hépatiques, y compris des nodules ou des tumeurs.

Le risque de cancer du foie chez les patients atteints d’hémochromatose est estimé à environ 5% par an. Une surveillance régulière permet de détecter précocement les éventuelles complications et de mettre en place un traitement approprié si nécessaire.

Il est important de noter que la surveillance peut varier en fonction des recommandations spécifiques du professionnel de la santé traitant et des caractéristiques individuelles du patient. Il est donc essentiel de suivre les conseils de son médecin spécialiste pour établir un plan de surveillance adapté à chaque cas.

Le pronostic de l’hémochromatose varie en fonction de divers facteurs, notamment la précocité du diagnostic, la prise en charge précoce et l’adhésion au traitement.

Il est important de noter que chaque cas d’hémochromatose est unique, et le pronostic peut varier en fonction de l’étendue de la surcharge en fer, des complications présentes et de la réponse individuelle au traitement. Une prise en charge médicale régulière et une surveillance appropriée sont essentielles pour optimiser le pronostic et prévenir les complications à long terme.

Fatigue, douleurs articulaires… Et si c’était l’hémochromatose ? Apprenez à repérer les signes pour protéger votre santé.

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Dr Learnycare
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