Douleur de genou durant les cours, la montée des marches, le sport chez un adolescent ? Pensez au syndrome rotulien, appelé aussi fémoro-patellaire. Diagnostic, symptômes, traitements et fausses bonnes idées… nous allons faire le point sur le syndrome fémoro-patellaire.

Qu’est-ce que le syndrome rotulien ?

Définition

Le syndrome fémoro-patellaire ou « chondropathie rotulienne » ou encore « syndrome chondrorotulien » est une affection douloureuse du genou. Elle correspond à une mauvaise articulation entre le fémur et  la rotule (appelée aussi patella).

D’où vient cette maladie ?

Le syndrome fémoro-patellaire résulte de la mise en pression de la rotule au cours de certains mouvements, notamment lors des entraînements sportifs trop intensifs et répétitifs. Elle est liée à un mauvais cheminement de la rotule.

Plusieurs éléments sont à prendre en compte :

• le sport ;
• une malposition rotulienne ;
• un traumatisme sur la rotule ;
• un déséquilibre musculaire au niveau de la jambe
• un genu varum (déviation des genoux vers l’extérieur) ou valgum (déviation des genoux vers l’intérieur) ;
• des anomalies d’appui plantaire.

Diagnostic du syndrome rotulien

Qui est concerné ?

Le syndrome fémoro-patellaire touche majoritairement les adolescents féminins âgés entre 15 et 30 ans.

Les symptômes du syndrome fémoro-patellaire

Le syndrome fémoro-patellaire se manifeste principalement par une douleur d’intensité variable, au niveau de l’un ou des deux genoux. Elle se concentre surtout sur la face antérieure en cercle autour de la rotule, et dans le creux derrière le genou.

Il faut savoir que c’est une douleur persistante qui apparaît petit à petit. Elle se manifeste 10 minutes après le début de l’activité et persiste quelques heures après sa fin, avec une évolution variable. Elle s’accentue également à la montée et à la descente des escaliers, en position statique debout, assise (signe du cinéma), ou accroupie, lors d’une course à pied, lors d’un saut et pendant la pratique du vélo.

D’autres symptômes peuvent exister :

• des craquements ;
• un dérobement du genou ;
• un blocage lors de l’extension du genou et à la marche ;

Les signes cliniques que les médecins recherchent

À l’inspection, le médecin recherche des malformations de genoux.

À la palpation, vous pouvez ressentir une douleur au niveau des facettes de la rotule.  Il n’existe pas de limitation d’amplitude ni d’œdème de genou.

Quels sont les examens utiles au diagnostic du syndrome fémoro-patellaire ?

Afin de confirmer le diagnostic du syndrome fémoro-patellaire, un bilan radiographique du genou est nécessaire.

Cet examen observe la forme et la position de la rotule. Il permet également d’éliminer les diagnostics différentiels.

Un examen par IRM ou par un arthroscanner peut également être demandé pour voir de près l’état de l’articulation, si une chirurgie est envisagée.

Traitements du syndrome rotulien

Étape 1 : contacter un médecin

En cas de syndrome fémoro-patellaire, consultez un médecin généraliste pour effectuer le diagnostic et obtenir les traitements adéquats.

Étape 2 : soulager les douleurs

Pour soulager les douleurs provoquées par cette pathologie, le repos est nécessaire. Il faut diminuer, voire arrêter le sport. En revanche, la natation et le vélo sont autorisés.

Vous pouvez également effectuer un taping rotulien. Il consiste à appliquer sur la peau des bandes adhésives de façon à modifier la position de la rotule. Son action diminue sa rotation et son glissement latéral lors des activités. Cette technique entraîne un soulagement immédiat et prouvé pour le patient. Toutefois, elle est à poser par un professionnel expérimenté.

Par ailleurs, il est aussi possible d’appliquer un glaçage au niveau du genou ou de prendre des médicaments antidouleurs.

D’autres techniques sont parfois proposées, avec des bénéfices incertains.

Étape 3 : trouver un kiné

Elle permet le renforcement isométrique de la jambe sans faire souffrir le cartilage. La thérapie regroupe des exercices d’étirement musculaire ainsi que de rééquilibrage musculaire.

Surveillance et évolution

Les douleurs au niveau du genou disparaissent au bout de 3 mois chez 50 % des patients. Or, chez les 50 % restantes, une persistance peut encore exister après un an.

Il faut noter que le syndrome fémoro-patellaire n’a rien à voir avec l’arthrose.

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