Le gluten retrouvé dans l’alimentation quotidienne peut être à l’origine d’une intolérance pour certaines personnes. Dans le pain, la farine, les pâtes… on en trouve partout et on mange en moyenne 10 à 15 g par jour. Les symptômes de l’intolérance au gluten varient d’une personne à l’autre. Avec un diagnostic encore difficile de nos jours, découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur l’intolérance au gluten.
Qu’est-ce que l’intolérance au gluten ?
Définition
L’intolérance au gluten, aussi appelée maladie cœliaque, est une maladie inflammatoire auto-immune localisée spécifiquement au niveau de l’intestin grêle. Il s’agit d’une réaction immunitaire anormale provoquant des lésions au sein de la paroi intérieure de l’intestin liée à l’ingestion de gluten.
Origine de la maladie
Il faut savoir que le gluten est provoque une inflammation intestinale uniquement chez les personnes dites prédisposées, chez les autres il ne provoque aucun trouble. Ces personnes sont sensibles à cette protéine et manifestent une intolérance au gluten. Plus précisément, l’inflammation du système digestif résulte de la production d’anticorps à la suite de l’ingestion du gluten. Au niveau de l’intestin, il y a rejet du gluten ce qui abîme les cellules.
Comment diagnostiquer l’intolérance au gluten ?
Les personnes concernées
En Europe, environ 1 % de la population est atteinte de l’intolérance au gluten. On a pu démontrer que l’intolérance au gluten suit 2 pics : chez l’adulte et le nourrisson. En effet, elle est fréquente chez les nourrissons à l’âge de 6 mois à 2 ans. Chez les adultes, elle touche notamment les personnes de 20 à 40 ans.
De plus, le profil des patients intolérants au gluten correspond aux ethnies blanches ou Maghrébine. En effet, les personnes avec une couleur de peau noire ne sont pas intolérantes au gluten. L’intolérance au gluten est également héréditaire. Des études montrent que 10 % des cas sont issus de parents présentant cette maladie cœliaque.
Les symptômes
L’intolérance au gluten est surtout représentée par des symptômes digestifs. Des diarrhées intermittentes ou prolongées sont souvent présentes. Ces dernières peuvent être graisseuses, grisâtres ou même avec un surnageant. Ceci est dû au syndrome de malabsorption au niveau de l’intestin. Le patient peut également ressentir des douleurs abdominales, des ballonnements ou avoir des gaz.
Des symptômes comme la constipation peuvent aussi être observés dans de rares cas. Il est aussi possible que la maladie cœliaque ne provoque aucun symptôme.
Les signes
On peut observer une cassure de la courbe poids et taille chez le nourrisson. À la palpation du ventre, aucune douleur ni autre anomalie n’est constatée.
L’intolérance au gluten peut se compliquer d’une dénutrition.
Les éventuelles complications d’une maladie cœliaque
L’intolérance au gluten peut se compliquer d’une dénutrition qui peut se révéler par les singes suivants :
- Perte d’appétit, une perte de poids, voire une fatigue ;
- Signes de maigreur cutanée associée à des problèmes de cicatrisation ;
- Complication cardiaque qui se manifeste par un œdème au niveau des jambes ;
- gros foie ;
- détérioration des dents, une légère perte du goût ainsi qu’une mycose de la bouche ;
- des troubles de la vision
Les examens de l’intolérance au gluten
a-Test sanguin
Le diagnostic spécifique de l’intolérance au gluten peut se faire par l’intermédiaire d’un test sanguin. Ce dernier permettra de détecter le taux des anticorps anormaux (anti-endomysium ou anti-transglutaminase). La présence de ces anticorps dans l’organisme à un taux élevé montre sa réaction anormale au gluten. Grâce à ce test, les personnes les plus susceptibles seront identifiées, notamment les familles à risque. De plus, le test sanguin est essentiel pour diagnostiquer le syndrome de malabsorption. Particulièrement en cas d’anémie, de carence en vitamine B12, ou en folates, ou lors des hypoalbuminémie et d’hypoprotéinémie.
Interprétation des résultats
Selon les catégories d’âge, les résultats du test sanguin peuvent se montrer comme suit :
Pour les adultes et enfants plus de 2 ans :
- En cas de présence élevée (10 fois que la norme du laboratoire) de l’IgA transglutaminase ou anti endomysium, le test est positif c’est-à-dire qu’il s’agit bien de la maladie cœliaque.
- En absence, il faut s’assurer que les IgA totales ne soit pas en déficit (10 % des patients), sinon il faut doser les anticorps anti DPG. S’ils sont de nouveau négatifs, la maladie cœliaque est moins probable.
Pour les enfants moins de 2 ans, ou chez un individu avec un déficit en IgA, la présence d’Anticorps anti DPG rend le résultat positif.
Dans le cas où les anticorps sont présents, il faut poursuivre la recherche génétique suivante : HLA DQ2 ou HLADQ8 pour confirmer définitivement le diagnostic.
b-L’endoscopie haute est utile parfois pour confirmer le diagnostic
Cet examen n’est utile qu’en cas de doute diagnostique (clinique, anticorps et génétique non concordants).
Au cours de cet examen complémentaire, une biopsie de l’intestin grêle est pratiquée. La biopsie consiste à un prélèvement de tissus. Pour cela, un fin tube flexible ou endoscope est inséré dans la bouche pour parvenir à l’intestin grêle. Une analyse au microscope est ensuite effectuée pour vérifier les lésions. En cas d’intolérance au gluten, il y a atrophie des cellules du tube digestif avec augmentation de la profondeur des cryptes. On aperçoit également une inflammation au niveau de l’intestin avec une augmentation du nombre de globules blancs dans les cellules.
Traitement de l’intolérance au gluten
Étape 1 : prise en charge
En cas d’intolérance au gluten, consulter directement un médecin généraliste est une bonne idée. Seul un médecin est en mesure de confirmer le diagnostic et ainsi prescrire le traitement adéquat. Le gastroentérologue sera sollicité en cas de doute ou de complication.
Étape 2 : suivre un régime sans gluten strict
Jusqu’à présent, aucun médicament n’est utile au traitement de l’intolérance au gluten. Le seul traitement efficace est le suivi d’un régime alimentaire sans gluten strict. Les aliments contenant du gluten même en petite quantité sont interdits. Le seuil de tolérance en gluten varie selon chaque individu.
Les assurances maladie en France prennent en charge à 60 % les aliments diététiques des patients atteints de la maladie cœliaque, confirmée par une biopsie digestive. Cette prise en charge prend la forme d’un forfait mensuel. Le patient peut la réclamer depuis l’application mobile Ameli.
Il est également très important de se former au sujet pour apprendre à vivre avec cette maladie.
Évolution de la maladie cœliaque
Le traitement par régime sans gluten permet des résultats en moyenne après 2 semaines. 6 mois à 1 an après le début du traitement, l’efficacité du régime sans gluten est prouvée par les examens biologiques. Dans le cas contraire, il est nécessaire de revoir la conduite alimentaire ou de vérifier le diagnostic.
Si la maladie résiste à un régime sans gluten et que la personne présente toujours des symptômes, il faut réaliser une coloscopie et demander un avis spécialisé à la recherche de sprue réfractaire (5% des cas) ou de lymphome (rare).
Puisqu’il s’agit d’une maladie avec un trait génétique important, la personne pourra en informer la famille.
Questions fréquentes
1. Qu’est-ce que l’intolérance au gluten et qui est concerné ?
L’intolérance au gluten, ou maladie cœliaque, est une maladie auto-immune affectant l’intestin grêle, provoquée par l’ingestion de gluten chez les personnes génétiquement prédisposées. Elle touche environ 1 % de la population, avec deux pics de fréquence : chez les nourrissons de 6 mois à 2 ans et les adultes entre 20 et 40 ans.
2. Quels sont les symptômes de l’intolérance au gluten ?
Les symptômes incluent des diarrhées chroniques, des douleurs abdominales, des ballonnements, et parfois de la constipation. Chez les nourrissons, une cassure de la courbe de croissance peut être observée. L’intolérance peut également entraîner une fatigue persistante, une perte de poids, et des carences nutritionnelles dues à un syndrome de malabsorption.
3. Comment diagnostique-t-on l’intolérance au gluten ?
Le diagnostic repose sur un test sanguin détectant des anticorps spécifiques (anti-transglutaminase ou anti-endomysium). Si ces anticorps sont présents, une recherche génétique (HLA DQ2/DQ8) ou une endoscopie avec biopsie de l’intestin grêle peut être réalisée pour confirmer le diagnostic. Ces examens permettent de détecter les lésions caractéristiques de la maladie.
4. Quel est le traitement de l’intolérance au gluten ?
Le seul traitement efficace est un régime strict sans gluten, excluant les aliments contenant du blé, de l’orge, et du seigle. Ce régime permet généralement une amélioration des symptômes en quelques semaines et une normalisation des examens biologiques en 6 mois à un an. En France, les aliments sans gluten peuvent être partiellement remboursés par l’Assurance Maladie.
5. Peut-on prévenir ou guérir l’intolérance au gluten ?
Il n’existe actuellement aucun moyen de prévenir ou de guérir la maladie cœliaque. Cependant, un diagnostic précoce et un suivi rigoureux du régime sans gluten permettent d’éviter les complications, telles que la dénutrition ou les maladies associées. Les membres de la famille des patients diagnostiqués sont encouragés à se faire dépister, compte tenu du facteur héréditaire.
Aller plus loin
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