Incontinence urinaire d’effort

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Incontinence urinaire d’effort

Aussi bien gênante qu’inconfortable, l’incontinence urinaire d’effort est très fréquente chez la femme. Il s’agit de la perte involontaire d’urine qui survient pendant un effort, ou même un rire. Ce trouble est tabou et affecte la vie sociale. Nous allons voir dans cet article les causes, les symptômes, les traitements et les préventions de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme.

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire d’effort chez la femme ?

Définition

L’incontinence urinaire est la perte involontaire d’urine par les voies naturelles. Elle est liée à l’effort lorsqu’elle est provoquée par l’augmentation de la pression sur la vessie, par exemple au cours de la toux, du rire ou d’un effort physique particulier.

Il ne faut pas confondre ce trouble avec l’incontinence urinaire par hyperactivité vésicale qui est une incontinence non liée à l’effort, mais par irritation de vessie. Les deux types de mécanismes peuvent parfois être intriqués.

D’où vient cette maladie ?

Dans la majorité des cas, l’incontinence urinaire d’effort est due à un relâchement des muscles soutenant les organes du bassin. Ce phénomène est responsable d’une hyper mobilité des voies urinaires (90 % des causes d’une incontinence urinaire d’effort chez la femme).

Plus rarement, elle est liée à un relâchement du muscle fermant la vessie. On l’appelle aussi sphincter. Ce dysfonctionnement sphinctérien constitue 10 % des causes de la maladie.

Diagnostic de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme

Les personnes concernées

L’incontinence urinaire d’effort touche beaucoup de femmes. Selon les chiffres, la proportion est de 20 % chez les moins de 30 ans et de 46 % chez les femmes entre 51 et 70 ans.

Les symptômes

L’incontinence urinaire d’effort se manifeste principalement par une perte involontaire d’urine durant l’effort. Elle survient par exemple lorsque vous toussez, portez un objet ou riez. Parfois, la fuite est accompagnée d’une urgence à aller uriner.

Les signes

En cas de doute sur les symptômes, le médecin peut réaliser un examen pour diagnostiquer l’incontinence urinaire d’effort. Il effectue pour cela une série de tests : la femme se met en position debout avec la vessie pleine et on lui demande de tousser. Les fuites urinaires confirment le diagnostic.

Il existe également d’autres techniques :

  • La manœuvre de Bonney. Il consiste à positionner l’index et le majeur au niveau du vagin, de manière à remonter le canal de la vessie. Le résultat se révèle positif si le procédé arrête l’incontinence. C’est un bon pronostic pour une intervention chirurgicale.
  • La manœuvre d’Umlsten ou TVT test. Il consiste à réaliser un soutènement du canal de la vessie sans pression à l’aide d’un instrument. Le test est positif s’il y a arrêt de l’incontinence. Cela indique également un bon pronostic pour une intervention chirurgicale.

La fuite urinaire d’effort chez la femme peut provoquer une macération de la peau du fait que celle-ci est en contact prolongé avec de l’urine. Cette situation expose la patiente à un risque d’infection ou d’escarre.

Les examens

Ils ne sont pas obligatoires, mais sont utiles s’il y a un doute sur la gravité de l’affection.

a-Le bilan sanguin

  • Dosage de l’urée et de la créatinine pour regarder si le rein fonctionne bien
  • Dosage de la CRP pour évaluer le risque infectieux et inflammatoire.

b-ECBU ou examen cytobactériologique des urines

Il est nécessaire en cas de doute sur l’existence d’une infection urinaire.

c-L’échographie des voies urinaires

Elle est utile pour savoir s’il existe encore des urines après la miction.

d-Le bilan urodynamique

Ce bilan est essentiel avant une éventuelle chirurgie pour une incontinence urinaire d’effort de la femme.

Traitement de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme

Étape 1 : contacter un médecin

Dès l’apparition de symptômes suspects, consultez un médecin généraliste. Il confirmera le diagnostic et prescrira les premiers traitements.

En cas d’échec du traitement ou en cas de complication, il vous orientera vers un urologue. Ce dernier dispose d’outils de diagnostic plus précis pour bien évaluer le dysfonctionnement et pratiquer la chirurgie si c’est nécessaire.

Étape 2 : soulager les symptômes

Les mesures physiques

Pour gérer les fuites d’urines chez la femme, la solution la plus adaptée est l’utilisation de protections absorbantes. Il faut aussi faciliter l’accès aux toilettes ou à la chaise percée pour éviter de souffrir davantage d’impériosité.

En dernier choix, quand il n’y a pas d’autres solutions et que la personne est très gênée, on peut poser une sonde urinaire à long terme. La pose de ce matériel doit cependant se faire sous avis médical.

Quelques mesures peuvent aider dans la vie quotidienne :

  • Réduire les apports de boisson à 1,5 l par jour. Évitez le café, le thé, les jus de fruits et l’eau en trop grande quantité.
  • Pour les femmes sportives, éviter les sports qui forcent sur le périnée (course à pied, aérobic, volleyball, musculation intensive).
  • Pour les femmes ayant eu des grossesses multiples ou se trouvant en phase de ménopause, pratiquer la rééducation périnéale tôt.
  • En cas de prolapsus ou d’obésité, il faut traiter rapidement ces troubles.

Les médicaments

Certains médicaments peuvent également entraîner une incontinence urinaire d’effort chez la femme. Les plus connus sont les médicaments contre l’anxiété, la dépression et l’humeur, les médicaments utilisés dans la maladie d’Alzheimer, le traitement hormonal substitutif, les médicaments utilisés dans les difficultés à uriner et les diurétiques. Discutez de l’intérêt de leur indication avec votre médecin.

Certains traitements proposés pour soulager les symptômes sont à écarter car ils font pires que mieux (liste sur Learnycare+).

Étape 3 : commencer une rééducation

Le traitement de première intention de l’incontinence urinaire d’effort chez la femme est la rééducation périnéale. Elle vise à améliorer et à renforcer le tonus du périnée par le biais de plusieurs exercices de contractions volontaires des muscles soutenant la vessie. Il faudra réaliser ces exercices au quotidien, pendant plusieurs mois. De préférence, réalisez vos séances sous la supervision d’un professionnel de santé.

Si la rééducation périnéale n’offre pas de résultat probant, il existe aussi d’autres alternatives simples. Renseignez vous bien sur Learnycare+.

Étape 4 : envisager la chirurgie si nécessaire

2 techniques chirurgicales permettent de traiter le problème. Learnycare est à vos côtés dans ces épreuves.

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Dr Learnycare
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