Syndrome de congestion pelvienne

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Syndrome de congestion pelvienne

Les douleurs pelviennes peuvent avoir plusieurs origines. Quand elles persistent et que personne ne trouve, il faut penser au syndrome de congestion pelvienne. De quoi s’agit-il exactement ? À quoi est-il dû ? Quels sont ses symptômes ? Comment poser son diagnostic ? Quel est son traitement ? On vous dit tout sur le syndrome de congestion pelvienne.

Qu’est-ce que le syndrome de congestion pelvienne ?

Définition

Le syndrome de congestion pelvienne correspond à des douleurs chroniques pelviennes liées à un amas de sang dans les veines du pelvis (le périnée). Le pelvis se situe dans la partie basse de l’abdomen. Dans le cadre de ce syndrome, les veines qui s’y trouvent se dilatent et causent une douleur à long terme.

Explications

Cette pathologie veineuse est due à un relâchement des valvules des veines qui deviennent incontinentes. Normalement, ces valvules sont responsables du retour de sang vers le cœur. Lorsqu’elles sont abîmées, cela entraîne l’accumulation de sang dans le pelvis. Par la suite, cette accumulation provoque des varices (des veines sinueuses).

De nombreux facteurs de risque peuvent favoriser l’apparition du syndrome de congestion pelvienne :

  • des multiples grossesses (2 ou 3 enfants) ;
  • une insuffisance veineuse (mauvais retour veineux lié à des veines incontinentes) ;
  • un trouble hormonal ;
  • un syndrome des ovaires polykystiques (maladie hormonale chez les femmes qui sont en âge de procréer).

Diagnostic du syndrome de congestion pelvienne

Les personnes concernées

Le plus souvent, cette maladie veineuse touche les femmes entre l’âge de 20 et 45 ans. Elle concerne surtout les femmes ayant vécu des accouchements plusieurs fois.

Les symptômes

Le syndrome de congestion pelvienne peut parfois être asymptomatique chez certains femmes. Chez les autres, il provoque des troubles durant plus de 6 mois. Cela se produit souvent pendant ou après une grossesse. Ces troubles tendent à s’aggraver avec le nombre de grossesses.

Un des principal symptôme est une fatigue.

À part ça, d’autres symptômes peuvent aussi se manifester.

  • douleur sourde ou lancinante permanente ou variables selon les règles. La douleur s’accentue à la station debout, assise ou pendant les rapports sexuels. Elle diminue avec la position couchée. Il peut également y avoir des écoulements de sang en provenance du vagin en dehors des règles ; des pertes vaginales ou aqueuses ou des démangeaisons.
  • douleur aux jambes ou un œdème au niveau des membres inférieurs.
  • sautes d’humeur ou dépression; maux de tête
  • douleur abdominale, douleur rectale ou hémorroïdes.

Les signes

Le médecin procédera à une inspection de la région pelvienne pour apprécier la présence de varices atypiques. « Atypique » veut dire qu’elles peuvent se situer dans des localisations inhabituelles, comme au niveau des vulves, des racines internes des cuisses, des fesses ainsi que dans la partie postérieure de la cuisse.

Le toucher vaginal peut mettre en évidence la sensibilité des ovaires.

Les examens

Pour établir le diagnostic du syndrome de congestion pelvienne, différents examens peuvent être utiles.

a-Échographie Doppler

L’échographie Doppler est effectuée au niveau de la région abdominale et pelvienne ainsi que des membres inférieurs. Elle se fait en position couchée et debout. Elle permet notamment de rechercher les veines anormales et d’analyser le sens des flux veineux.

Pour plus de précision au niveau des résultats, on peut faire une échographie Doppler endovaginale. Cet un examen consiste à introduire une sonde échographique dans le vagin. Celle-ci est protégée par un préservatif.

b-IRM (Imagerie par Résonance Magnétique)

L’IRM permet de mettre en évidence les varices pelviennes en excluant l’hypothèse d’une endométriose. Elle va donner des vues en 2D ou 3D de l’intérieur du corps de la patiente. La particularité de l’IRM, c’est qu’elle donne des informations sur des lésions que les radiographies standards, le scanner ou l’échographie n’arrivent pas à montrer.

c-Angioscanner pelvien

Comme l’IRM, l’angioscanner pelvien peut également donner une cartographie veineuse. Il permet le bilan des rétrécissements veineux pouvant être à l’origine de cette maladie veineuse. Pour le réaliser, le médecin doit injecter un produit de contraste iodé.

d-Phlébographie

La phlébographie est un examen pré-thérapeutique. Cela signifie qu’elle doit précéder tout acte chirurgical dans le cadre du traitement de cette pathologie veineuse. C’est le seul examen qui permet de confirmer les anomalies veineuses déjà identifiées sur des bilans d’imagerie. Il faut préciser que cet examen ne nécessite aucune hospitalisation.

e-Laparoscopie

Lorsque la cause des douleurs pelviennes n’est pas identifiée, il est courant de réaliser une laparoscopie. Elle consiste à faire une petite incision en dessous de l’ombilic puis à y insérer une sonde optique. Cela rend possible une visualisation directe des structures pelviennes.

Traitement du syndrome de congestion pelvienne

Étape 1 : prise en charge

Le diagnostic se fait par un médecin généraliste ou un gynécologue.

Étape 2 : soulager les douleurs

Pour apaiser la douleur engendrée par le syndrome de congestion pelvienne, prendre des anti douleurs.

D’autres médicaments peuvent être recommandés dans le cadre du traitement de ce syndrome. Néanmoins, leurs bénéfices restent encore incertains donc il faut bien s’informer.

Étape 3 : le traitement

Le traitement ciblé de ce syndrome est mal codifié.

Certains conseillent un traitement par chirurgie et d’autres un traitement médicamenteux ou kinésithérapeutique.

Étape 4 : lutte contre la congestion

Il existe des mesures préventives particulières qui empêchent l’apparition des varices aux jambes :

  • Éviter de croiser vos jambes.
  • Lutter contre la sédentarité et faire une activité physique telle que de la marche, de la natation ou du cyclisme. On conseille aussi les marches régulières. Éviter les courses à pied, le stepping ou le tennis sur revêtement dur.
  • Ne pas s’exposer au soleil et à la chaleur de manière prolongée.
  • Éviter les chauffages au sol qui ne sont pas adaptés.
  • Avoir un contrôle sur le poids pour ne pas souffrir de surpoids.
  • Si possible, ne pas porter de talons haut ni des vêtements trop serrés.
  • Surélever de 10 cm les pieds du lit.
  • En cas d’insuffisance veineuse au niveau des jambes, porter des bas de contention.

Il faut vivre avec le syndrome de congestion pelvienne au quotidien, jusqu’à la disparition totale des douleurs pelviennes. Un suivi psychologique peut être nécessaire. Une surveillance peut également s’avérer nécessaire pendant et après le traitement.

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Dr Learnycare
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