Reflux vésico urétéral

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Reflux vésico urétéral

Un enfant qui a des symptômes urinaires à répétition doit faire rechercher un reflux vésico-urétéral. Le reflux urinaire correspond au fait que l’urine vésicale remonte vers les reins. Les conséquences peuvent être très graves au risque d’aboutir à la mort du rein, d’où l’intérêt d’une prise en charge et d’un traitement rapide. Pour en savoir plus, découvrez tout en détail dans cet article.

Qu’est-ce que le reflux vésico urétéral ?

Définition

Le reflux vésico-urétéral est une pathologie qui se traduit par la rétrogradation ou le passage à contre-courant de l’urine de la vessie vers les reins, en passant par le tuyau appelé uretère. Elle est due à une malformation de la jonction uretère-vessie.

Rappelons que l’urine provenant des reins achemine vers la vessie grâce à deux uretères. Dans la majorité des cas, seul l’un des canaux est affecté par cette anomalie. C’est pourquoi on parle de reflux vésico-urétéral unilatéral.

Explications

Cette uropathie est la conséquence d’une malformation congénitale de l’implantation de l’uretère au niveau de la vessie.

La jonction urétére-véssie est normalement de forme oblique et longue ce qui permet de constituer un système de clapet empêchant la remontée de l’urine. À cela s’associe aussi la régulation de la différence de pression entre la vessie et les uretères. Ce système empêche les urines de remonter.

En cas de malformation anatomique, le système devient défaillant et ne permet plus d’éviter le reflux. L’anomalie concerne surtout la jonction uretère-vessie.

Parfois, une obstruction à la vidange de la vessie créé une surpression et peut également entraîner des urines qui remontent.

Ce reflux rétrograde de l’urine peut entraîner la remontée des microorganismes vers les reins ce qui favorise l’installation des infections et la formation de lésions.

Comment réaliser le diagnostic du reflux vésico urétéral ?

La population concernée

Le reflux vésico-urétéral se constate généralement dès le plus jeune âge. D’après les statistiques, cette pathologie concerne environ 30 % des nourrissons ayant des infections urinaires, avec une prévalence féminine plutôt accrue.

Les symptômes

Les symptômes sont difficiles à détecter chez les enfants. La découverte se fait souvent à la suite :

  • d’une échographie rénale de grossesse révélant une dilatation de l’uretère près des reins (hydronéphrose) ;
  • d’un dépistage familial ;
  • des symptômes urinaires à répétition :
    • des pyélonéphrites : inflammation urinaire du bassinet et du rein ;
    • des coliques néphrétiques : douleurs vives liées à une uretère bouchée ;
    • des infections urinaires à répétition ;
    • Une incontinence urinaire par débordement d’urine.

Les complications possibles

Si le patient souffre d’une hypertension artérielle sévère, c’est un signe de souffrance rénale.

Les examens

Plusieurs examens doivent se faire pour compléter le diagnostic du reflux vésico-urétéral.

a-Prise de sang

Le dosage de la créatininémie évalue la fonction rénale.

b-Échographie des voies urinaires avant et après la miction

Elle permet d’évaluer l’état des reins, leur taille, l’existence d’une hydronéphrose (distension de l’uretère près des reins, qui accumule l’urine).

c-Cystoscopie

C’est un examen qui permet d’observer l’intérieur et la paroi de la vessie à l’aide d’une caméra. Il aide à confirmer une anomalie congénitale de la jonction urétéro-vésicale.

d-Urétrocystographie permictionnelle et mictionnelle sous radioscopie

C’est un examen où un produit de contraste est envoyé dans la vessie.

Elle permet d’évaluer l’existence des reflux :

  • actif : pendant la miction ;
  • passif : pendant le remplissage.

Au cours de l’examen, bien que les résultats soient normaux, le diagnostic de reflux vésico-unilatéral n’est pas complètement à exclure. En effet, les reflux peuvent être transitoires.

La réalisation de cet examen permet aussi de mettre en évidence le degré des reflux.

Léger
  • Grade I : qui évoque l’atteinte des uretères.
  • Grade II :  atteinte du bassinet.
Moyen
  • Grade III : début de l’atteinte des calices (partie de du rein véhiculant l’urine jusqu’à l’uretère).
Sévère
  • Grade IV : atteinte des calices.
  • Grade V : atteinte sévère des calices.

e-Scintigraphie au DMSA (acide dimercaptosuccinique)

Elle permet d’apprécier les conséquences rénales du reflux grâce à l’injection d’un traceur.

Tableaux cliniques compliqués

Les examens paracliniques peuvent révéler des complications à l’instar d’une néphropathie qui est une atteinte des cellules rénales. Les signes en sont :

  • une créatininémie élevée signifie que le rein n’assure plus sa fonction épuratrice correctement ;
  • une hétérogénéité, hypertrophie ou atrophie et irrégularité des reins sont la signe de leur souffrance.

Comment soigner le reflux vésico urétéral ?

Étape 1 : vers qui se tourner ?

La consultation auprès des professionnels de santé est toujours indispensable :

  • le médecin généraliste et le pédiatre pour un dépistage ;
  • un spécialiste en urologie pédiatrique pour des avis plus précis en termes de traitement et de recours à la chirurgie.
  • Les professionnels paramédicaux pourront orienter et conseiller

Étape 2 : le traitement ciblé

Pour traiter les reflux sévères, on pourra proposer plusieurs gammes de médicaments. Ceux par voie orale, qui permettent à la vessie de se reposer et ceux en injections.

En dernier recours, si le reflux est très grave, l’intervention chirurgicale s’avère nécessaire.

De plus amples explications sont disponibles dans Learnycare+.

Qu’en est-il de la surveillance ?

La surveillance consiste surtout à lutter contre les infections à répétition. Des critères existent pour savoir si on doit ou non proposer un antibiotique de façon systématique.

Même en absence de traitement, le reflux vésico-urétéral léger et modéré disparaît le plus souvent spontanément en quelques mois ou quelques années. La répétition des échographies et urétrocystographies permet de suivre de près l’évolution de la maladie.

Pour prévenir au mieux ce trouble urinaire, des dépistages familiaux et des échographies rénales sont utiles pour détecter les signes évocateurs et prendre les mesures adéquates le plus tôt possible.

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Dr Learnycare
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