La crise cardiaque, ou infarctus (du myocarde), est l’une des maladies cardiovasculaires les plus redoutés de nos jours. Très dangereuse, elle peut évoluer très vite et mener au décès du patient. Pour éloigner tout risque, il convient de repérer les signes dès le début et agir le plus tôt possible. Découvrez tout ce qu’il y a à connaître sur cette pathologie dans l’article.
Qu’est-ce que la crise cardiaque ou infarctus du myocarde ?
Définition
L’infarctus est un terme médical que l’on utilise pour désigner une mort tissulaire (il est synonyme de nécrose). Un infarctus est lié à la diminution ou l’arrêt de l’apport sanguin dans la zone où elle se situe. On parle aussi d’ischémie tissulaire.
Cette pathologie peut toucher différents organes comme le poumon (infarctus pulmonaire), l’intestin (infarctus mésentérique), le cerveau (infarctus cérébral) et le cœur (infarctus du myocarde)…
En ce qui concerne l’infarctus du myocarde, la mort concerne le tissu musculaire du cœur (le muscle cardiaque), qui assure normalement le battement. De ce fait, la propulsion du sang vers les différents organes et l’ensemble du corps est compromise.
La maladie représente une urgence médicale qui peut engager le pronostic vital du patient.
Explications
Pour fonctionner correctement, le myocarde a besoin d’être approvisionné en nutriments et surtout en oxygène. Ces derniers sont conduits par le sang.
L’infarctus du myocarde survient lorsqu’il y a obstruction d’une artère qui irrigue le cœur. Le manque d’oxygène entraîne l’affaiblissement et la mort des cellules musculaires cardiaques.
La principale cause de l’infarctus du myocarde est la rupture des plaques d’athérome (le gras) qui se forment sur la paroi des artères coronaires tout au long de la vie. La rupture provoque la formation de caillot qui va par la suite boucher le vaisseau sanguin.
Comment se passe le diagnostic de la crise cardiaque ?
Les personnes concernées
D’après les statistiques, l’infarctus du myocarde affecte chaque année environ 250 000 personnes en France.
Il existe des facteurs de risques qui favorisent cette maladie. On peut citer :
- le tabac ;
- le mauvais cholestérol ;
- l’hypertension artérielle ;
- ou le diabète.
Les symptômes
L’infarctus du myocarde se manifeste par une forte douleur constrictive à l’arrière de la poitrine. Elle irradie vers le bras gauche, le menton, et parfois atteint le bras droit, le dos et la région de l’estomac.
La douleur est intermittente, brutale et dure environ 20 à 30 minutes. Son intensité s’aggrave avec les efforts, mais on peut la soulager avec le repos et la prise de trinitrine (médicament qui dilate les vaisseaux).
Les autres symptômes associés sont :
- l’anxiété ;
- les sueurs ;
- les vertiges ;
- les nausées ;
- les vomissements ;
- la fatigue ;
- et la difficulté respiratoire
Ces symptômes secondaires sont des présentations atypiques retrouvés particulièrement chez les femmes et les patients diabétiques.
Les signes
Lors de l’examen au cabinet médical, le médecin cherche surtout à prendre les constantes (pression artérielle, saturation en oxygène…) pour s’assurer qu’il n’y a pas de sur-complication.
Une crise cardiaque compliquée
L’infarctus se complique en présence des symptômes comme la baisse de tension profonde, l’accélération effrénée du rythme cardiaque et la baisse de la conscience. Ces derniers indiquent la défaillance de la pompe cardiaque avec un risque de mortalité de 50 %. Il nécessite une prise en charge spécifique.
Ne pas confondre
La crise cardiaque pet être confondue avec les autres douleurs de poitrine.
Les examens utiles au diagnostic de la crise cardiaque
Pour confirmer le diagnostic, le médecin ordonne plusieurs types d’examens.
Examen biologique
L’examen biologique est utile pour mesurer le taux des enzymes cardiaque. Ce sont des protéines libérées dans le sang lorsque le cœur souffre. Le résultat montre un taux de troponine élevé. Les troponines sont donc des marqueurs spécifiques du muscle cardiaque. Ils témoignent de la mort cellulaire du cœur.
En cas de résultat négatif, il convient de répéter le test après 3 heures pour s’en assurer.
ECG
L’électrocardiogramme est l’examen de référence dans le cadre du diagnostic de l’infarctus du myocarde. Il permet d’évaluer l’activité électrique du cœur et de localiser l’artère touchée.
En cas d’infarctus, les tracés affichent des modifications typiques.
Échographie cardiaque
L’échographie cardiaque permet de voir en détail les différentes structures du cœur : les valves, les oreillettes et les ventricules.
Avec cet examen, le médecin peut également mesurer le degré d’atteinte du cœur, apprécier la force de la contraction des parois du cœur, et quantifier l’absence de mouvements du muscle cardiaque.
Coronarographie en urgence si le diagnostic est quasiment certain
La coronarographie est la visualisation des artères du cœur en radiographie via un long cathéter introduit près de l’artère malade. Elle permet de voir le diamètre réduit du vaisseau et/ou la présence d’occlusion.
L’examen peut aussi être à visée thérapeutique.
Comment traiter la crise cardiaque ?
Étape 1 : prendre en charge
Puisque l’infarctus représente une urgence vitale, dès son apparition, il convient d’appeler le SAMU pour les premiers gestes de soins. Ensuite, le patient sera transféré dans une unité de soin intensif en cardiologie (USIC) ou dans les urgences hospitalières.
En fonction de l’état du patient, les cardiologues donneront des avis spécialisés sur le protocole thérapeutique approprié.
Et pour le suivi du patient après l’urgence, c’est le médecin généraliste qui s’en charge.
Les professionnels de santé de ville, eux, orientent et conseillent sur les conduites à tenir dans la vie quotidienne.
Étape 2 : soulager les symptômes
Pour soulager les symptômes de l’infarctus du myocarde, le médecin prescrit des médicaments dilatant les artères et des antidouleurs. Informez vous bien sur les médicaments à utiliser ou non, pour ne pas faire pire que mieux.
Étape 3 : les traitements curatifs
Pour traiter la crise cardiaque, le médecin préconise divers traitements.
En première intention il préconisera les anticoagulants , puis revascularisation d’urgence.
Comment surveiller la maladie ?
Pour lutter contre les complications, il faut agir au plus vite en cas d’insuffisance cardiaque. Il convient de consulter un professionnel pour un suivi cardiologique et une réadaptation cardiovasculaire.
89 % des patients ont une chance de survie au-delà d’un an.
Pour prévenir les récidives de crises cardiaques, il faut avant tout éviter ou bien réduire les facteurs de risque cardio-vasculaires. Formez vous là dessus !
Vous avez ressenti des douleurs thoraciques inquiétantes ? Découvrez les signes révélateurs d’un infarctus du myocarde et comment agir rapidement pour sauver votre vie !
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